lundi 31 décembre 2012

Une année 2012 pleine de rebondissement!




L'année 2012 s'achève dans quelques heures.

Ce fut une année pleine de rebondissement et d'émotions extrêmes!
J'en ferai le bilan prochainement (à l'occasion du blog'anniversaire dans une semaine!)

Je suis bien contente qu'elle s'achève, même si elle m'a apporté ce positif tant attendu.
Je suis bien contente, car l'année 2013 s'annonce plus douce!

À toutes, je vous souhaite une bonne et douce année 2013!


vendredi 28 décembre 2012

Grossesse 17 : Hommage à la souffleuse (et à mon papa!)

Hier, dans la grande région de Montréal, nous avons battu un record de quantité de neige tombée sur un laps de temps : 45 à 50 cm en moins de 24 heures!

Le dernier record remontait au 4 mars 1971.  Le mois de mars est toujours un mois "incertain".  On pense qu'on en a fini avec la neige et "bam"  LA tempête nous tombe dessus! Par chance, ça n'arrive pas à toutes les années!  Mais bon, là je m'éloigne!

Donc, hier, nous avons pelleté pendant un peu plus de 2 heures pour se débarrasser de ça :
On pourrait croire que cette photo est prise en fin de journée...
Détrompez-vous!  Il est environ 11h30!

Avant que la déneigeuse de la ville passe et nous "donne" un mur de neige!

Je dis "nous", mais le plus gros de la job a été fait par mon amoureux!  Je me suis occupée du chemin menant à la porte et de la neige s'étant accumulée dans l'abri tempo...  Parce qu'on avait oublié de fermer l'abris la veille au soir!  Pas fort!

Nous savions que la déneigeuse de la ville repasserait et qu'il faudrait sortir à nouveau.  Nous avons décidé d'attendre au lendemain (aujourd'hui) pour nous en occuper.  La ville devant aussi repasser dans la nuit!

Ce matin, plein de bonnes intentions, nous sommes sortis pour déneiger notre entrée à nouveau.  Puis, découragement!  La neige était tellement compactée et les deux bancs de neige de chaque côté étaient tellement hauts que la tâche devenait quasi impossible!  Il aurait fallu déménager nos bancs de neige avant de penser à pelleter la nouvelle!

Une partie de ma rue!

Molly profite du banc de neige!

On a donc appelé mon père et sa souffleuse à la rescousse!



La souffleuse!  Quelle merveilleuse invention!



À deux, ils en sont venus à bout!

Mon père est aussi allé faire une aire "besoins" pour Molly dans la cour!  La pauvre n'arrivait pas à franchir le mur de neige pour faire ses besoins!  Elle les faisait sur le balcon et nous, nous ne pouvions pas la punir...  Ce n'était pas de sa faute!

Elle n'est pas couchée sur cette photo!
Elle tente d'avancer!

Finalement, chéri a fini la journée sur le toit...  Il y avait tant de neige que nous avions de la difficulté à ouvrir la porte patio...  En 5 ans, c'est la 2e fois que nous devons faire l'opération.  La première fois, par contre, c'était au mois de février!  Pas à la fin décembre!

On peut oublier l'utilisation du BBQ cet hiver...



Merci beaucoup à mon père d'avoir pris du temps pour venir nous aider!  Je crois que Yvon en aurait eu jusqu'à demain matin!

Charlotte et moi sommes bien contentes!



mardi 25 décembre 2012

Joyeux Noël

C'est Noël...
Un Noël bien différent cette année...
Un Noël très émotif, tout comme celui de l'année dernière l'était, mais avec des émotions différentes.

L'an dernier, j'aurais aimé m'endormir début décembre et me réveiller fin janvier.  J'aurais aimé passer par-dessus Noël, je jour de l'An, mon anniversaire...  J'étais en colère, triste, anxieuse, découragée...  Tout ça en même temps!

