jeudi 28 mars 2013

DESS 5 : L'infertilité côté COUPLE

Texte tiré du TN2 : Recension des écrits

Photo tirée du site : www.mymed.ro

Après avoir abordé le côté masculin, puis le côté féminin, voici une courte présentation de l'impact sur le couple.  Bien entendu, certains éléments sont similaires à ce qui a déjà été nommé chez l'homme et chez la femme.  Rien de plus normal puisqu'il faut être deux pour faire un couple!

Bonne lecture!

* * * * *

La parentalité

Le désir de parentalité pour un couple serait le résultat de plusieurs facteurs telles la situation personnelle (âge, emploi stable, niveau de scolarité), la situation du couple (stabilité, revenus, voiture, maison) et les expériences de leur entourage (venue de bébé) (1 et 2). La parentalité serait un accomplissement social, mais aussi individuel. La reconnaissance sociale d’un couple passe généralement par le projet d’enfant. La société considérant le couple comme étant une famille en devenir (3).

Perceptions et impacts de l'infertilité

L'infertilité engendre plusieurs sentiments de pertes chez les individus.  Ces pertes sont aussi ressenties par le couple. Parmi ces pertes, notons la perte de contrôle de leur vie, de l’enfant préinvesti, mais aussi du statut désiré. Une modification des relations avec l’entourage est vécue par le couple (4). À cela, s'ajoutent la perte du rêve d’avoir une famille (5).

Concernant la stérilité, le recours au don est encore mal accepté, tant chez l’homme que chez la femme (6). Deux deuils principaux sont vécus, soit le deuil du dysfonctionnement de leur corps et de leur matériel génétique et celui de l’enfant génétique.

Une crise de vie

L’infertilité étant une crise de vie individuelle, il est naturel qu’elle soit aussi une crise dans la vie d’un couple puisque l’infertilité est avant tout une histoire de couple (7 et 8). L’infertilité amènerait les individus à traverser les mêmes étapes du deuil que traverse un individu à l’annonce d’une maladie grave (9 et 10).

Ce serait à l’accueil en clinique de fertilité, les individus sont plus perturbés que la population en général. De plus, les couples où la femme ne devient pas enceinte sont plus de risques de détérioration psychosociale (11). Finalement, l’absence de diagnostic médical clair, le nombre d’évaluations médicales effectuées et les traitements n’ayant pas résolu la problématique sont tous des facteurs accroissant les difficultés d’adaptation psychosociale dans le couple (12).

Les étapes que le couple traversera pendant la PMA amènent les partenaires à traverser une multitude d’émotions. Par exemple, à la découverte de l’infertilité, les partenaires vivront de la déception, de l’angoisse par rapport à l’avenir, de la colère, de la culpabilité et un sentiment injustice. Ils peuvent aussi faire face à l’incompréhension de l’entourage pouvant les mener à ne pas révéler qu’ils sont en traitement (4). Ces émotions peuvent mener à la mésentente et aux conflits entre les partenaires (13), mais aussi à des dysfonctionnements au niveau de l’intimité et, par conséquent, à la détérioration de leur vie sexuelle (3).

Finalement, ce serait l’approche de l’homme concernant l’infertilité qui a le plus d’impact sur la relation de couple. Une petite implication masculine et une grande implication féminine sont associées à la colère et à l’hostilité dans le couple. La façon dont l’homme envisage l’infertilité et la façon dont il s’implique dans la recherche de solutions influence directement la façon dont le couple communiquera à propos de celle-ci, mais aussi la façon dont la femme percevra son couple (14).

Et pendant les traitements?

Ces stress physiologiques et psychologiques ont un impact sur le bien-être du couple. Environ 25% des couples abandonnent les traitements après deux échecs. 26% de ces abandons seraient causés par un mauvais pronostic, 15% par le divorce ou des difficultés conjugales et 26% seraient dus à des difficultés psychologiques chez l’un, l’autre ou les deux partenaires (13). D'autres auteurs, de leur côté, indiquent que c’est 15% des abandons qui seraient causés par des difficultés psychologiques et conjugales (5).

La FIV serait le traitement le plus à risque concernant la détérioration de la santé mentale (anxiété et dépression) (11). Toutefois, d'autres nuancent cette donnée en indiquant que les couples recevant un traitement de type non-PMA (prise d’hormones uniquement, chirurgie pour éliminer l’endométriose ou les varicocèles, etc.) présentent un taux d’abandon plus élevé (18%) que les couples suivant un traitement de type PMA (IIU, FIV) (7%) (15).

Finalement, il existerait, généralement, une bonne harmonie dans le couple avant la PMA. Les tensions et les difficultés apparaissent généralement dans la troisième année d’essais (9). L’infertilité, les traitements et les résultats amèneraient les partenaires à faire face à leurs désillusions et à celles de leur conjoint (16). Le quart des femmes et le cinquième des hommes disent, en début de traitement, que l’infertilité a un impact positif sur leur couple. D’autre part, le 2/3 des couples soulignent que l’infertilité les a rapprochés (17). L’infertilité renforcerait la relation du couple, même lorsque les résultats sont négatifs (18 et 19).

Plusieurs éléments expliqueraient l’impact négatif, à moyen et long terme, des traitements sur le couple. Dans un premier temps, les conséquences médicales sont considérables et apportent beaucoup de stress (5). Puis, malgré les autorisations et les consentements, la prise en charge serait considérée comme une violation de l’intimité du couple (3). Finalement, lorsque les individus ne sont pas capables de réévaluer et de se désengager de leur objectif « bébé » à la suite d’un traitement négatif, on observerait plus de symptômes dépressifs (20).

