mardi 29 avril 2014

1 an

 Il y a eu...

La naissance

Le premier sourire volontaire

La première longue balade en voiture (3h00)

Le premier dodo à la roulotte de grand-papa et grand-maman

La première piscine

Le premier voyage en avion

La première balade en traîneau

Le premier Noël

La première fois où elle s'est mise debout seule

Les premiers déplacements à quatre pattes

La première fois où elle a vidé le tiroir à plats en plastique

La première fois où elle a monté les escaliers

Le premier mauvais coup

Puis le 2e...

Et puis tout plein d'autres!

Les premiers chocolats de Pâques!

Et finalement, le premier anniversaire!

Bonne fête ma chérie!
Tu ensoleilles nos journées depuis ta naissance!



mardi 15 avril 2014

Primipare et infertile

Être parent et infertile, pour plusieurs, ça ne fonctionne pas. Avoir eu un enfant signifie que tu n'es pas (plus?) infertile ou, en tout cas, que tu n'es pas une vraie infertile!

Infertilité = nulliparité!
Tout le monde sait ça voyons!

Avec la naissance de Charlotte, les questions "Vous en voulez plusieurs?" (question polie) et  "Le prochain, il est pour quand?" (question pas mal moins polie!) sont apparues.  Plus les mois passent, plus elles sont récurrentes et fréquentes!

Quand on dit qu'on est pas certain, qu'on y réfléchit, ça engendre des questionnements et, selon la réponse, on a droit à des regards d'incompréhension ou, carrément, d'exaspération.

Les commentaires les plus fréquents...

"Vous n'y pensez pas! Un seul enfant! Vous allez en faire une enfant gâtée!"
Ouin, pis? Elle peut être gâtée et bien élevée! Non?

"C'est mieux si elle a un frère ou une sœur! Elle ne sera pas seule!"
Seule?  On est là, non?  Et nos familles aussi!  Et puis, elle aura des amies en vieillissant, non?

"Vous avez mis tellement d'effort pour le premier!  Maintenant que la recette gagnante est connue, ça va se faire les doigts dans le nez!"
S'il y a quelque chose que la PMA m'a apprise c'est que la recette gagnante du cycle X, n'est pas nécessairement celle du cycle Y.  Il y a autant de recette gagnante qu'il y a de patientes et de cycles!

"Maintenant que tu as eu un enfant, ton corps sait comment faire!  Tu vas sûrement tomber enceinte naturellement!"
Et l'infertilité de mon mari?  Ma grossesse l'a réglée?

Au milieu de tout ça, l'intimité et le choix personnel semblent des concepts bien abstraits!

Ça me dérange particulièrement quand ces phrases proviennent d'individus connaissant notre parcours.  Encore plus quant ça vient de personnes infertiles. Comme si, lorsqu'on a réussi à se reproduire, notre progéniture, aussitôt sortie, vient tout effacer. Comme si instantanément, la douleur physique et psychologique qu'engendre l'infertilité et la pma disparaissaient! Comme si on oubliait tout (je l'entends souvent celle-là, même Marie-Soleil Michon l'a dit dans son entrevue à TLMEP...).  Oui, c'est vrai, on en parle moins, on essaie même d'éviter le sujet...  En fait, on tente d'occulter cette douleur qui est en opposition avec le grand bonheur que nous vivons.  Mais oublier?  JAMAIS!  En tout cas, pas les grandes lignes.

Quand j'envisage un 2e enfant c'est à ça que je pense justement...  Je pense aux injections, au déséquilibre hormonal, aux sauts d'humeur, aux bouffées de chaleur, à la prise de poids, aux rdvs à la clinique à l'autre bout de Montréal, à la colère et à la tristesse accompagnant l'échec, à la fébrilité post-transfert...  À l'espoir...  Au désespoir...

Je sais que ça en vaut la peine, je l'ai sous les yeux à tous les jours.  Mais la question demeure...  Est-ce que le désir d'un 2e enfant est plus grand, plus fort que tous ces éléments réunis?

La réponse, dans notre cas, est oui!  Surtout que nous n'aurons pas (on croise les doigts) a refaire tout le processus puisque nous avons 5 petits flocons nous attendant patiemment sur la banquise.  Nous sommes chanceux, nous le savons! Mais je ne peux m'empêcher de penser aux autres, à ceux qui doivent refaire tout le processus...