Cette année, mes émotions sont plus légères, plus gaies...  Même si j'ai les yeux mouillés rapidement : en faisant le sapin, en écoutant la musique de Noël, en emballant le cadeau de ma fille, ...  Très peu de gens peuvent comprendre ce que je ressens.  Je sais bien que les futures mamans sont toujours émotives en cette saison.  Je le suis pour les mêmes raisons qu'elles, mais je mesure aussi toute la chance que j'ai de porter la vie en moi cette année!  Jamais je n'y aurais cru l'an dernier...  Pas plus que j'arrivais à y croire lors du test positif en août.  Je sais qu'il aurait suffit de pas grand chose pour que ça n'arrive pas...  Pour que je sois encore sur le quai en train d'attendre mon tour.

Je ne peux m'empêcher de penser à toutes mes copinautes qui sont encore sur le quai...  Elles sont trop nombreuses!  Je ne peux et ne veux pas les oublier.  À ceux qui considèrent que je devrais passer à autre chose, je ne peux pas!  Je ne veux pas!  Se serait comme renier mon parcours qui, croyez moi, ne semble pas plus court ou plus léger maintenant que je suis enceinte!  Au contraire!  J'en ai le vertige quand j'y pense!

En cette période, je pense à vous toutes : celles qui commentent, celles qui me suivent en sous-marin, celles qui m'écrivent en privé!

Je vous souhaite un Noël léger et heureux!
Un Noël où vous et votre conjoint(e) serez le centre de vos attention!


* * *

Sur un autre ton, hier soir nous avons dévoilé le prénom de notre bébé...  D'une façon simple, mais original. 

Notre fille avait un cadeau sous le sapin.  Le voici :

Le premier à l'avant, avec l'étiquette en ange.

Ce cadeau était identifié au nom de notre fille :




Donc, à moins qu'elle nous fasse la surprise de ne pas être une petite fille à la sortie, elle se nommera Charlotte!


dimanche 16 décembre 2012

Fertilité 64 : Projet de couple ou actualisation d'une identité?



Votre aspiration intime la plus profonde,
le rêve que vous aimeriez réaliser plus que tout au monde
est celui pour lequel vous êtes venu au monde. 
-Barbara Ann Brennon-


Hier, en faisant du ménage dans la chambre qui accueillera notre fille à la fin avril, je suis tombée sur des dessins que j'ai fait lorsque j'étais petite. Yvon et moi les avons regardé en riant et en statuant de mon ÉNORME talent de fillette âgée de 2, 3 et parfois 4 ans.  Au milieu des cartes "Bonjour maman.  Je t'aime maman. Tu es belle maman.", il y avait des dessins de fleurs, de ma famille, de canards, de chats et même une carte se voulant en 3D pour mon père.  

Un dessin, par contre, a attiré notre attention plus que tous les autres...  Celui-ci :


En fait, c'est surtout la légende écrite par ma maman qui a attirée notre attention : "Marie-Ève et son bébé dans son ventre. 22-11-84".  J'avais presque 3 ans!

Qui peut me dire maintenant que ce n'est pas inscrit en nous, les femmes, de faire des bébés?  On joue à la maman, on s'imagine un jour maman, on se dessine enceinte dès l'âge de 3 ans...  On n'imagine pas que ça n'arrivera pas!

Voilà pourquoi l'infertilité fait mal à la femme désirant des enfants!
Voilà pourquoi l'infertilité dévaste cette femme!

C'est ancré si profondément en nous, c'est si bien enraciné, que c'est l'identité que l'on s'est construite depuis qu'on est toute petite qui nous fait défaut et qui s'effondre!  Cette identité inconsciente qui, finalement, était fausse!  Comment pourrions-nous (les femmes) ne pas être affectées et arriver a, tout bonnement, "lâcher prise" comme tant de personne nous le recommandent?

