lundi 27 février 2012

Fertilité 15 : TEC #2

Le TEC #2  a eu lieu!  
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Quand?  Ça c'est un secret!  Mais on peut vous dire qu'il a eu lieu plus tôt que prévu! 
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Nous avons beaucoup réfléchi avant de publier ce billet...  Surtout parce qu'on ne veut pas revivre ce que nous avons vécu aux débuts des traitements, à savoir entendre la sempiternelle question "Pis???  Le traitement??? Est-ce que tu es enceinte?"
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Nous n'en pouvons plus de cette question...  Nous comprenons que pour la plupart d'entre vous c'est excitant et plein d'espoir... Que c'est quelque chose de nouveau, voir d'un peu exotique!  Pour vous, c'est un acte médical, comme recevoir le résultat d'une opération mineure.  Pour nous, il s'agit de faire un enfant le plus "normalement" possible. Pour nous, c'est uniquement 12 à 22% de chance de réussite...  Pour nous, c'est énormément d'investissement d'énergie, de temps et de santé (la mienne en l’occurrence) pour un si petit taux de réussite!
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Pour nous, être obligé de répondre à cette question signifie laisser entrer d'autres personnes dans un processus qui "devrait" être intime!  Nous laissons déjà entrer tant d'individus dans cet acte!  Laisser entrer nos proches enlèvent le peu qui reste d'intimité...  C'est comme faire un test de grossesse pendant que toute la famille attend dans la pièce d'à côté!  Je met au défi toutes les femmes qui ont eu des enfants...  Auriez-vous accepté que vos parents, beaux-parents, frères, soeurs, beaux-frères, belles-soeurs, cousins, cousines et amis attendent dans votre salon pendant que vous étiez en train de faire votre test de grossesse dans la salle de bain?  Si oui, bravo!  Nous, ce n'est pas le cas, on en est même très loin.
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Nous donnerons le résultat, qu'il soit positif ou non, lorsque nous nous sentirons prêt.  D'ici là, nous vous prions de respecter cette volonté.  Elle changera peut-être en fonction du résultat, mais pour le moment... C'est ça qui est ça, comme on dit! Et puis, peut-être que nous savons déjà le résultat...  ou pas!
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Veuillez noter que j'ai écris ce billet au fur et à mesure du déroulement du TEC...  Le post-transfert suivra dans un autre billet prochainement (question de me relire, de corriger mes fautes et surtout, de ne pas tout vous donner d'un seul coup hihihi).


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Appel de la clinique
Voilà!  Nous avons enfin reçu l'appel pour débuter le TEC.  Je suivrai le même protocole que lors du TEC #1.  Yvon m'a fait l'injection du dépôt-lupron et nous attendons patiemment le J1...  Cette fois-ci, nous n'avons eu aucun problème avec la seringue!

Nous entamons le processus avec beaucoup moins d’appréhension.  Notre plus grand stress est que l'embryon survive à la décongélation.

Nous espérons que le TEC fonctionnera, mais si celui-ci s'avérait négatif, nous savons qu'un autre chemin nous attends.  Nous nous renseignons beaucoup sur la Corée du Sud ces derniers temps, ça nous fait rêver! Nous avons hâte de visiter ce pays.

Ne croyez pas que nous n'espérons pas avoir un positif, nous serions les deux "canadiens" les plus heureux!  Mais nous serions aussi les deux "canadiens" les plus heureux si nous devions aller en Corée du Sud!  (Note post-écriture : J'ai modifié le texte ici!  Petit clin d'oeil à Yvon qui aura sa citoyenneté canadienne ce mercredi!)


J1
J'ai eu mon J1, il y a 2 jours.  Par conséquent, j'ai débuté aujourd'hui les hormones (climara/asaphen).  J'espère ne pas avoir d'effets secondaires avec le climara...  Les étourdissements m'avaient beaucoup hypothéqué la dernière fois.  Le stress augmente quant à la survie de l'embryon et sa qualité...  On ne peut rien faire, alors on applique le "lâché-prise".  C'est pas facile, mais on fait du mieux qu'on peut.

Nous avons pris la décisions de ne pas aller en acupuncture.  Les traitements d'acupuncture augmente les chances, les doubles presque selon certaines études...  Mais je n'ai pas l'énergie pour me rendre à St-Bruno, à chaque semaine, voir mon acupuncteur...

Si le résultat est positif, j'irai probablement...  Question de diminuer les risques de fausse-couche.


Écho 1
Aujourd'hui, nous avions l'échographie pour l'endomètre et les ovaires.  Mon endomètre est prêt : 11mm.  Par contre, je ne réagis pas aussi bien que la dernière fois au protocole...  Nous avons eu une belle (mauvaise?) surprise...  Un superbe follicule de 22mm tout prêt à larguer son ovule!  Pas supposé être là lui...  Surtout avec le cocktail que je prends...