D'autre part, lorsque l’homme garde l’infertilité et son traitement secret, on observe un impact négatif plus grand sur le couple. Ainsi, les couples où les hommes utilisent des stratégies d’adaptation actives (parler, démontrer ses sentiments, recherche de conseils, etc.) sont généralement plus satisfaits. À l’inverse, les couples où l’homme utilise des techniques d’évitement sont généralement moins satisfaits. Par conséquent, les stratégies d’adaptation masculine seraient un bon indicateur concernant le niveau de stress dans le couple (17).

Puisque plusieurs hommes taisent leurs émotions, car ils ne veulent pas ajouter de stress à leur conjointe (18), un manque de communication naît au sein du couple. Ce manque de communication ferait en sorte que les femmes se sentent souvent seules et abandonnées par le conjoint. Les femmes auraient l’impression que leur conjoint ne partage pas leur détresse, ce qui amène une grande frustration dans le couple. Toutefois, il semblerait que, plus la femme exprime sa souffrance, plus l’homme se tait. Finalement, les hommes, se sentant impuissants, incompris, inutiles et incompétents, se réfugient dans le travail ce qui augmente le sentiment d’abandon de la femme et crée un cercle vicieux (9).

* * * * *

Ne reste qu'à vous présenter les interventions pouvant être aidante chez les personnes souffrant d'infertilité.  Et là, je ne parle pas des traitements pour traiter l'infertilité et nous aider à devenir enceinte...  Je parle des traitements ou aides psychologiques pour nous aider à passer plus facile à travers les traitements médicaux...

Si le psychologique n'est pas LE responsable de l'infertilité, il n'en demeure pas moins important de le conserver sain...  C'est d'ailleurs le point qui m'apparaît le plus important!  En 5 ans et demi d'essais, j'ai toujours considéré que je ne devais pas m’apitoyer sur mon sort...  Que ça ne m'amènerait rien, sauf être malheureuse et mal dans ma peau!

Mais ça c'est le prochain sujet!  Il ne contiendra pas, lui aussi, mes opinions.  Je n'en suis pas à cette étape... En fait, si, mais là je vous présente ce que j'ai fais à l'étape précédente!  Mon opinion ne devant pas apparaître dans la recension des écrits!

Vous en pensez quoi?
Ça vous rejoint?  Ou pas?
Vous vous reconnaissez?


Sources :
  1. Ouellette, F.-R. (1988). L’expérience de l’infertilité féminine vécue sous assistance médicale. Sociologies et sociétés. Vol. 20. No 1.
  2. Gray, E., A. Evans et A. Reimondos (2012). Childbearing desires of childless men and women : When are goals ajusted ? Advances in Life Course Research.
  3. Letombe, M. et B. Lachowsky (2008). Répercussion psycho-sexuelles de l'infertilité et de sa prise en charge. Extrait des mises à jour en gynécologie médicale. Vol. 8
  4. Allard, M.-A., Séjourné, N. et H. Chabrol. (2007). Vécu des différentes étapes d’un processus de fécondation in vitro. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
  5. Bélanger, J., M. Héon et H. Lefebvre (2010). Le développement d’un outil d’enseignement, « Nous avons un rêve », au cœur de l’intervention aurprès des couples infertiles.  L’infirmière clinicienne. Vol. 7. No 1.
  6. Cochini, A., H. Letur-Könirsh, P. Granet, R. Wainer et D. Cupa (2011). Le vécu des patientes et les représentations maternelles au fil des étapes d’un don d’ovocytes. Gynécologies, Obstétrique et Fertilité. No 39.
  7. De La Rochebrochard, E. (2003). Des hommes médicalement assistés pour procréer : IAD, FIV, ICSI, bilan d’une révolution dans la prise en charge médicale de l’infertilité masculine. Population, 58e année, No 4-5.
  8. Takefman, J. (2009) Problèmes psychologiques liés à l'infertilité masculine. Association canadienne de sensibilisation à l'infertilité. Consulté en ligne : http://iaac.ca/fr/content/probl%C3%A8mes-psychologiques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99infertilit%C3%A9-masculine.
  9. Jaoul, M. (2011). L'échec de procréation : ses conséquences sur le sujet et dans le couple : prise en charge des couples en AMP. Séminaire COCHIN.
  10. Bermingham, S. (2011). Vivre avec l'infertilité. Lorsque l'enfant ne parait pas. Bayard Canada Livres. Montréal.
  11. Wright, J. et S. Sabourin (1994). Consultation psychosociale auprès de couples infertiles : recherches et interventions. Psychologie canadienne. Vol. 35. No 1.
  12. Wright, J., Lecours, A., Duchesne, C. et Sabourien, S.. (1990).  Le profil psychosocial de couples consultant à une clinique de fertilité.  Santé mentale au Québec.  vol. 15, n.2, p. 89-106.
  13. Commenges-Ducos, M. (2005). La vie humaine, fruit d’une rencontre.  À propos de l’infertilité conjugale. Gynécologies, Obstétrique et Fertilité.  No 33
  14. Pasch, L. A., C. Dunkel-Schetter et A. Christensen (2002).  Differences between husbands’ and wives’ approach to infertility affect marital communication and adjustment.  Fertility and sterility. Vol. 77. No 6.
  15. Walschaerts, M. (2012).  Pourquoi les couples consultant pour des problèmes d’infertilité masculine arrêtent-ils leur prise en charge médicale sans avoir réussi à obtenir un enfant? Résumé paru sur le site internet : www.mbrinfo.com.  Consulté en ligne le 25 février 2013
  16. Agostini, F., F. Monti, L. De Pascalis, M. Paterlini, G. Battista La Sala et I. Blickstein. (2011). Fertility and sterility. Vol. 95. No 2.
  17. Schmidt, L., B. Holstein, U. Christensen et J. Boivin (2005) Does infertility cause marital benefit?  An epidemiological study of 2250 women and men in fertility treatement.  Patient Education and Counseling.  No 59
  18. Boivin, J. et L. Schmidt (2005).  Infertility-related stress in men and women predicts treatment outcome 1 year later. Fertility and sterility.  Vol. 83. No 6
  19. Galhardo, A, M. Cunha et J. Pinto-Gouveia (2011).  Psychological aspects in couples with infertility.  Sexologies.  No 20
  20. Salmela-Aro, K. et A.-M. Suikkari (2008).  Letting go of your dreams – Adjustment of child-related goal appraisals and depressive symptoms during infertility treatment.  Journal of research in personality.  No 42.