Quand retournerons-nous à la clinique? On ne s'entend pas là-dessus!  L'un veut attendre, l'autre non... Et puis, on aimerait faire ça en tout intimité...  sans que personne ne le sache... On en rêve même si on sait que c'est techniquement impossible!

Bref, le jugement, la désinformation et le manque de tact reste et restera...


jeudi 10 avril 2014

Politique et PMA #2

Ne pas paniquer!
Ne pas paniquer!

C'est ce que nous nous répétons depuis mardi soir...  Depuis que nous savons que le parti libéral du Québec a été élu...  de façon majoritaire.

J'ai en mémoire un cours de politique au Cégep. Mon professeur nous avait expliqué que la mémoire de l'électeur était de 6 mois.  J'avais espoir qu'il se soit trompé. J'avais espoir que les québécois aient plus de mémoire...  J'avais espoir qu'ils se souviendraient...

Le PLQ a mis en place le programme de gratuité concernant la procréation assistée.  Il ne devrait pas, par conséquent, le défaire...  D'autant plus que nos voisins ontariens se préparent à annoncer un programme similaire à celui que nous avons au Québec.  Se serait plus que paradoxal que la province voisine annonce un programme de gratuité et que nous, nous coupions le notre.  N'est-ce pas?

Pourquoi alors je ne leur fais pas confiance sur ce sujet?

Peut-être parce que celui qui occupe désormais la place de premier ministre, et ce pour les 4 années à venir, était contre la mise en place de ce programme lorsque son parti l'a mis en place.

Peut-être aussi parce qu'il avait démontré beaucoup de légèreté face au témoignage, en autre, de Julie Snyder.

Peut-être parce que le Dr Gaëtan Barrette était, à la base, contre la mise en place de ce programme pour finalement adoucir sa position.

Peut-être aussi parce que ce même Dr. (qui a été président de la fédération des médecins spécialistes) semblent mélanger beaucoup d'éléments quand il parle de PMA.

Finalement, il y a Dr Yves Bolduc, par contre, qui est là.  Il a fait beaucoup pour la PMA alors qu'il était ministre (ceci et cela par exemple).  Aura-t-il assez de poids?  Se ralliera-t-il à la position de ses 2 amis?

Qui vivra verra comme on dit!


samedi 5 avril 2014

Politique et PMA

Au Québec, c'est encore une fois le moment de voter pour les élections provinciales.  Je dis "encore une fois" parce que depuis plusieurs années, on a un gouvernement minoritaire qui est renversé, ou pas, après 18 ou 24 mois.  Cette fois-ci, le parti au pouvoir à déclenché les élections parce que les sondages leurs étaient favorables pour leur réélection en tant que parti majoritaire. Grosse erreur puisque, selon les derniers sondages, ils ne devraient même pas être élus de façon minoritaire...

Pour les lecteurs étrangers qui sont un peu perdus et qui aimeraient en apprendre plus sur le fonctionnement électoral au Québec (qui est le même au Canada), je vous invite à consulter wiki ou le site des Jeunes électeurs.

Donc...  Qui dit élection, dit promesses électorales... dit programme du parti...  dit santé et services sociaux...  dit finalement "programme québécois sur la procréation assistée".

Avant d'en arriver au ras-le-bol, je me suis intéressée au programme électoral de chaque parti.  Par le fait même, j'ai ressorti leur position concernant le programme québécois de procréation assistée.

Image internet
Je sais, il manque des partis!

On le sait, le Parti Libéral du Québec (PLQ), s'il est élu, prévoit revoir le programme de gratuité.  En fait, il prévoit revoir tous les programmes.  À mon avis, ce n'est pas une mauvaise chose en soit, mais ça fait peur.  Je l'ai déjà dit, je me répète, mais tous les programmes doivent être réévaluées après un certain temps. Comment saurait-on qu'il y a des incohérences sans une réévaluation?  L'objectif d'une réévaluation, à la base, c'est d'améliorer ce qui est déjà fait. Il est là le problème présentement.  On parle de réévaluation, mais on comprend diminution de services.  Et ça, ça fait peur.  Va-t-on restreindre les critères d'accessibilités?  Va-ton revoir à baisse le nombre de traitements?  Va-t-on perdre plutôt que gagner?  Surtout que M. Couillard s'est toujours montré contre le programme de gratuité! Il ne s'en est jamais caché.