Dr a considéré la possibilité d'un kyste.  Nous avons vécu un moment de stress intense pendant que nous attendions la décision des spécialistes...  On se voyait déjà retourner à la maison avec un TEC transformé en IAC ou pire avec un TEC annulé! Enfin, n'ayant pas d'historique en ce sens, Dr a décidé de déclencher l'ovulation.  Drôle de coïncidence, j'avais déjà l'hormone HCG à la maison.  En fait, elle attendait sagement depuis la FIV puisque j'avais dû changer d'hormone dû à la possibilité de l'hyperstimulation.  Nous avons donc économisé 100$!

On croit que c'est le climara qui n'a pas joué son rôle parfaitement.  En plus, je fais une petite réaction allergique.  Je fais de beaux ronds rouges qui restent pendant plusieurs jours...  Alors interdiction de poser le climara sur le ventre temps et aussi longtemps qu'il y a encore des marques!  Déjà 10 jours que j'ai retiré les premiers timbres et les marques sont encore présentes...

Je déclenche l'ovu ce soir et débute dans 2 jours le cipro et le medrol.

Et on commence à espérer...  Pourvu que l'embryon survive à la décongélation!

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Transfert
Voilà, c'est fait!  Depuis hier, un bel embryon de 10 cellules, de catégorie A (la meilleure qualité!), est maintenant dans mon utérus!  Romantique non?

L'embryologiste a téléphoné tôt en avant-midi et le transfert a eu lieu en fin d'après-midi.  Ça m'a permis de me relaxer à la maison, toute la journée.  Sur le chemin, nous avons écouté de la musique positive et nous avons chanté à tue-tête!  Que de la musique nous rendant heureux!

Nuages - Grégoire / Chanson qui m'accompagne depuis le début des traitements
Et non, je n'ai pas découvert cet artiste grâce à la Star Académie!

L'embryologiste a procédé à une éclosion assistée par laser (ou Hatching).  En gros, avec un laser, elle a "percé" l'enveloppe de l'embryon pour l'aider à éclore.  Les embryons congelés ont une peu plus de difficulté avec cette étape.

C'est le Dr Hemmings qui a procédé au transfert.  Je met son nom parce que vous le connaissez sûrement. Nous le voyons souvent à la télé lorsque le gouvernement se penche sur le sujet.  Il participe a tous les débats.

Bref, nous sommes arrivés à l'heure à la clinique et nous sommes passés immédiatement, même pas le temps de s’asseoir dans la salle d'attente!  On s'est changé et hop, directement dans la salle de transfert!  Ma vessie était parfaite et pas trop pleine!  J'ai pu attendre les 30 minutes recommandées après le transfert avant de faire mon pipi!

Et puis, je n'ai rien senti pendant le transfert!  Dr H. était même surpris d'être déjà dans l'utérus!

Sur le chemin du retour, j'ai mis de la musique calme et me permettant de me détendre : Pierre Lapointe, Seul au Piano!  Nous étions dans le trafic, j'ai incliné mon siège et j'ai visualisé mon embryon.  Je l'ai entouré de positif!  Merci Pierre Lapointe pour cette détente!

Tel un seul homme - Pierre Lapointe

Aujourd'hui, je suis au repos!  Demain aussi!  Couchée dans mon lit, à regarder la télé!  Chéri m'interdit de forcer ou de rester trop longtemps debout!  J'ai quelques tiraillements à l'utérus!  J'ai l'impression que rosie va débarquer d'une minute à l'autre!  Ça travaille et c'est bon signe!

Enfin, pour le reste, je me dis : "On verra à la pds..."  D'ici là, je relaxe et je chasse tout le négatif de ma tête.  Les idées et pensées négatives sont bannies de mon cerveau!  Parce que ce que je veux, c'est justement pousser ces gros nuages qui habitent nos vies depuis 5 ans!

Image internet



La suite post-transfert suivra d'ici quelques jours!  D'ici là, bonne attente à vous aussi!





vendredi 24 février 2012

Fertilité 14 : Joyeux anniversaire Amandine!

Bon anniversaire à Amandine!
Elle a eu 30 ans, aujourd'hui, le 24 février!



Amandine est le premier bébé issu d'une FIV en France, mais surtout le 1er bébé FIV né par voie naturelle!  Auparavant, les médecins pratiquaient systématiquement la césarienne.
La 1ere dans le monde étant Louise Brown.


jeudi 23 février 2012

Fertilité 13 : Le TEC

Si vous vous souvenez bien, à la suite de la ponction, il n'y a pas eu de transfert d'embryon.  Nos deux cocos ont été congelés.  Ce fut un coup dur, mais puisque ma santé était en jeu, nous sommes passé rapidement à autre chose.     Et puis, on nous avait dit qu'il y aurait entre 2 à 3 mois d'attente!  C'était parfait pour profiter de l'été!