mardi 26 mars 2013

Grossesse 32 : 1 mois...


Vendredi dernier, j'ai atteint le 35 sa.
Aujourd'hui, en terme de date, il reste 1 mois.
Ma DPA est le 26 avril...
Nous sommes le 26 mars!

Il ne reste donc qu'un mois à attendre avant de voir la binette de notre petite Charlotte.  Peut-être un peu plus si je retarde, peut-être un peu moins si j'ai de l'avance.

Si elle est comme ses parents, elle ne devrait pas vraiment retarder.  Son papa est né a 38sa environ et moi à 39sa + 6.  Ça ne veut rien dire, mais ça ne coûte rien d'espérer!  Non?

Pour célébrer cette date, nous avons un rendez-vous avec Dr L. cet après-midi et le dernier cours prénatal (les soins du nouveau-né) ce soir.

Malgré la fin qui approche, j'arrive difficilement à y croire!  Je me vois encore en train de me faire des injections, de me rendre tôt le matin à la clinique pour une écho ou un dosage hormonal, me dire que ça pue cette FIV parce que je n'ai aucun effets secondaires causés par les hormones!

Ce que nous vivons semble irréel...  Même le shower de la semaine dernière semble irréel! D'un côté je sais que tous les achats qui sont fait sont pour notre enfant, mais de l'autre j'ai souvent l'impression que tout ça c'est pour quelqu'un d'autre!

Je peux vous dire une chose, par contre, c'est que j'apprécie la fin de la grossesse.  Pourquoi?  Parce que je sens que mon corps travaille.  J'ai mal aux hanches, j'ai les ligaments du bas du ventre sensibles, je me lève souvent la nuit pour aller à la toilette, je l'a sens bouger et avoir le hoquet (souvent!) et je marche comme une femme enceinte!

Quel bonheur!


samedi 23 mars 2013

Grossesse 31 : Tu sais que tu as été en pma quand...

en faisant du ménage, tu tombes sur un sac à main que tu n'as pas utilisé depuis quelques temps (genre 2 ans!) et qu'à l'intérieur il y a ça :


  • 2 cartes de rappel de rdv pour des échos
  • 1 rappel de rdv en acupuncture
  • des anti-acides (à ma première FIV c'était vraiment l'enfer!)
  • des boucles d'oreilles (que j'ai dû enlever lors de la ponction)
  • une bouteille de comprimés de naproxen (pour la ponction)

En tout cas, mon ménage du printemps est terminé!  Ménage imposé par nos nouvelles locataires : des souris! D'autant plus qu'elles sont montées dans la chambre de Charlotte!  Mais là, elles seront traquées!  Il y a le chat et plusieurs pièges répartis dans la maison (le chat en a capturé 3 et un des pièges vient d'en capturer une!).


jeudi 21 mars 2013

DESS 4 : L'infertilité côté FÉMININ

Texte tiré du TN2 : Recension des écrits

Photo tirée du site www.terrafemina.com

Après avoir abordé le côté masculin, j'aimerais vous présenter un cours résumé de ce que j'ai répertorié du côté féminin.

Je vous rappelle qu'il se peut que ça ne vous rejoigne pas.  Il ne faut pas généraliser!  Je n'ai lu aucune étude concluant avec la formule : "Toutes les femmes..."!

* * * * *

La maternité

Le désir d’enfant est instinctif, biologique et relève de la motivation interne tout en étant influencé par certains facteurs externes telles les attentes de l’entourage et celles de la société (1 et 2). En ce sens, chez la femme, le désir de maternité serait le résultat d’une construction historique quant à son identité de femme et serait ancré profondément en elle. La femme serait à la recherche des conditions essentielles pour devenir une femme à part entière en se conformant (consciemment ou non) aux conceptions culturelles dominantes concernant la féminité, la maternité et la famille (3).

Dans un autre ordre d’idée, « le désir d’enfant serait la traduction naturelle du désir sexuel dans sa fonction collective d’assurer la reproduction de l’espèce et dans sa fonction individuelle de transmission de l’histoire personnelle et familiale » (4). De plus, la grossesse serait la preuve de la sexualité de la femme et elle lui permettrait de devenir, de prolonger et de se différencier de sa mère. Pour la femme, devenir mère signifierait rembourser ou rendre ce qui lui a été transmis (5).