Est-ce que c'est pour ça que la femme semble vivre plus difficilement l'infertilité?  Si je ne me trompe pas, c'est du côté féminin que l'on retrouve le plus de dépression et de détresse quand on parle de l'infertilité... Je comprend mieux, grâce à ce dessin, pourquoi tant de femmes posent l'ultimatum "Avec ou sans toi!" à leur conjoint réfractaire aux traitements.  Ce n'est pas uniquement un "projet de couple", c'est leur identité qui est remise en question.   Qu'est-ce qui est plus fort?  Un projet de couple ou une identité qui n'arrive pas à s'actualiser ou, pire, qui s'effondre?

Quand je regarde les couples faisant face à l'infertilité dans mon entourage, les hommes les plus impliqués sont généralement ceux souffrant d'une infertilité.  J'ai l'impression, et peut-être qu'elle est mauvaise, que la majorité des hommes semble ne pas être affectée... Est-ce une façade?  Une protection? Nous laissant croire, à nous les femmes, qu'ils sont forts et capable d'en prendre?  Peut-être que leur douleur est si grande qu'ils n'arrivent pas à l'extérioriser...  Peut-être que c'est la honte qui les forcent à paraître détaché...  Peut-être que cette majorité s'en fout réellement...

De mes cours sur la psychologie de l'enfant, je n'ai pas souvenir que le petit garçon se dessine avec des enfants, avec ses enfants!  Je peux me tromper, par contre...  Le désir de fonder une famille arriverait donc plus tard pour eux?  Je ne sais pas...  C'est assurément une piste que j'explorerai dans mon projet de fin de DESS.

Bref, ce dessin m'a frappé...

Je comprend mieux maintenant pourquoi l'infertilité m'a atteinte si profondément, pourquoi elle m'affecte encore et pourquoi elle m'affectera toujours!  C'est mon identité qui a été atteinte et altérée!  Pas seulement  mon corps!


jeudi 13 décembre 2012

Grossesse 16 : L'histoire d'un prénom

Quand on met des années à se reproduire, à un certain moment, une nouvelle angoisse naît...  Celle de se faire voler nos prénoms préférés!

"Ça ne se vole pas des prénoms?" vous allez me dire...

Et bien SI!

La première année, comme la majorité des couples, on parle prénom.  On est certain que le mois suivant sera le bon.  Quand nos copines sont enceintes, on se joint à leurs discussions, leur faisant part de nos préférences...

Puis, vient le jour où un cousin nomme sa fille d'un de nos prénoms préférés...  Puis une collègue...  Puis un couple d'amis...  Ou, pire, vient le moment où ton frère et sa copine nomme leur chien d'un de ces prénoms! Je vous rassure, ils ne savaient pas que ce prénom était sur ma liste!

Et là, on réalise qu'en plus de gérer avec l'infertilité, il faudra se faire à l'idée que nos prénoms favoris risques d'être pris par d'autres et que nous devrons soit taire nos préférences ou soit les crier haut et fort pour établir clairement nos choix : comme on identifie, à l'aide de pancarte, un terrain privé!

Pour nous, il était hors de question de les crier haut et fort.  Déjà parce que nos préférences pouvaient changer avec les mois (années finalement), mais surtout parce qu'on a toujours eu une "petite liste" de prénom.  Il aurait été exagéré de dire "Pas touche à X, Y, Z...".

Nous avons donc gardé pour nous nos préférences et, lorsque c'était le sujet de conversation en famille ou avec des amis, nous disions rarement les prénoms se trouvant dans notre "Top 3".  Seuls deux ou trois personnes ont eu droit à ces confidences!

L'autre élément nous ayant amené à garder nos prénoms favoris secrets, c'est les commentaires de notre entourage.  Étant un couple "mixte", c'est-à-dire français-québécois, certains prénoms sont populaires dans un pays, mais complètement "out" dans l'autre.  Par exemple, Manon est un prénom très populaire présentement en France, mais, ici, pas du tout (ce sont des femmes de 40-50 ans qui portent ce prénom).  Alors, quand j'ai dit aimé le prénom Manon, j'ai eu droit à plusieurs grimaces et commentaires négatifs... Je savais que c'était notre choix et que, heureux ou pas, les autres devraient s'y faire...  Mais...  Je ne me sentais pas assez forte pour braver l'opinion des autres...  Je le faisais déjà par rapport à notre infertilité!  Un combat à la fois!