Nous avons revu Dre B. qui nous inscrivit pour un TEC substitué.  Le protocole substitué vise à prendre le contrôle de mon cycle puisque ceux-ci sont plus ou moins réguliers.  Mentionnons au passage qu'un TEC est beaucoup plus facile et beaucoup moins lourd pour l'organisme.

Le téléphone sonna vers la fin août...  pour nous aviser que notre dossier était complet...
Moi de demander : "D'accord, dans combien de temps on peut s'attendre à débuter le protocole?"
- Pas avant 5 à 6 mois, m'a-t-on répondu!
- ...

J'ai figé, n'avais plus de mots...  5 à 6 mois!!!  Pas avant janvier prochain?  J'ai raccroché en remerciant l'infirmière.

Puis, n'arrivant pas à me résigner à cette attente, j'ai décidé de retéléphoner à la clinique.  Je laissai un message sur la boite vocale de la coordination des FIV en expliquant qu'on m'avait parlé de 2-3 mois...  Que je n'avais pas eu de transfert lors de ma FIV.  Que c'était donc la fin de la FIV débuté en mai-juin.  Que je comprenais l'attente, mais pas dans ce contexte.  Que je ne comprenais pas.  Que je voulais qu'on m'explique.

Je n'attendais pas de retour d'appel.  Pour des trucs comme ça, la clinique ne retourne généralement pas les appels.  En tout cas, s'il y a un retour d'appel, il n'arrive pas aussi vite que nous aimerions.

Contre toutes attentes, il y eu un retour d'appel dans les heures qui suivirent!  L'infirmière me dit qu'en effet, c'était mon tour au prochain cycle.  L'infirmière avec qui j'avais parlé n'avait pas cette information.  Elle me demandait la date de mon dernier J1...  Celui-ci datait d'environ 15 jours.  Elle me donna le GO pour la prise du provera et me demanda de rappeler à mon prochain J1.

En fait, ce n'est pas réellement ces comprimés-là que j'ai eu lors du 1er TEC
J'ai reçu des comprimés fabriqués en pharmacie de medroxyprogestérone dû à une pénurie de provera!

Hormones pour le TEC
Au J1, je laissai un message à la clinique.  On me laissa un message m'indiquant de débuter telles et telles hormones...  Je ne comprenais pas, je n'avais pas ces hormones!!  Elles n'apparaissaient pas dans mes prescriptions.  Après plusieurs échanges de messages, une infirmière me fixa un rendez-vous téléphonique.  Elle voulait faire du ménage dans mon dossier.

Le lendemain, lors du rendez-vous téléphonique, elle m'indiqua que je devais me faire une injection de dépôt-lupron au J21.  Celui-ci allait bloquer l'effet de mes ovaires et me mettre en "ménopause".  Je devais rappeler au J1 et débuter à J3 le climara et l'asaphen.

Au dit-jour de l'injection du depôt-lupron, j'ai demandé à ma mère d'effectuer l'injection afin de montrer à Yvon comment faire.  Ma mère a été infirmière dans une ancienne vie! Cette injection est de type intramusculaire, c'est-à-dire dans la fesse. Yvon allait en avoir plusieurs à faire comme celle-là (progestérone).  Le dépôt-lupron est particulier à préparer.  Sous l'énervement, je n'ai pas positionné la seringue adéquatement... et j'ai littéralement "scrapper" (désolé pour l'anglicisme) mon injection!  En passant, cette seringue coûte près de 300$!

Heureusement, la pharmacie pouvait m'en procurer une autre... OUF!  Et ayant atteint le 950$ à débourser de ma poche, la seringue était remboursée intégralement par mon assureur! RE-OUF!  Je suis donc parti à toute vitesse à Montréal chercher la nouvelle seringue!  Mme Lynn Blouin ria un peu tout en me rassurant que c'était fréquent...  On revit ensemble la procédure et ma mère me fit l'injection quelques heures plus tard.

Image internet...  emprunté à Line Picard-Deschênes

Je fais une petite parenthèse ici...  J'ai expliqué, lors du premier billet de ce blog, que personne n'était au courant de nos démarches.  Mes parents, étant l'employeur de chéri, ont dû être mis au courant de nos démarches.  Par contre, ils n'ont jamais su les raisons pour lesquels nous nous absentions.  Ils connaissaient en gros nos démarches, mais sans plus.  Ce fut la première fois que nous les informions réellement de ce que nous étions en train de faire.  Fin de la parenthèse.