Perceptions et impacts de l'infertilité

La femme souffrant d’infertilité développe des croyances et des hypothèses dysfonctionnelles à propos de lui-même, de son environnement et de son avenir (6). Ces pensées dysfonctionnelles et négatives mènent aux émotions négatives telles l’anxiété, la tristesse, la colère et la culpabilité (7). Elles viennent biaiser la perception de l’individu et elles entraînent des pensées négatives automatiques, de l’isolement, une communication négative avec le conjoint et des techniques d’adaptation négative (6 et 7).

L’infertilité amènerait la femme à s’interroger sur son identité sexuelle et sur son rôle maternel sur le plan social (8). En ce sens, certaines femmes affirment, dans le cadre d’une infertilité masculine, ne pas pouvoir aimer un homme qui ne peut pas leur faire d’enfant (9 et 10).

Dans un autre ordre d’idée, la femme infertile ne retrouve pas sa mère à travers la maternité et, par conséquent, l'infertilité fait naître la douleur de l’incomplétude (11).

Une crise de vie

Pour la femme nullipare, le diagnostic d’infertilité est synonyme de la perte de son identité féminine et de la perte de sa capacité à endosser le rôle de mère (12). Elle se sent privée de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement (13). Finalement, ne pas avoir d’enfant est synonyme de perdre le contrôle sur son corps et sur sa vie. C’est aussi la perte du statut social de mère et de la famille (3).

Dans 95% des cas d’infertilité féminine, on peut retrouver des troubles physiologiques. Pour la femme, l’infertilité est un stress physiologique engendrant des difficultés psychologiques (2).  La femme peut développer des symptômes de dépression, d’anxiété et certains problèmes de santé, et ce, plus fréquemment que l’homme (8, 14 et 15). Tous ces éléments contribuent à perturber sa qualité de vie (15). Finalement, le désir intense de la maternité rendrait les femmes plus vulnérables que les hommes (1 et 8).

Plusieurs facteurs contribuent à la vulnérabilité de la femme dont le fait que la parentalité est considérée comme un but dans la vie. Les préoccupations entourant les causes de l’infertilité, l’impression de perte de contrôle et l’insatisfaction quant au soutien social reçu sont tous des facteurs influençant la vulnérabilité (2).

Finalement, les jeunes femmes, pour qui la famille et les enfants sont au centre de leurs valeurs, qui n’ont pas une relation de confiance et de confidence avec leur conjoint, qui vivent d’autres stress dans leur vie et qui n’ont pas un diagnostic précis d’infertilité sont plus à risque de souffrir de difficultés émotionnelles. Les femmes plus âgées auraient mis de l’énergie dans d’autres sphères de leur vie leur procurant de la satisfaction. Ces dernières auraient plus de facilité à envisager, de façon permanente, la vie sans enfants (1).

Et pendant les traitements?

Chez la femme, les traitements de fertilité engendrent une multitude de changements corporels et hormonaux. Les femmes, dans le cadre d’une FIV, peuvent avoir de la difficulté à accepter les modifications corporelles et les douleurs pelviennes survenant lors de la stimulation ovarienne (8). Les bouffées de chaleur, les troubles de l’humeur, les maux de tête et la prise de poids ont un impact sur l’image corporelle de la femme. La femme se retrouve gênée dans sa féminité et son bien-être et un impact peut être observé sur sa libido (14).

Précisons que le fardeau psychologique pourrait être plus grand que le fardeau physique dû à l’alternance des émotions positives et négatives (12). De plus, la gestion du stress, à la suite du prélèvement ovocitaire et du transfert de l’embryon, s’effectue difficilement (8 et 14).

Les femmes reçoivent généralement beaucoup de support de la part de leur entourage pendant les traitements. Toutefois, ce soutien est amené à être différent selon l’issue de celui-ci. En cas d’échec, les femmes se tourneraient davantage vers leur conjoint. Il serait plus facile pour elles de partager cet échec avec lui qu’avec des gens extérieurs à leur couple (16).

Finalement, les femmes en processus de fertilité démontrent une capacité de résilience plus faible que les femmes de la population en général. La capacité de résilience de la femme est influencée par son niveau de stress lié à l’infertilité, à sa détresse générale et à sa capacité d’adaptation (17).

* * * * *

Voilà!  C'était un bref aperçu de ma recherche.  Quand on fait une recension des écrits, il faut accepter de laisser partir certaines infos pour laisser la place à d'autres, plus importantes ou plus précises...

Ha oui, je suis désolée aussi si le style de ces billets est moins recherchés.  Je ne fais qu'un copié-collé de mon travail tout en allégeant quelque peu le texte (références à la fin plutôt qu'en cours de paragraphes, entre autre chose).

Vous en pensez quoi?
Ça vous rejoint?  Ou pas?
Vous vous reconnaissez?