Côté Parti Québécois (PQ)...  La remise en question est déjà en cours!  Rappelez-vous!  Le ministre Hébert a mandaté le Commissaire à la santé et au bien-être pour réévaluer le programme en mai 2013.  J'ai d'ailleurs moi-même participé à l'appel de mémoire sur le sujet.  Ça semble loin...  On pourrait même être porté à croire qu'ils ont oublié...  Mais le commissaire semble plancher encore sur le sujet.  Est-ce mieux que le PLQ?

Reste les deux partis qui ne seront pas au pouvoir (il y en a d'autre, je sais!)...  Ni de façon majoritaire, ni de façon minoritaire!  Mais deux partis qui sont là et qui ont du poids!

Du côté de la Coalition Avenir Québec (CAQ), je n'ai pas trouvé l'information via leur site web, je leur ai donc écrit.  Voici leur réponse (qui est arrivée en moins d'une heure quand même!) :
Nous sommes en faveur! Nos efforts pour réduire la bureaucratie dans les agences régionales de santé et services sociaux sont justement pour maintenir ce genre de programme. Dépendamment des hôpitaux, c'est soit un grand succès ou il y a des hôpitaux où il y a un manque de volume. L'enjeu est dans la gestion du programme plutôt que dans l'existence du programme lui-même!

Et finalement, Québec-solidaire (QS).  On s'en doute, eux aussi, ne couperont pas dans le programme.  Je leur ai tout de même écrit pour leur demander leur position. Leur réponse (arrivée 2 jours plus tard...)...
Nous n'avons pas de position sur le sujet. Je suis désolée. Notre parti étant très démocratique, il faut dire que ça empêche parfois d'avoir plus de position, faute de temps pour en discuter!
La seule chose que je pourrais dire à ce sujet, c'est que pour l'instant, ce programme sert à financer les cliniques privées, auxquelles le gouvernement rembourse les frais. Je crois que si QS avait à se positionner, se serait sans doute pour offrir ce service au publique. Mais encore là, je m'avance.
Ils n'envisagent donc pas de sabrer dans le programme, mais de l'offrir plus au public...  De plus en plus de clinique offrent les services complets de PMA au public. Il y en a autant, si ce n'est un peu plus, au privé. Le problème c'est qu'au public plusieurs cliniques ne fonctionnent pas à plein régime.  En tout cas, les récentes ne fonctionnent pas à plein régime.  Au privé, par contre, elles roulent! Il est vrai qu'il faudrait équilibrer, voire renverser la vapeur.

C'est un sujet peu abordé dans les élections présentement.  Je suis chanceuse, j'habite dans la grande région de Montréal.  La majorité des cliniques se situe à moins de 30 km de chez moi.  Mais quand je pense aux couples habitants en région, je me dis que l'enjeu devrait être de rendre accessible les services à ces couples.  Ils ont les déductions d'impôts (km, nourritures, hébergements, etc.), c'est vrai! Mais ce n'est pas tous les couples qui peuvent faire 500 ou 600 km, voire plus, plusieurs fois dans le mois pour un traitement... Ils doivent aussi avancer l'argent (en plus de ceux pour les tests et hormones) puisqu'on parle d'une déduction d'impôts... Ce n'est pas tous les couples qui ont l'argent...

Bref, un choix difficile si on désire voter en fonction de la PMA et faire un vote dit stratégique. Toutefois, ça reste intéressant puisque nous avons plusieurs options.

Maintenant, ce qu'il faut se demander c'est si la position du parti concernant la PMA est la seule chose qui doit dicter notre vote. Personnellement (j'ai voté par anticipation), mon choix a été fait sur la base de plusieurs thèmes : l'économie, l'environnement, la santé incluant la PMA et l'éducation. Un choix difficile dans la mesure où on a l'impression que, peu importe notre choix, rien ne changera.

Dites-vous que même si votre parti n'est pas élu, votre vote est important et comptabilisé.  Chaque vote apporte de l'argent au parti pour lequel l'électeur a voté.  Donc, si vous votez par dépit pour un parti pour une raison X, Y ou Z, c'est à ce parti que vous donnez la subvention rattachée à votre tête. Sachant que cette subvention par électeur a été augmenté, c'est une raison suffisante, à mon avis, pour appuyer le parti en lequel vous croyez!

De même, si vous ne votez pas parce que vous vous dites que de toute façon le parti pour lequel vous voteriez ne sera pas élu, vous privez ce parti de cette subvention et, par conséquent, même s'il n'est pas au pouvoir, il ne vous représentera pas!