Rosie se présenta quelques jours plus tard et, comme prévu selon le protocole, j'ai débuté le climara et l'asaphen au J3.  L'asaphen (aspirine) doit être pris à tous les jours tandis que le climara suit ce protocole :

Climara
(dans le cadre de traitement d'endométriose ou
pour femmes ménopausées, c'est 1  timbre par semaine!)
J3 : 1 timbre
J5 : 1 timbre 
J7 : 2 timbres
J9 : 2 timbres
J11 : 3 timbres
J13 : 4 timbres...  
Poursuivre avec 4 timbres aux 2 jours jusqu'au commencement de la progestérone.
Au commencement de la progestérone, diminuer à 2 timbres aux 2 jours.
Si grossesse, poursuivre le climara (2 timbres aux 2 jours) et l'asaphen jusqu'à la 8e semaine.
* Ne pas oublier de toujours retirer le(s) timbre(s) déjà en place, à chaque fois.

Le climara me causa beaucoup d'étourdissement.  J'ai cessé complètement le gym à ce moment.

Au J14, une échographie est planifiée pour mesurer l'endomètre et s'assurer que les ovaires n'ont pas développé de kystes.  Mon endomètre était prêt et on me demanda de débuter la progestérone, le medrol (favorise l'implantation de l'embryon) et le cipro (éviter infections) le soir même.  Le transfert allait avoir lieu 3 jours plus tard, soit au J17.  N'oubliez pas que nos embryons ont 3 jours!  Donc, techniquement, j'ai ovulé au J14.

Donc, le soir même, j'ai enlevé 2 timbres (le changement était dû pour le lendemain), pris mes comprimés (Ark! le medrol fond dans la bouche presqu'immédiatement) et Yvon débuta les injections de progestérone (à poursuivre ou à changer pour l'endometrin, si grossesse, jusqu'à la 10e semaine).  Beaucoup de stress pour lui et moi au début.  Il avait peur de me faire mal et j'avais peur d'avoir mal!  Il est maintenant un pro de l'injection intramusculaire!

Progestérone

Le jour du transfert, je suis restée à la maison, à attendre l'appel de l'embryologiste.  Le stress était dans le tapis!!!  Pourvu que l'embryon survive à la décongélation!!!  95% des embryons survivent, mais on est tellement chanceux...

Elle téléphona vers 10h00.  L'embryon avait 9 cellules et étaient de bonne qualité.  Nous devions nous présenter pour 12h30 et je devais avoir la vessie pleine pour facilité la procédure. Comment peut-on contrôler une vessie!  Je ne sais pas moi combien d'eau je dois boire, en situation de stress, pour avoir la vessie pleine, mais pas trop!!!

On se présenta à la clinique à l'heure prévue, mais ils avaient pris un peu (beaucoup) de retard.  Ma vessie était trop pleine!!!  J'ai dû me rendre à la toilette environ 5 fois pour la vider juste un petit peu!  Vous vous demandez sûrement ce qui arrive si la vessie n'est pas pleine pour le transfert?  Et bien, ils vous la remplissent via un cathéter!  Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas eu besoin qu'on me la remplisse hahaha.

Embryon de 8 cellules, image internet

Le transfert se déroula très bien.  Yvon, l'infirmière, Dr. L. et l'embryologiste me dirent que j'avais une belle vessie (vous le savez maintenant!).  Le transfert est un moment relativement intime.  Les lumières de la pièce sont tamisés, il y a de la musique calme et on nous "présente" à l'écran notre embryon.  Le Dr explique tout ce qu'il fait et on voit exactement où l'embryon est déposé dans l'utérus.  Personne ne peut se vanter de voir son enfant aussi tôt!  

Une fois le transfert fait, on nous envoie en salle de repos pour 30 minutes.  Interdiction de s’asseoir et de forcer.  Si vous voulez vider votre vessie (OUI!!!!), c'est ok, quoique c'est mieux si vous pouvez attendre 30 minutes.  Par contre, c'est dans une bassine, à moitié couché et sans forcer!  Je peux vous dire que oui, j'ai utilisé la bassine!  Ma vessie était pleine et la pression effectuée par le Dr n'a pas aidé!

Finalement, après 30 minutes, nous retournons à la maison, mais avec interdiction de forcer et de rester debout pour 24 hrs.  L'idéal, même, est de rester allongé!  Et là...  Un nouveau stress commence... Pire que celui vécu lors des IAC...

Je me dis qu'on y a mis tellement d'énergie pour se rendre-là...
Je sais que je suis "enceinte"
Je ne veux pas le perde ce bébé...  qui n'est pas encore accroché...
L'implantation aura lieu dans les jours à venir...
Quand je vais à la toilette, quand je prends ma douche, je me dis que je vais peut-être perdre mon embryon!
Et les relations sexuelles?  Ça dépend des couples.  Plusieurs s'en tiennent loin pour plusieurs jours/semaines.  Certains couples infertiles vous diront même que les 3 premiers mois de la grossesse c'est abstinence totale!  Ça semble peut-être ridicule pour un couple sans problème de fertilité...  Mais comprenez bien que cette grossesse-là est un miracle...  et que les risques de fausses-couches sont plus grands pour ce type de grossesse! C'est ça, que nous avons en tête...  Ce sont là des préoccupations que vous, vous n'avez pas.