Sources :
  1. McEwan, Costello et Taylor (1987). Adjustement to infertility.  Journal of abnormal psychology.  Vol. 96. No. 2.
  2. Kikendall, K. A. (1994). Self-discrepancy as an important factor in adressing women’s emotional reactions to infertility. Professional psychology : Research and practice. Vol. 25. No 3.
  3. Ouellette, F.-R. (1988). L’expérience de l’infertilité féminine vécue sous assistance médicale. Sociologies et sociétés. Vol. 20. No 1.
  4. Cailleau, F. (2005). Le désir d’enfant à l’épreuve du deuil. Cahiers de psychologies clinique. No 24.
  5. Rosenblum, O. (2007). Désir d’enfant : Une folle passion. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
  6. Levin, J. B. et T. Goldman Sher (2000). Psychological treatment of couples undergoing fertility treatment. Cognitive and behavioral practice. No 7
  7. Takefman, J. (2009) Problèmes psychologiques liés à l'infertilité masculine. Association canadienne de sensibilisation à l'infertilité. Consulté en ligne : http://iaac.ca/fr/content/probl%C3%A8mes-psychologiques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99infertilit%C3%A9-masculine.
  8. Letombe, M. et B. Lachowsky (2008). Répercussion psycho-sexuelles de l'infertilité et de sa prise en charge. Extrait des mises à jour en gynécologie médicale. Vol. 8
  9. Commenges-Ducos, M. (2005). La vie humaine, fruit d’une rencontre.  À propos de l’infertilité conjugale. Gynécologies, Obstétrique et Fertilité.  No 33
  10. Une pilule une petite granule (2012). L’infertilité masculine. Télé-Québec. Émission du 8 novembre 2012.
  11. Jaoul, M. (2011). L'échec de procréation : ses conséquences sur le sujet et dans le couple : prise en charge des couples en AMP. Séminaire COCHIN.
  12. Allard, M.-A., Séjourné, N. et H. Chabrol. (2007). Vécu des différentes étapes d’un processus de fécondation in vitro. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
  13. Bermingham, S. (2011). Vivre avec l'infertilité. Lorsque l'enfant ne parait pas. Bayard Canada Livres. Montréal.
  14. Salama, S., Boitrelle, F., Gauquelin, A., Jaoul, M., Albert, M., Bailly, M., Wainer, R. et M. Veluire. (2012). Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 40.
  15. Wright, J., Lecours, A., Duchesne, C. et Sabourien, S.. (1990).  Le profil psychosocial de couples consultant à une clinique de fertilité.  Santé mentale au Québec.  vol. 15, n.2, p. 89-106.
  16. Agostini, F., F. Monti, L. De Pascalis, M. Paterlini, G. Battista La Sala et I. Blickstein. (2011). Fertility and sterility. Vol. 95. No 2.
  17. Sexton, M. B., M. R. Byrd et S. Von Kluge (2010). Measuring resilience in women experiencing infertility using the CD-RISC : Examining & infertility-related stress, general distress, and coping styles. Journal of psychiatric research. No 44.

lundi 18 mars 2013

Grossesse 30 : Le shower


Les cadeaux de groupe (sauf la coquille et la peluche qui ont été offert
par mes parents et ma grand-mère)

Comme nous avons été gâtés...  Nous savions que nous étions bien entourés et que Charlotte était très attendue.  Nous en avons eu la preuve, à nouveau samedi soir.

La soirée s'est déroulée à merveille.  En plein ce que nous avions demandé avec, en prime, 2 excellentes charlottes pour desserts.  Une au chocolat (c'est chéri qui était content) et une à la poire (la meilleure, à mon avis!).

Nous avons reçu plusieurs petits vêtements dont quelques-uns expédiés directement de la France par la maman de mon mari et une de ses soeurs.  Ma mère s'est aussi débrouillée pour nous avoir quelques morceaux "Petit bateau".  Nous en trouvons ici, dans quelques boutiques spécialisées, mais généralement ils sont TRÈS dispendieux!  C'est plus qu'un petit luxe!

Nous avons aussi reçu un magnifique cd de berceuses personnalisées au nom de notre fille, des couches, des serviettes, des peluches, et surtout la poussette et la coquille que nous avions demandé!

Ce fut définitivement une magnifique soirée où nous avons avons reçu, tous les 3, beaucoup d'amour!

Quelques petits mots d'amour de nos parents et amis.
L'une de mes amies, ayant traversées le même parcours, à même réussi à me faire verser
quelques larmes le lendemain matin lorsque j'ai lu son mot.
Maintenant, c'est l'heure du bilan pour savoir ce qui nous manque et, surtout, l'heure au lavage!  Il faut bien laver tous ses petits vêtements, couvertures, serviettes et débarbouillettes!


vendredi 15 mars 2013

DESS 3 : L'infertilité côté MASCULIN

Texte tiré du TN2 : Recension des écrits

Photo tirée du site www.journaldesfemmes.com

Le désir d'enfants n'est pas que féminin. On s'en doute. Certaines ont un conjoint qui affirme haut et fort leur désir, du moins dans le couple. En parler avec la famille, les amis, les collègues, c'est autre chose. D'autres femmes font face à un homme qui laisse croire qu'ils font ça pour elles, que d'avoir un enfant ou non, n'est pas si important que ça... Certains hommes peuvent même nous laisser croire qu'ils sont froids, sans émotions, par rapport à ce désir et à l'infertilité.

Si c'est vrai pour certains hommes, est-ce que ça l'est pour la majorité? Est-ce seulement une façade?

C'est un angle que je dois aborder dans mon essai. Voici donc le résultat de mes recherches.

* * * * *

La paternité

La paternité serait influencée par la pression sociale, mais dans une moindre mesure qu'elle l'est chez la femme. De plus, elle serait une construction assez récente et résulterait du mouvement féministe des années 1970 dans lequel la femme occidentale a demandé à son conjoint d’être présent et d’assumer le rôle de père (1).