Bref, lorsque la gynécologue procédant à l'échographie nous a annoncé que c'était une petite fille, nous n'avons pas tergiversé bien longtemps!  Le prénom féminin (et le masculin) était déjà choisi.

Nous sommes contents de notre choix.  Nous trouvons qu'il va bien avec notre famille et nous imaginons bien notre fille (brunette, cheveux frisés, avec des lunettes) avec ce prénom!  De plus, il répond à tous nos critères :
  • La prononciation ne pose pas de problème : ni en France, ni Québec, ni en français, ni en anglais...  Pour certains prénoms, j'ai l'impression d'être un bûcheron lorsque je le prononce...  Ou que chéri est "snob" à l'inverse...  Et puis, je connais le désagrément d'un prénom imprononçable en anglais hahaha
  • Il ne finit pas en "i"...  Tous les prénoms des animaux de ma famille finissent en "i" et plusieurs personnes ont émis la crainte d'avoir un bébé s'ajoutant aux troupes!
  • Il ne finit pas en "a" et ne sera donc pas massacré par mes concitoyens québécois... 
  • Il rappelle les origines françaises du papa et québécoises de la maman. 
  • C'est un prénom existant d'un côté comme de l'autre de l'océan (pas comme Amandine, Marine ou Inès qui sont très très rares ici et qui font sursauté les gens)...
  • C'est un prénom francophone comme on les aime!  Puisqu'on habite dans un pays, un continent, majoritairement anglophone et que la préservation de notre langue est importante, donné un prénom anglophone ou d'une origine n'ayant aucun lien avec l'un des deux parents devient un non-sens...  Je dis ça sans jugements pour les autres, par contre!

Nous avons choisi de garder le prénom secret pour quelques temps, par contre.  Pas pour en faire une surprise, mais pour nous permettre une certaine bulle d'intimité avec notre fille avant que les autres utilisent ce prénom.  On se rend compte que nous tentons, sauvagement, de garder le peu d'intimité que l'on peut garder dans cette grossesse.  Certains nous trouvent peu communicatif... C'est vrai! Faut comprendre que sa conception a été, disons-le, publique!  Tout le monde savait quand on essayait et quand ça ne marchait pas! On a tout, tout, tout, tout communiqué quant à nos IAC et FIV...  D'autre part, puisque mon mari travaille avec mes parents, ils connaissent la date et l'heure de tous nos rendez-vous...  Difficile de garder des infos secrètes...  Mes parents ne sont pas insistants, je vous rassure!  Mais, nous vivons l'impossibilité de garder tel ou tel rendez-vous secret.  Et puis, pour nous, il y a une différence entre tenir dans l'ignorance (ne pas les informer d'un rendez-vous) et mentir (il prend congé pour autre chose!)...

Nous dévoilerons le prénom à nos familles à Noël!  À défaut d'annoncer une grossesse, ce sera un prénom!

Voilà, c'est ça l'histoire d'un prénom lorsqu'on traverse la pma et, qu'en plus, on est un couple mixte!

samedi 8 décembre 2012

Grossesse 15 : Et ce sera...


Une belle petite fille avec tous ses morceaux!

Tout est bien à sa place : une belle colonne, un beau coeur, de beaux reins, un beau diamètre crânien, etc.

Le placenta est bas, comme je le soupçonnais (l'implantation s'est fait dans le bas de mon utérus), mais suffisamment haut pour ne pas empêcher un accouchement naturel.

Maintenant, pour le petit concours!  Vous avez été nombreuse à y participer (via facebook, email ou le blog).  Alors, hier soir, sous la supervision du futur papa, j'ai procédé au tirage!