Et là...  je psychote!!  Pas rien qu'un peu!  BEAUCOUP!
Ha...  j'ai des crampes...  Ça coïncide avec l'implantation...  Quelques saignements...  ça aussi ça doit être l'implantation...  Mal aux seins, nausées, tiraillements dans le ventre, etc...  Tous ces symptômes sont réels : effets secondaires des hormones et peut-être grossesse!

On ne peut même pas guetter l'arrivé de rosie...  elle ne débarquera pas tant et aussi longtemps que je prendrai la progestérone.

Rester ZEN est primordial!
Image internet

Une prise de sang (pds) est prévue dans les 2 semaines qui suivent.  Celle-ci vise à déterminer je suis enceinte ou non.  Si le résultat est positif, une autre pds est planifiée 2 jours plus tard pour s'assurer que le taux de HCG a bien augmenté (devrait avoir doublé)...  Puis une écho est planifiée vers la 6e semaine pour s'assurer qu'il y a bel et bien un cœur et pour s'assurer qu'il n'y a pas de grossesse extra-utérine (GEU).  Plusieurs couples annonceront la grossesse après cette écho.  C'est ce que nous ferons.  Nous ne voulons pas de "félicitations" trop tôt dans la grossesse...  Nous avons déjà beaucoup souffert...  Et malheureusement, plusieurs personnes dans notre entourage ne seront pas en mesure de comprendre pourquoi nous ne sautons pas de joie et pourquoi cette grossesse est irréelle, voire impossible.  Alors, on a décidé de respecter ce que nous sommes puisque malheureusement, ou heureusement, la grossesse n'effacera pas notre parcours...  

Donc, la veille de la pds, n'en pouvant plus, nous avons décidé de faire un test de grossesse maison.  Pour nous, il était plus facile d'apprendre l'absence de grossesse par test pipi que par un téléphone de la clinique.

D'un côté, nous étions persuadé que j'étais enceinte...  mais une petite voix nous disait "Vous rêvez en couleur!  Vous l'aurez pas aussi facilement!"

La petite voix avait raison.

Il n'y a eu aucune larmes...  aucune colère...  juste de la déception...  et de l'espoir : il reste un embryon!

Prise 2 au printemps!!!  


lundi 20 février 2012

Fertilité 12 : La fertilité et... l'âge!

Un petit mot, rapide...  pour vous proposer la lecture d'un article, portant sur la fertilité et l'âge, paru dans le Châtelaine de ce mois-ci.

Image du Châtelaine


Ça porte à réfléchir...

Dès nos premières menstruations, on nous sermonne : "Fais attention!", "N'oublie pas de prendre la pilule", "Utilise un condom pour éviter les grossesses (et, bien entendu, les mst)" et "Il suffit d'une seule fois et BANG!  tu es enceinte!".

Nos études sont de plus en plus longues...

Acquérir une stabilité financière est de plus en plus long et difficile (surtout lorsqu'on sort de l'université avec quelques milliers de dollars comme dette... Avouez que je suis d'actualité!) ...

Les relations de couples sont, pour plusieurs, à l'image de notre société de consommation...

Les possibilités d'avancement au boulot ne sont pas synonyme de "grossesse possible et encouragée"...

Finalement, ajouter à cela toutes ces stars qui font des bébés sur le tard, toutes ces connaissances qui tombent enceinte sans le vouloir, toutes les télé-séries du type "Enceinte sans le savoir!" et toutes les recommandations gentiment faites par nos aînées tel "Profite de ta jeunesse, tu as le temps pour faire des enfants..."

La conséquence de tout ça?  La femme décide d'avoir tardivement des enfants...  Et par tardivement, on entend 30-35 ans et plus...


Il s'agit, à mon humble avis, d'un réel problème de société!

La société nous met souvent devant le discours paradoxale qu'est  "Ne faites pas trop vite des enfants...  mais ne tardez pas trop!"


L'âge des futures mamans est trop souvent un sujet tabou et lourd de jugements X-Y-Z!  Pour plusieurs, ces futures mamans sont soient trop jeunes (18-25 ans) ou trop veilles (38 ans et plus)... Nous sommes prompt à juger...  Et, malheureusement, la réflexion demande beaucoup trop d'effort!  Il est plus facile de rester dans nos ornières, que de questionner et réfléchir!

Pas facile la fertilité...  Vraiment pas facile!

Moi je vous le dis, ne tardez pas trop...  Si je ne souhaite à personne d'être infertile, je sais, par contre, que la fertilité de la femme n'est pas éternelle comme celle de l'hommes!


jeudi 16 février 2012

Adoption 1 : La réflexion et l'inscription

Bonjour à tous!

Hier nous avons eu une bonne nouvelle!  Je vous calme immédiatement, nous n'avons pas été appelé pour débuter les démarches!  Ce n'est pas ça la bonne nouvelle.