Les hommes seraient plus enclins à accepter d’autres rôles que celui de la parentalité. Ce rôle étant souvent considéré comme secondaire (2). Dans la même lignée, l’homme sans enfant serait moins souvent critiqué que la femme et moins jugé comme étant un homme égoïste (3).  C'est autre chose pour la femme...  Mais ça, nous en reparlerons dans un autre billet!

Le désir de paternité serait influencé par des facteurs tangibles et assurant le futur bien-être de sa famille tel que l’état de santé et la situation financière et matérielle (4).

Perceptions et impacts de l'infertilité

Lorsqu'il est le porteur du diagnostic d'infertilité, monsieur vivrait une atteinte à son identité et à son intégrité. Le vocabulaire médical étant souvent dévalorisant et dévirilisant, un homme sur quatre se sentirait « moins qu’un homme » (5). L’homme se sentirait marginalisé et son estime de soi pourrait être affectée.  Finalement, pour l'homme et la société, la paternité relèverait de la masculinité et de la virilité d’un homme. L’homme affirme sa virilité par le biais de la grossesse de sa conjointe et la grossesse étant synonyme de sa capacité de procréation (6, 7 et 8).

Une association malsaine est d’ailleurs créée entre infertilité et impuissance ou absence de virilité (6, 9, 10, 11, 12 et 13). Cette association malsaine peut engendrer des troubles sexuels (9 et 10). D'ailleurs, 22% des hommes développeraient une dysfonction érectile modérée ou sévère, 23% une dépression modérée ou sévère et auront un score faible au niveau de l’estime de soi et, finalement, 50% développeront une éjaculation rapide, de l’anxiété et de l’angoisse de performance (12).

Le lien entre l’anxiété et les difficultés sexuelles serait plus fort chez l’homme que chez la femme et il pourrait amener l’homme à vouloir retrouver son identité masculine à travers les aventures extra-conjugales (5).

Finalement, l’infertilité masculine ferait naître la culpabilité de ne pas pouvoir donner un enfant à sa femme et une souffrance générationnelle (11).

Il n'est donc pas surprenant, à la lumière des informations précédentes, que l'homme ressentent des pertes dans sa vie.  Selon l'homme, le sentiment de perte peut être en lien avec la filiation génétique et la transmission de leur nom de famille.  Elle peut aussi être de l'ordre de leur identité sexuelle et de leur capacité à contrôler leur existence et à pourvoir aux besoins de leur partenaire (14).

Une crise de vie

L’infertilité est aussi vécue comme une crise de vie, tant du côté féminin que masculin. Un diagnostic d’infertilité masculine serait, toutefois, plus stressant pour les deux partenaires que celui de l’infertilité féminine (2). Peut-être parce qu'il y a moins de solutions pour une infertilité ou une stérilité masculine...

Par contre, les hommes vivraient plus facilement l’infertilité à moyen et long terme. Le fait qu'ils ne reçoivent pas la majorité des traitements contribueraient à cette facilité. Ils préserveraient une image de soi plus favorable et passeraient plus facilement par-dessus les émotions négatives engendrées par l’infertilité et la vie sans enfants. Ils seraient plus réalistes face aux données médicales et auraient moins tendance à interpréter différemment les informations données par les médecins afin de se protéger des émotions négatives (2).

Toutefois, ce n’est pas parce que l’impact psychologique est minimal qu’il est inexistant. Les hommes seraient moins enclins à confier leurs émotions et ils exprimeraient différemment leur douleur. Ce qui laisserait croire que l’homme ne vit pas de douleur. En réalité, ils se sentent souvent impuissants, incompétents et inutiles face à la douleur et au chagrin féminin (2 et 8).  

Ne pas se confier ne serait pas aidant puisque les hommes qui ne parlent pas de l'infertilité et des traitements démontreraient un niveau de bien-être plus faible contrairement à ceux qui se confient (15). Et puis, parlant moins, ils recevraient moins de support social (16).

Et pendant les traitements?

Les hommes, ne subissant pas les traitements et ayant un rôle minimal dans ces derniers, il n'est pas surprenant qu'ils les vivent différemment. D'ailleurs ils se sentent parfois coupables de n’être que des témoins alors que la femme se donne corps et âme (5). 

Contrairement à la femme, le stress proviendrait de moins de sources et serait moins intense (17). Leur stress en serait un de performance lors des traitements. La masturbation étant nécessaire pendant les IAC et les FIV, certains hommes rencontreraient des troubles de l’érection ou une anéjaculation affectant la performance attendue le jour J. De plus, pour certains hommes, il s’agirait d’un acte inconnu ou allant à l’encontre de leurs croyances (12).

Finalement, les hommes s’autorisent plus difficilement à parler des traitements, des craintes et des émotions qu’ils ressentent. Tel qu’indiqué précédemment, ils ne veulent pas ajouter du stress à leur conjointe déjà sous pression (17). J'en reparlerai dans un autre billet, mais selon plusieurs études, c'est justement le fait de ne pas en parler et de sembler indifférent qui causerait le plus de stress à la conjointe et, par conséquent, affecterait le plus le couple.


* * * * *

Voilà!  J'aurais encore d'autres informations à vous donner...  mais...  je me suis contentée de ce que j'ai fait ressortir dans ma recension des écrits!  C'est déjà pas mal, non?