La gagnante est....


Alors écris-moi en privé pour me donner ton adresse!  Je tâcherai de t'envoyer le colis avant Noël!


mercredi 5 décembre 2012

Grossesse 14 : Cours prénatal #1

Hier soir avait lieu notre premier cours prénatal.  J'ai quitté la maison avec quelques appréhensions.  Certaines personnes n'ayant pas fait ces cours m'avaient dit que "ça servait à rien!".

Comme je ne considère pas tout savoir sur la grossesse, ni sur le développement de mon bébé, et ce, même si je lis beaucoup sur le sujet, je considérais important d'aller à ces ateliers.  Je ne veux pas me fier sur des "qu'en-dira-t-on" et des "croyances populaires".

J'ai été agréablement surprise!

Déjà, les couples présents (sur 12 femmes environ, seulement 1 était seule!) étaient intéressés et intéressants.  Yvon était peu inquiet à ce niveau puisque ces ateliers gratuits ne sont pas obligatoires.  Ainsi, les couples présents ont envie d'y être! Sur la douzaine de couple, seule deux femmes semblaient s'emmerder!

Ensuite, nous y avons croisé un couple que nous connaissons!  Nous ne savions pas qu'elle était enceinte.  Ce fût une agréable surprise de part et d'autre!

Finalement, le premier atelier était très intéressant : "L'alimentation de la femme enceinte". D'autant plus qu'il était donné par une diététiste.

http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/food-guide-aliment/index-fra.php
Je considérais, avant l'atelier, que je m'alimentais relativement bien puisque je mange de tout ou presque :
  • je mange mes portions de fruits et de légumes (même si le goût des légumes me répugnent depuis le début de la grossesse)
  • je consomme plusieurs produits céréaliers par jour
  • je consomme des produits laitiers
  • je mange quelques portions de viandes et de substitut
  • je mange peu de calories vides et de "cochonneries".
C'est vrai que mon alimentation est équilibrée, mais, parce qu'il y a un mais, je dois apporter quelques corrections.  Le problème se situe au niveau de la grosseur des portions et de leurs quantités.  Étrangement (je m'en doutais!), je ne mange pas suffisamment.

Je ne mange pas assez de légumes et trop de fruits (pas une grandes surprises!).
Je dois doubler ma consommation de produits céréaliers.
Je dois aussi doubler ma consommation de produits laitiers (moi qui avait l'impression d'en consommer beaucoup!)
Je dois mieux répartir ma consommation de viande et de substitut.

Chéri prend ça très à coeur. Il avait même des questions sur la cuisson optimale de mes légumes (lui qui ne cuisine pas hahaha). Je sens que je serai surveillé dans les jours-semaines à venir.

J'ai beaucoup apprécié qu'on ne nous parle pas de la quantité de calories à consommer par jour.  La discussion portait uniquement sur la prise de poids normale en fonction de notre IMC de départ (avec un gros bémol de la part de la diététiste!), les groupes alimentaires, l'absorption optimale des nutriments et les aliments plus à risque de listériose.

J'ai appris que je ne prenais pas mes vitamines adéquatement.  Comme le cipro, il faut les prendre 1 heure avant ou 2 heures après avoir consommé un produit laitier ou de la caféine. L'absorption n'étant pas optimale lorsque combiné à ces derniers.

Finalement, nous avons discuté "tisanes" et elle nous a remit une liste des tisanes dites sécuritaires et non-sécuritaires pour la femme enceinte, les enfants et pendant l'allaitement.  Saviez-vous que la menthe poivrée peut causer une sensation d'étouffement chez les bébés et les jeunes enfants?

Bref, j'ai appris plusieurs choses!

Le moment le plus touchant ou percutant pour moi n'a pas été à propos de l'alimetation... L'animatrice avait plusieurs petits foetus en caoutchouc : 10sa, 15sa, 20sa et 30sa (de poids "normal").  Arrivant à 20sa ce vendredi, le foetus correspondant nous a vraiment marqué.  Ce fut comme une "claque".  Même si notre livre de chevet nous indique la grandeur du bébé (approximativement) à chaque semaine, c'était tangible!  Wow!