Il y a près de 3 ans maintenant que nous sommes suivis en clinique de fertilité, à une fréquence très variable...  C'est-à-dire entre 2 à 6 traitements par année.  On ne peut pas aller plus vite que le système, non?

Rapidement, nous avons envisagé un plan B : l'adoption!  Sous quelle forme, on ne le savait pas encore.  Toutefois, on se doutait que se serait de l'adoption internationale.  On savait que trop bien que les délais pour une adoption au Québec étaient long...  TRÈS long...

Notre première démarche a été de regarder sur le site du secrétariat à l'adoption internationale (SAI). Entreprendre cette démarche était comme débuter à nouveau les essaies bébé : excitant et plein d’espoir!

On a fait du tri sur la liste, chacun de notre côté, puis, nous nous sommes assis ensemble pour en discuter.  On a déchanté un peu en prenant plus d'informations.  Présentement, au Québec, il n'y a que 12 pays où il est possible d'adopter : Arménie, Chine, Colombie, Corée du Sud, Honduras, Mali, Niger, République Dominicaine, Russie, Taiwan, Ukraine et Viet Nam.  À ce moment, il y avait aussi les Philippines et la Thaïlande.

Le tri a été rapide :
  1. On retire les pays d'Europe de l'est.  J'ai vu trop d'enfants en provenance de ces pays atteint de syndromes X, Y, Z...  dont le syndrome d'alcoolisation foetale.  
  2. On retire les pays fermés ou à inscription très limité 
  3. On retire les pays où les 2 conjoints doivent avoir 30 ans et plus (ni l'un, ni l'autre n'avait 30 ans à ce moment)
  4. On retire les pays où le séjour est de plusieurs semaines (plus de 2-3 semaines)
  5. On retires les pays où il faut plus de 5 ans de mariage.
  6. On retire les pays où les enfants sont trop âgés.  

Il nous restait le Mali, Taiwan, le Viet Nam, la Corée du Sud et les Philippines.  Pour plusieurs raisons, notre choix s'est arrêté sur les Philippines (durée du séjour, âge des enfants, façon dont se déroule l'adoption, etc.).

Nous avons donc contacté l'organisme "Formons un famille" qui s'occupe des adoption pour les Philippines et sommes allés à la séance d'informations.  Nous sommes sorti de là bien emballé.  Ça nous convenait parfaitement.
Philippines
Puisque nous débutions les IAC, nous avons attendu avant d'envoyer les formulaires.  Puis, juste avant de débuter la FIV (1 ans plus tard environ), au moment où nous étions près à mettre notre nom sur la liste d'attente et, par conséquent, débuter les démarches, le pays a été fermé à l'adoption!  Je vous laisse imaginer notre déception...  mais en même temps, on se disait que c'était ok, nous n'étions pas super enthousiasmé par l'organisme.  Je suis certaine qu'il est bien, mais bon, c'était une impression personnelle.

Nous avons imprimé la nouvelle liste du SAI et avons retiré le critère du 30 ans.  Nous avons communiqué avec les organismes pour connaître les délais moyens...  Puis, nous avons arrêter notre choix pour la Corée du Sud.  Le seul hic...  Il faut un IMC de 30.  Je vous surprendrai peut-être (ou peut-être pas), mais avec tous les traitements, j'ai pris quelques lbs...  qui a monté mon imc à... 30.5!!!!  On a décidé de fermer les yeux sur ce critère!  Donc, depuis juin 2010, nous sommes en attente pour débuter les démarches.
Corée du Sud
Nous avons reçu un appel en mai 2011.  On pouvait débuter les démarches!!!!  Mais comme nous étions au début de la FIV, nous avons demandé a passer notre tour!  Et oui!  Ça été rapide....  C'est rare, mais ça arrive!

En septembre dernier, nous avons commencé à réfléchir à l'adoption nationale ou interne.  Nous avions entendu parlé de la banque mixte (famille d’accueil pour enfant à haut risque d'adoption).  Nous sommes allés à la séance d'informations et sommes revenus mitigés.  Moi, qui était emballé par ça au début ne l'était plus tout à fait, mais Yvon, qui lui ne l'était pas vraiment au début, l'était énormément!

On a réfléchi...  discuté...  réfléchi...  Puis avons dit "GO!"  Puis, j'ai tardé a envoyer notre dossier.  Le simple fait de ne pas pouvoir choisir le prénom de l'enfant me dérangeait!  J'avais et j'ai encore l'impression qu'on me retire le seul droit qu'il me reste...  Je comprend le pourquoi du comment...  l'impact pour l'enfant...  Mais ce deuil-là est trop grand!  Nos prénoms sont choisis depuis tellement longtemps...

Après discussion, nous avons décidé que ce n'était peut-être pas pour nous, présentement!

