Suite à l'échec de la dernière IAC, nous avons rencontré notre médecin. Elle me demanda de faire un dernier
examen : la laparoscopie. Nous
l’avions repoussée depuis le début. On se
disait que tant que ce n’était pas nécessaire, on ne la ferait pas. Nous étions au début de l’été 2010.
Image intenet Centre PMA Grangettes (J'aime bien leurs images!) |
La
laparoscopie eu lieu le 1er septembre à l’Hôpital St-Luc. C’est
une simple chirurgie d’un jour. Yvon
m’accompagna et resta à mon chevet toute la journée, sans manger. Il faut dire que moi est les anesthésies
générales, ça fait deux ! Alors, quand je me réveillais, j'avais besoin de réconfort!
Avant de m'endormir, je fis part de mes craintes par rapport à l'anesthésie à l’anesthésiste. Celle-ci me dit que le produit utilisé avait changé depuis ma opération nécessitant une anesthésie générale (qui
remontait à environ 15 ans hahaha) et que mon réveil allait bien se passer.
ERREUR !!! Je me suis réveillée en salle de réveil
agitée.
Je criais « J’ai
mal !!! J’ai mal !!! »
- « Mais où Marie-Ève où as-tu mal ? » me demandaient les infirmières (elles étaient deux)
- « J’ai mal, j’ai mal !!! »
- « As-tu mal au ventre » dit l'une d'elle en ajoutant à sa collègue que c’était peut-être mes points…
- « À ma main !!! »
- « !!! »
Pour ma
défense, je précise qu’ils ont eu toute la misère du monde à trouver une
veine dans la salle d'opération. Ce qui est tout de même étrange
puisque d’habitude tout se fait rapidement… Le soluté avait donc été installé
sur le dessus de ma main et, en me débattant en salle de réveil, je l’ai déplacé.
Ça faisait vraiment mal.
Les
infirmières ont dû rire ! Dès que
je me réveillais, je parlais ! De
quoi ? Je ne sais pas, mais je
parlais ! Elles ont donc décidé, probablement pour le bien-être des autres patients de la salle de réveil, de
me retourner dans la chambre commune où Yvon m’attendait. Quelques heures et plusieurs semis-réveils plus tard, on me força à me
lever pour aller à la toilette. En chirurgie d'un jour, aussitôt que tu vas à la toilette, on te donne ton congé ! J’avais de la difficulté à marché dû à l'anesthésie et au fait que l'opération avait eu lieu par laparoscopie, mais aussi par voie vaginale. J'avais de la difficulté à suivre l'infirmière qui me tenait puisqu'elle marchait trop vite. Aussitôt
à la toilette, je fus malade, pour la 1ere fois de la journée. Il était environ 15h30, il ne restait qu’une
seule personne, si je m’exclu.
Lorsqu’Yvon
eut fini de m’aider à m’habiller, il demanda un sac pour les « au cas
où » dans la voiture. L’infirmière
refusa. Il dû se montrer très insistant
pour finalement en obtenir un ! Je
dois ajouter ici que je garde une très belle image des infirmières en salle de
réveil, des 2 internes en gynécologie qui m’ont opéré, de Dre B. et même des
agents de sécurité. Mais PAS de
l’infirmière des opérations d’un jour !
Elle devait avoir hâte de rentrer chez elle !
Image internet |
Je fus
malade dans le hall de l’hôpital.
J’attendais Yvon qui lui m’attendait depuis 9h00 du matin et n’avait pas pu
vraiment manger. Les gardes de sécurité,
très avenants, sont venus s’assurer que j’allais bien. Puis, je fus
malade sur le débarcadère (dans mon sac, bien entendu!) pendant qu’Yvon allait chercher
le véhicule.
Petite anecdote ici. L’hôpital St-Luc est situé au centre-ville de
Montréal. Il y a beaucoup de sans-abris. Une espèce de « punk » est venue me
quêter de l’argent. Comme elle tendait
la main vers moi, j’ai vomi dans mon sac.