Je dois avouer que les cours prénataux ont pour impact de nous faire réaliser que c'est vrai!  Que nous serons parents d'ici 20 semaines environ. Que le bébé existe vraiment! Qu'on est dans le parcours "normal"!

Prochain atelier au retour des fêtes! Le thème risque d'être intéressant "Avant de devenir parents".

D'ici là, écho morpho ce vendredi!


lundi 3 décembre 2012

Fertilité 63 : Temps des fêtes et infertilité

Depuis 5 ans, le temps des fêtes a toujours été un dur moment à traverser.  L'infertilité s'est toujours invitée aux célébrations.  Si ce n'était pas chéri ou moi qui l'invitions, c'était un membre de la famille qui nous en faisait la surprise!  Il est même arrivé que l'infertilité s'invite d'elle-même!  Elle se cachait, puis, à un moment inattendu, criait "SURPRISE".

L'infertilité se considérait et se considère encore comme une amie intime, comme un membre important de la famille!

Alors, on anticipait les moments des célébrations et, très souvent, on a eu envie de fausser compagnie à tous les êtres qui nous sont chers. On espérait ainsi fuir l'infertilité, mais nous savions pertinemment qu'elle nous aurait suivi, trop contente d'avoir toute notre attention!

Le temps des fêtes était l'occasion, pour nous, de sortir nos beaux masques de "bonheur".  On souriait, riait et on s'afférait a aider l'hôte et l'hôtesse autour de la table ou des breuvages.  On évitait de trop se regarder, question que le masque tienne bien en place.  Si on se regardait, l'infertilité apparaissait avec une affiche sur laquelle il était écrit :


Les personnes vivant l'infertilité savent, ici, exactement ce que nous ressentions!  D'ailleurs, certaines blogueuses ont déjà commencées à aborder le sujet. Je vous recommande d'ailleurs la lecture de "Passer à travers le temps des Fêtes!" et de "Eat, drink and be merry - or don't : An infertility holiday survival guide" (an anglais).  Pour les autres, la difficulté du temps des fêtes se résument à plusieurs petits ou gros éléments confrontant tel que :
  • L'achat des cadeaux de Noël pour les neveux-nièces nous obligeant à nous rendre dans des boutiques que nous nous interdisons généralement pour notre propre santé mentale.
  • Les femmes enceintes ou les couples accompagnés de bébé que nous croisons dans les magasins.
  • Les Père-Noël dans les centres commerciaux et tous ses enfants attendant de pouvoir s’asseoir sur ses genoux et prendre une photo avec lui...
  • Notre sapin de Noël sous lequel nous aurions bien aimé déposer quelques cadeaux pour notre enfant.
  • L'annonce d'une grossesse et la phrase qu'on se répète en boucle à soi-même "ça aurait dû être nous!"
  • La femme enceinte qui jase de sa grossesse avec les membres de sa famille éloignée (tout à fait normal)
  • Les questions et recommandations provenant de l'entourage.
  • Les cadeaux pour un bébé présent uniquement dans nos pensées.
  • Les moments avec chéri, devant le feu de foyer et la neige tombant en arrière plan, où on fait le bilan de l'année...  De ce que l'on a...  De ce que l'on a pas... Encore... 
  • Et surtout les souhaits d'un beau bébé pour l'an prochain...  
Le dernier point est certainement l'un des plus pénible (après les cadeaux pour le bébé non-existant) pour la personne infertile. Ce souhait est synonyme d'échec à combler son propre désir ainsi que le désir de la personne en face de soi!  C'est aussi interprété comme "Je te souhaite un bébé parce que c'est ça qui te rendra heureux... Sans ça, ça ne sert à rien de te souhaiter de la santé, de l'amour et du bonheur!".  Un peu comme on souhaite un amoureux à la personne célibataire.  Comme si notre bonheur ne pouvait que passer par un bébé ou un amoureux.