Vous en pensez quoi?
Ça vous rejoint?  Ou pas?
Vous reconnaissez votre conjoint?


Sources :
  1. Papa à raison (2013). L’homme de la Révolution tranquille. Historia. Émission du 4 mars 2013.
  2. Dhillon, R., C. E. Cumming et D. C. Cumming (2000). Psychological well-being and coping patterns in infertile men. Fertility and sterility. Vol. 74. No 4.
  3. Kikendall, K. A. (1994). Self-discrepancy as an important factor in adressing women’s emotional reactions to infertility. Professional psychology : Research and practice. Vol. 25. No 3.
  4. Gray, E., A. Evans et A. Reimondos (2012). Childbearing desires of childless men and women : When are goals ajusted ? Advances in Life Course Research. 
  5. Letombe, M. et B. Lachowsky (2008). Répercussion psycho-sexuelles de l'infertilité et de sa prise en charge. Extrait des mises à jour en gynécologie médicale. Vol. 8
  6. Gannon, K., L. Glover et P. Abel (2004). Masculinity, infertility, stigma and media reports. Social science and medicine. N0 59.
  7. Rosenblum, O. (2007). Désir d’enfant : Une folle passion. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
  8. Jaoul, M., Molina Gomes, D., Albert, M., Bailly, M., Bergere, M. et J. Selva. (2009). Prise en charge psychologiques des échecs de procréation, au masculin : une blessure peut en cacher une autre. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 37.
  9. Coëffin-Driol, C. et A. Giami. (2004) L'impact de l'infertilité et de ses traitements sur la vie sexuelle et la relation de couple : revue de la littérature. Gynécologie, Obstétrique et Fertilité. No 32.
  10. Pirard, C. (2010) Désir d'enfant, désir sexuel : quand infertilité et sexualité se bousculent. Louvain Med. Vol. 129. No 9.
  11. Jaoul, M. (2011). L'échec de procréation : ses conséquences sur le sujet et dans le couple : prise en charge des couples en AMP. Séminaire COCHIN.
  12. Salama, S., Boitrelle, F., Gauquelin, A., Jaoul, M., Albert, M., Bailly, M., Wainer, R. et M. Veluire. (2012). Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 40.
  13. Bermingham, S. (2011). Vivre avec l'infertilité. Lorsque l'enfant ne parait pas. Bayard Canada Livres. Montréal.
  14. Takefman, J. (2009) Problèmes psychologiques liés à l'infertilité masculine. Association canadienne de sensibilisation à l'infertilité. Consulté en ligne : http://iaac.ca/fr/content/probl%C3%A8mes-psychologiques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99infertilit%C3%A9-masculine.
  15. Schmidt, L., T. Tjornhoj-Thomsen, J. Boivin et A. Nyboe Andersen (2005). Evaluation of a communication and stress management training programme for infertile couples. Patient Education and Counseling. No 59.
  16. Agostini, F., F. Monti, L. De Pascalis, M. Paterlini, G. Battista La Sala et I. Blickstein. (2011). Fertility and sterility. Vol. 95. No 2.
  17. Boivin, J. et L. Schmidt (2005). Infertility-related stress in men and women predicts treatment outcome 1 year later. Fertility and sterility. Vol. 83. No 6 

mardi 12 mars 2013

Grossesse 29 : 82e percentile!


Hier, nous avions un deuxième et dernier rendez-vous "virtuel" avec notre fille avant sa naissance.

Voici rapidement les quelques informations qu'on a pu recueillir!

Charlotte est toujours Charlotte!  Elle n'a pas changé de sexe!  Ouf!

Elle a la tête en bas et bien engagée dans mon bassin.  Ça explique pourquoi j'avais si mal à ma symphyse pubienne, il y a 1 semaine.

Puisqu'elle a la tête correctement placé dans mon bassin, Dr L. a été incapable de prendre une mesure de celle-ci se rapprochant de la réalité.  Il n'arrivait pas à la voir correctement.  D'autant plus que, se sentant dérangée, elle ne cessait de bouger!  La mesure de la tête a donc été surestimé.

Son coeur bat bien et elle pratique efficacement son réflexe de respiration.  On a pu la regarder respirer pendant l'échographie, et ce, à plusieurs reprises.  C'était magnifique!

Finalement, toutes les mesures prises (en excluant la tête, bien entendu), lui donne un poids approximatif de 2.5 kg (5.5 lbs), à 33sa +3, ce qui l'a place dans le 82e percentile.  Moi qui avait l'impression que j'attendais un petit bébé, j'ai été bluffé!  En même temps, je devais m'y attendre...  Dans la famille, on fait de gros bébé ET on accouche rapidement!

Notre prochain rendez-vous est dans 2 semaines.

Alors, à votre avis, vais-je accoucher avant la date prévue (le 26 avril)?


dimanche 10 mars 2013

Grossesse 28 : Cours prénataux #4 et #5

Tout d'abord, j'aimerais m'excuser auprès de celles qui m'ont écrit en privé et à qui je n'ai pas eu la chance, encore, de répondre.  J'ai pris un peu de retard dans mon essai, ou bien je me suis donnée un échéancier trop serré, mais en ce moment je suis à la course!

La lecture d'articles scientifiques commence à me sortir par les oreilles!  

Vous pouvez être assuré que je vous lis avec grande attention et qu'une réponse suivra!  J'essaie de ne pas dépasser un délai d'une semaine.