Elle est partie. Les médecins,
infirmiers et autres patients m’ont remercié ! Ce fut ma B.A. de la journée!
Puis, je fus
malade 2 ou 3 fois dans la voiture, dont une fois sur le Pont Mercier. Ça vous étonne ? Puis... 2 fois
à la maison. Yvon me força à manger des
biscuits soda et à boire du jus de pommes.
C’est possiblement ce qui m’aida à me sentir mieux ! J’étais à jeun depuis la veille.
Un mois plus tard, nous avions rendez-vous avec Dre B. à la clinique pour la remise des résultats. Les internes nous avaient rencontré après la chirurgie, mais étant à moitié présente, une vraie rencontre avec notre médecin traitant était nécessaire. La
laparoscopie a démontré que j’avais des adhérences organisées au niveau de la
trompe droite ne pouvant être retirées.
Si Dre B. les retirait, les risques d’en avoir des plus graves étaient
trop grands. Ces adhérences rendent ma
trompe droite croche et rendre difficile le passage de l’ovule. À gauche, il y avait aussi des adhérences,
mais rien de grave. Elles ont pu être
retirées. Le hic, c’est que j’ovule
presque toujours à droite, échographies à l’appuie.
Dre B. nous
a donc inscrits pour la FIV. On nous
expliqua qu’il y avait 5-6 mois d’attente.
Nous étions au mois d’octobre 2010.
Déjà 5 mois depuis la dernière IAC.
Les mois passèrent et passèrent... Au
mois d’avril, j’ai commencé à me questionner. On n’avait eu aucune nouvelle de la
clinique. En plus, je lisais sur le
forum que je fréquente que des filles ayant été inscrites APRÈS mois débutaient
leur protocole. Après un email,
plusieurs messages sur les boites vocales de la FIV et aucun retour d’appel, je
suivis le conseil d’une des filles et j’ai téléphoné sur une boite vocale
secrète.
Le retour
d’appel arriva très rapidement. Mr P. me
dit que mon dossier n’était pas complet.
Qu’il manquait une prise de sang et le consentement signé. Il ne comprenait pas pourquoi personne ne
nous avait avisé, mais surtout pourquoi personne ne nous avait rencontrés avec
le protocole, les prescriptions et le consentement. Il planifia un rendez-vous 3 jours plus
tard.
Nous avons
débuté le protocole le mois suivant !
Merci Mr P. de vous être occupé de nous !
Image internet |
Plusieurs d'entre-vous doivent présentement se poser "Mais
qu’est-ce que le consentement ? ".
Dès les IAC, nous devons
signer, tous les deux, des consentements, et ce, devant témoin. Si vos démarches sont secrètes, le personnel de la clinique peut vous servir de témoin. Pour les IAC, c’est relativement simple. Chacun autorise l’autre a utiliser son matériel génétique (Yvon autorise
l’utilisation de ses spermatozoïdes et moi que ceux-ci soient mis dans mon
utérus) et ce, sans y être forcé. Le consentement vise aussi à signifier que nous comprenons les risques de l'IAC (grossesse gémellaire, non-responsabilité de la
clinique si trisomie ou autre problème de santé).
Pour la FIV,
c’est plus complexe. Il y a les mêmes
formulaires que pour les IAC et vous devez prendre des décisions en lien avec
votre matériel génétique :
- Que voulez-vous faire avec les ovules non-matures ou non-utilisables : Les détruire, les donner à la recherche ?
- Et avec les embryons de moins de X cellules ? Dépassé un certain nombre, ils sont congelés lorsque viables, sinon ils sont détruits.
- Et si l’un des deux "parents en devenir" venait à mourir et qu’il y a des embryons au congélo… Mme peut-elle les utiliser quand même ? Mr peut-il trouver une mère porteuse et les utiliser?
Ça semble
simple à répondre, mais nous devons en discuter.
Dites-vous que ça fait longtemps que vous essayer et vous êtes dans vos
derniers retranchements… Il est donc
très important de bien y réfléchir.
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