Pour résumé, tout nous rappelle notre situation d'infertile (un objet, une personne, nous-même, etc.).  Même si on s'isole, on y pensera!  Et la solution "Lâchez prise et ne pas y penser", ça ne fonctionne pas!  Notre seul moyen est d'éviter les réunions où il y a trop d'enfants, trop de femmes enceintes et où les discussions risques de tourner autour des bébés. Nous connaissons notre entourage et nous savons pertinemment qui provoquera (intentionnellement ou non) de la colère, du chagrin ou de l’apaisement   Et puis, on ne peut pas empêcher les gens de discuter d'un sujet se rapprochant, de près ou de loin, aux bébés et à la fertilité.  Ce serait très ingrat de notre part.  Par contre, nous nous pouvons les éviter et nous respecter!

Photo tirée d'internet
Un moment qui peut être très difficile.  Malheureusement, je connais
certaines personnes ayant fuit les célébrations familiales, ayant noyé leur chagrin
dans l'alcool ou ayant endormi leur douleur avec des calmants.

Bref, le temps des fêtes étaient toujours un moment difficile pour nous. J'imagine que ça paraissait parce qu'on a très peu de photos de nous pendant ces périodes. Quand je dis peu, c'est 1, voir 2 (et pas des photos de couple puisque nous nous évitions du mieux que l'on pouvait pour penser à autre chose).

Est-ce nous qui avons fuit l'appareil photo?
Est-ce les photographes qui voyaient que notre douleur aurait gâchée les photos?
Est-ce moi qui a évité les photographes parce que j'avais honte de mon apparence et des 10 kg pris dans les dernières années (merci pma!)?
C'est triste de ne pas avoir de belles photos de couple.
Je vois encore mon cher mari expliquer à sa grand-mère (décédée en début d'année) que non, nous n'avons pas de photos de nous à lui envoyer...  Qu'on y a pas pensé...

Par contre, (je m'excuse immédiatement auprès de ma belle-famille) nous étions bien heureux de ne pas être en France et d'éviter, ainsi, tous les neveux et nièces.  Ce n'est pas qu'on ne les aime pas!  C'est simplement que, pour nous, participer aux célébrations françaises aurait été comme de la torture mentale.  Note aux lecteurs, nous avons 7 neveux-nièces en France dont 6 qui sont nés depuis le début de nos essais. 6 bébés en 5 ans! Le pire cauchemar de la personne infertile... Comprenez-vous maintenant pourquoi la distance n'était pas tant que ça un poids pour nous?

Finalement, je dois avouer que le temps des fêtes 2011-2012 a été le plus difficile.  Ma soeur étant sur le point d'accoucher, la confrontation à la grossesse-maternité-fertilité était à son paroxysme   Nous avions été bien protégé par le passé, c'était fini!  Jusqu'à 17h00, le soir du 31 décembre, nous avons pensé annuler notre présence aux célébrations de la St-Sylvestre.

C'est probablement pour toutes les raisons énumérées ci-haut que les gens qui nous entourent nous considèrent comme des infertiles aigris et incapable de "profiter" du bonheur des autres.  Sommes-nous réellement aigris?  Je ne pense pas!  Je pense qu'on apprend simplement à se protéger de Dame Nature et de la vie qui suit son cours...

Tout ça pour dire que, cette année, nous avons un peu plus hâte aux temps des fêtes.  On sait qu'on nous parlera bébé et que nous nous enfoncerons un peu plus dans la réalité "Nous allons être parents!".  Et, même si on sait que l'infertilité s'invitera (une bonne amie, ne vous quitte jamais aussi facilement!) et provoquera des émotions douces-amères, notre bébé nous réconfortera.

À celles qui passeront Noël le ventre vide, encore une fois, je vous souhaite un temps des fêtes légers, agréables et emplis de respect.