En décembre 2011, nous avons retéléphoné à "Enfants d'Orient" (Corée du Sud) pour avoir des détails sur la Thaïlande et Taiwan.  La Thaïlande était désormais fermée et on nous expliqua que pour Taiwan il y avait plus de 5 ans d'attente!  Par contre, la dame nous indiqua qu'elle pouvait tout même nous inscrire pour Taiwan, mais que comme nous étions les 8e pour la Corée, c'était sûre à 100% que nous serions appelé pour la Corée en premier!

Nous étions fou de joie!!  8e!!!  C'est certain que nous serons appelé à nouveau en 2012 pour débuter les démarches.  On peut donc espérer un enfant pour fin 2013!

Mais...  bémol... la Corée ralentie le rythme d'adoption.  Ils tentent de favoriser l'adoption interne (c'est tout à leur honneur puisqu'il s'agit d'un pays industrialisé!)...  Mais bon, on essaie de ne pas trop y penser!  Même s'ils ne donnent que 20 enfants pour le Québec, on est dans le lot!  Et puis, j'ai perdu suffisamment de poids (que malheureusement je vais reprendre au prochain TEC!).

Hier, contre tout attente, un email est entré : ils ouvrent des places sur la liste d'attente pour la Thaïlande!  5 enfants ont été donné en adoption à la fin 2011 et la liste d'attente a considérablement diminué puisque plusieurs se sont désistés ou ne rencontraient plus les critères!

Nous sommes donc aussi en attente pour la Thaïlande!!!

J'en connais un qui sera content d'apprendre que nous pourrions adopter en Thaïlande (mon cousin).  C'est immanquable, à chaque fois que nous le voyons, il nous demande si nous adopterons en Thaïlande!   Il est tellement déçu à chaque fois que nous disons "non...  le pays est fermé..." Le simple fait de lui dire "peut-être" le rendra content!
Thaïlande
Donc voilà notre grande nouvelle (qui est peut-être vraiment ridicule pour vous hahaha).  Pour nous, c'est une possibilité de plus :
  • un enfant biologique conçu par FIV-TEC
  • un enfant en provenance de la Corée du Sud
  • un enfant en provenance de la Thaïlande
Mine de rien, ça nous rapproche de notre objectif!

Image internet

mardi 14 février 2012

Fertilité 11 : Ma vie est un paradoxe...

J'ai l'impression, depuis que les diagnostics d'infertilité sont tombés, de baigner dans les paradoxes.  Pas juste d'y tremper le bouts des orteils, de temps en temps, mais d'y tremper jusqu'au coup... Parfois, j'ai l'impression que je vais m'y noyer parce que je perd pied...  Bien peu de gens peuvent m'aider.  Je dois trouver moi-même le juste milieu de ces paradoxes et apprendre à gérer toutes les émotions et les réactions qu'ils apportent.

Le premier paradoxe, celui qui revient le plus fréquemment, porte sur la communication avec mon entourage.
D'un côté, j'ai envie tout raconter à tout le monde : maman, papa, mon frère, ma soeur, ma belle-famille, mes amis, mes collègues, ma voisine, la caissière...  J'ai envie qu'on me questionne, qu'on s'inquiète pour moi, qu'on me supporte, qu'on en parle...
Mais, en même temps, j'ai envie de ne rien raconter et de tout garder secret! Je redoute les questions qui viendront quand je n'aurai pas envie d'en parler.  Je ne veux pas être obliger de faire un compte rendue parce qu'ils sauront. J'ai peur que les gens s'inquiètent trop.  Je ne veux pas être le centre de l'attention...  Et surtout, je ne veux pas être prise en pitié et je refuse d'entendre les remarques du type "Le prochain essaie sera le bon!"  ou "Cette année, je vous souhaite un beau bébé!"...

Ensuite, il y a l'envie de continuer, ad vitam aeternam, coûte que coûte, à la vie à la mort, et de ne jamais dire "C'est beau, j'ai tout essayer...".
Et il y a l'envie de tout abandonner, de vendre la maison, de donner ma démission et de m'enfuir à l'autre bout du monde où personne ne nous connait et où, à la question "Et les enfants?", ont répondra fièrement : "Les enfants?  Très peu pour nous!  Vous savez, nous la liberté, se lever tard, bien dormir nos nuits, avoir de l'argent dans notre compte en banque c'est ce qu'on aime (parce que tout le monde le sait, le couple sans enfant est toujours plus riche que celui avec des enfants!  Il économise l'argent qu'il n'a pas à dépenser pour "ses" enfants).  En plus avec des enfants, la maison est tout le temps en désordre...  Non, vraiment, très peu pour nous!".