Enfin, en ne votant pas, vous envoyez un message d'indifférence. Certains diront que c'est un message de "ras-le-bol"... Je ne suis pas d'accord!  Si c'est le message que vous désirez envoyer, votez blanc...  Le message sera plus clair!

Image internet

Ha oui!  J'allais oublier!  Devenez donc membre de l'ACIQ!  Peu importe votre allégeance politique, ils s'occuperont de défendre la PMA! C'est au moins ça!


mercredi 2 avril 2014

Poisson d'avril et infertilité

Il  y a bien longtemps, j'étais innocente sur le plan de la fertilité.  Innocente dans le sens où je ne m'en faisais pas avec ça et où je ne pensais pas du tout aux personnes infertiles.  J'étais même à miles lieux de penser que j'en avais dans mon entourage (autre que mon oncle et ma tante qui ont adopté!).

Je vous rassure, je n'ai jamais annoncé sur ma page fb que j'étais enceinte un 1er avril.  Mais oui... J'ai déjà participé à un poisson d'avril de groupe sur ce sujet.  Je travaille dans un domaine de femmes...  Souvent du même âge que moi!  Pour résumé, plusieurs de mes collègues et moi avons annoncé à notre patron du moment que nous étions enceinte (toutes avec un délais plus ou moins important dans la journée).  C'est avec la dernière (âgée de plus de 50 ans et la 6 ou 7e du lot) qu'il a allumé.  Bref, on avait bien ri. J'étais à miles lieux d'imaginer que je n'aurais pas été en mesure de participer à la même blague quelques années plus tard et que, par dessus tout, je l'aurais trouvé de mauvais goût.

De mauvais goût... Parce que j'étais en douleur.

Parce que c'est exactement ça.  Annoncer une grossesse est une bonne nouvelle.  Ça nous fait mal, à nous infertiles, parce que c'est un sujet sensible et douloureux pour nous. Si nous n'étions pas infertiles, on ne ferait pas de cas de cette blague.

D'un côté je me dis que les personnes fertiles n'ont pas à tout changer dans leurs façons de faire à cause de nous.  Ils doivent faire attention à leurs commentaires et à leurs conseils, mais ils n'ont pas à arrêter de vivre parce que nous sommes infertiles.  Parce que, à ce compte-là, il n'y aurait pas d'humour dans la mesure où tout peu offusquer un groupe de personne.

Puis, de l'autre côté, je me dis que de faire une blague à propos d'une grossesse, c'est moyen.  Que ça manque de considération pour celles qui galèrent ou, pire, qui ont perdu un bébé.

Source : http://carlymarieprojectheal.com/

Personne sur mon fb n'a fait ce genre de poisson d'avril hier.

J'ai eu pire!

Une de mes "amies" a annoncé qu'elle venait d'apprendre qu'elle était ménopausée! Elle a 34 ou 35 ans.. Tout le monde en revenait pas!  Entre le "À ton âge, c'est pas possible!", le "Ben voyons donc! Ça s'peut pas", le "Les médecins se trompent bien souvent!" et le "Je vais devoir vraiment t’appeler matante!"...  J'étais sidérée!

Elle ne sait sûrement pas (et ses amis aussi) qu'on peut être ménopausée début trentaine...
Elle ne sait sûrement pas à quel point ça peut réellement être un choc pour une femme...  Encore moins quand ta famille n'est pas finie (contrairement à elle)... ou pas commencée...
La personne ayant écrit que les médecins se trompent souvent ne sait sûrement pas qu'on peut mesurer le taux d'amh et que ce taux est un bon indicateur de la ménopause.

La ménopause n'est pas une "maladie".  En tout cas, ça ne l'est pas quand on arrive à un âge normal pour l'être...  Mais c'est un mur!  Un mur dont plusieurs femmes qui ont son âge frappe.

Quand j'ai lu son statut, je n'ai pas pensé que ça pouvait être un poisson d'avril.  J'ai eu envie de lui répondre, de lui référer des blogues ou des lectures.  Puis, quand j'ai compris, j'ai eu envie de l'envoyer bouler!  Je me suis retenue.  Ce n'est pas quelqu'un de proche.  Elle ne pensait certainement pas mal faire... Et puis, fb reste un lieu relativement superficielle...

Mais j'aurais bien aimé lui faire la leçon... Ça me démange même!

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