Puis, il y a celui de tout mettre en place pour accueillir l'enfant à venir : une belle maison, la voiture idéale, faire abattre l'arbre dans la cours qui empêchera les enfants d'avoir un espace de jeu, acheter tel ou tel accessoire parce que c'est pas cher et que se sera TELLEMENT beau dans la chambre de bébé...
Et agir en couple sans enfant : voiture sport, petit condo pas trop cher sans cours à entretenir, s'offrir fréquemment des soupers au resto et, finalement, voyager, voyager et voyager ...

Il y a celui de la double personnalité.  On en parle souvent de celle-là! C'est souvent un reproche qu'on se fait et qu'on nous fait...
Il y a la fille forte, qui se retrousse les manches et qui se dit, j'ai une vie, j'ai ma vie... Je suis en santé. J'ai une bonne famille!  De bons amis avec qui j'arrive toujours à me ressourcer autour d'une bonne bouteille de vin!  J'ai un mari que j'adore!  Je pourrais faire ma vie sans enfants!
Mais qui l'instant d'après s'effondre et devient la fille morose parce que ce n'est pas la vie que j'imaginais depuis toute petite...  que ma place dans la société ne sera pas celle que j'imaginais...  que mes enfants adoptés pourraient être victimes de moqueries quant à leurs yeux bridés, la couleur de leur peau et le fait qu'ils n'auront aucune ressemblance physique avec leurs parents...

J'ai souvent l'impression que les émotions qui accompagnent tout ça sont illégitimes...  Souvent parce que mes réactions sont incomprises par mon entourage... et par moi-même.  J'ai l'impression d'être une girouette qui changent de direction de secondes en secondes.  Par exemple, j'ai envie d'aller à une fête de famille, mais, sitôt arrivée, je voudrais prendre mes jambes à mon coup et fuir pour me retrouver seule.  Ou bien, je suis super joyeuse et remplie de positivisme, mais, à la suite d'une chanson à la radio, d'une pub à la télé, d'un commentaire ou d'une discussion, tout s'écroule et j'ai simplement envie de me laisser aller à broyer du noir...  Ça m'arrive à la maison, à l'épicerie, dans un souper avec des amis, au travail, etc.  Ma vie est un terrain miné!  Alors comment demander à mon entourage de comprendre mes réactions et mes émotions, si moi-même je ne les comprends pas parfaitement dû à toute cette instabilité?

Comment faire pour m'approprier ma vie?  Pour prendre le contrôle de celle-ci?  Pour trouver l'équilibre dans ces paradoxes? Je peux très bien me dire : "Je prendrai toujours le chemin positif!"  Quelle utopie!  Personne ne vit que dans le positif!  C'est de mentir aux autres, à soi-même ou de n'avoir jamais vécu d'épreuves...

Je tente d'éviter les mines prévisibles et je me prépare pour les imprévisibles : une phrase-clé, un sourire pratiqué devant le miroir, un moyen de fuite qui ne blessera pas les autres, un mot-clé pour signifier à Yvon que là, ça ne va pas!

Pour nous, le plus important est d'être capable de dire à l'autre de quel côté du paradoxe on se situe pour que l'autre soit en mesure de nous supporter.  Peut-être arrivera-t-il à nous remonter le moral...  ou peut-être pas.

C'est aussi de toujours se rappeler pourquoi on est là et pourquoi on fait ça!  C'est souvent ce qui nous rééquilibre.  On s'aime, on veut faire évoluer notre binôme...  On veut former une famille...  Ne pas simplement appartenir à celles que nos parents ont créés en nous mettant au monde...  On veut être les bâtisseurs!

Et si, par malheur, nous sommes tous les deux en train de perdre pied...  On se dit qu'au moins, on est pas seul!




samedi 4 février 2012

Fertilité 10 : L'infertilité masculine

Ou "Mâle en péril"

J'ai fait la découverte dernièrement d'un reportage diffusé sur ARTE traitant de l'infertilité masculine.

C'est inquiétant!  Ça nous fait réfléchir sur l'impact de nos actions (individuelles ou de société) sur notre environnement. Les produits chimiques le composant, avalés, inhalés ou absorbés volontairement ou non,  ont un impact certain sur notre santé, celle de notre entourage et celle de nos descendants...  C'est réellement un problème de société auquel il faudra bien s'attaquer un jour!  Il nous faudra prendre des décisions quant à notre mode de vie et notre façon de consommer.

Comme quoi, ce n'est pas parce qu'on ne voit pas de "défauts" physiques ou psychologiques, à la naissance de l'enfant, qu'il n'y a pas ou qu'il n'y aura pas un problème de santé éventuellement...  L'infertilité, quelle soit masculine ou féminine, ainsi que les cancers en sont la preuve...


Voici les liens youtube de ce reportage.  Le reportage est en 5 parties.  La qualité pourrait être meilleur, mais c'est tout de même bien.  Au total, compter environ 45 minutes pour visionner toutes les parties.


Bon visionnement...  et surtout bonne réflexion!

Partie 1

Partie 2

Partie 3

Partie 4

Partie 5