Aussi, de nouveaux articles concernant mes recherches paraîtront sous peu.  N'hésitez pas à me donner votre avis lorsqu'ils paraîtront!

Par ailleurs, je me suis rendue compte que je n'avais pas indiqué mes références dans mon billet "DESS 2 : Parlons SEXE!". Honte à moi!  J'ai remédié à la situation!

* * * * *

J'ai décidé de présenter les 2 derniers cours prénataux ensemble pour deux raisons!  La première étant que j'ai manqué de temps pour présenter le premier... La 2e parce que les deux ateliers portaient sur le même sujet : le travail et la délivrance.

Les deux ateliers étaient somme toute intéressants...  Les informations données étaient complètes, j'imagine...  Je n'ai rien appris de particulier.  D'où mon "j'imagine"!  L'infirmière s'y connait bien et donnait les informations clairement.  Et puis, même si je n'ai rien appris, l'informations données a permis de consolider celles que j'avais déjà.  C'est déjà ça!

Le dernier cours était plus intéressant puisque plus interactif.  Nous avons visionner un film portant sur 3 accouchements (sembleraient que c'est le même pour tous les CLSC au Québec).  Il n'est pas récent, mais quand même complet.  D'autre part, l'un des accouchements filmés se déroulent à l'hôpital où j'accoucherai.  Ça donne une bonne idée.

Chéri était bien content de voir qu'il pouvait participer à l'accouchement si ce dernier se déroulait bien.  À notre hôpital, les médecins permettent aux papas d'être celui qui "accueil" le bébé, une fois la tête passée, et d'être celui qui le dépose sur la maman pour le peau à peau. Le médecin assiste le papa dans les quelques minutes (ou secondes) de l'accouchement.  Certains papas ne sont pas à l'aise avec cela...  Certains sont même traumatisés à la vue de l'accouchement.  Chéri, lui, dit que si, le moment venu, il s'en sent capable et que je n'y vois pas d'inconvénients, il accueillera notre fille.

Pendant le dernier atelier, les futurs papas ont aussi "appris" quelques techniques de massages à faire pendant le travail pour soulager leur conjointe.  Ce qui est dommage, c'est qu'ils n'ont pas vraiment pu pratiquer.  Nous tenterons de les pratiquer un peu dans les semaines à venir.  Je n'ai pas nécessairement mal au dos présentement, mais ça ne peut pas me faire de tord!  Non?


samedi 2 mars 2013

Grossesse 27 : 32 sa... Déjà!

Il est 1h30 am...
Insomnie quand tu nous tiens!
Ça tourne dans ma tête, trop de pensées se bousculent!   Dont ce fichu rapport d'impôts qui m'a apporté une bien mauvaise nouvelle...  Mais ça, c'est un autre sujet!

À défaut de dormir, on va rendre ce temps utile!

Voici donc quelques nouvelles en vrac!

La chambre


La chambre est enfin terminée!  Hormis quelques petites photos de famille à ajouter le moment venu, le téléphone à relocaliser dans la maison (c'était notre bureau!) et un matelas pour table à langer à acheter, tout est prêt pour accueillir notre petit miracle! 

Je suis très satisfaite de son petit nid...  Et surtout je suis très fière de la murale!  À vous de juger!

Les fleurs se poursuivent sur tout le mur.
Elles sont peintes à la main par moi-même!


Maintenant, reste plus qu'à espérer que notre fille soit réellement une fille...  et pas un garçon!


Suivi de grossesse 

Charlotte continue bien son développement selon Dr L.  Nous avons une écho prévue avec lui dans 1 semaine environ. Nous saurons si elle s'est retournée et nous aurons une idée approximative de son poids!  J'ai hâte de la revoir!

J'ai eu moins d'étourdissements cette semaine!  J'imagine que c'est bon signe!  Je verrai s'il y a réellement progression samedi.  Nous avons prévu allé voir les "Papillons en liberté" au Jardin Botanique. C'est toujours une activité qui attire beaucoup de monde! C'est tout simplement merveilleux que de se promener dans une salle où tout plein de papillons volent autour de vous!  Avec de la chance, on pourra faire quelques belles photos de grossesse!

D'autre part, j'ai commandé le cd d'autohypnose pour l'accouchement.  Je devrais le recevoir la semaine prochaine.  Celui sur la FIV m'avait bien plu et m'avait beaucoup aidé à me détendre.  L'accouchement ne me stress pas du tout!  Mais j'aime bien l'idée du contrôle et de détente que l'autohypnose me permet!


Le shower

Notre shower (ou fête prénatale) arrive à grands pas!  J'ai hâte et Yvon aussi (les shower sont mixtes dans ma famille)!  Ça signifie que la fin approche et que nous tiendrons prochainement Charlotte dans nos bras!

Mais, parce qu'il y a toujours un mais, même si nous avons été clair avec les organisatrices, je suis un peu stressée...  Je réalise que le "lâcher-prise" et moi, ça fait deux...

Je n'ai jamais aimé être le centre de l'attention. Yvon aussi. Se retrouver, au centre d'une pièce, alors que tout le monde nous regarde et attend de voir nos réactions, c'est pas trop notre truc...  Je me souviens qu'à l'adolescence, je craignais comme la peste les "surprise-party". 

Les jeux généralement organisés lors des "shower" ont été proscrit dès le départ à notre demande!  On a demandé quelque chose de sobre où les activités, s'il y en a, sont des jeux de groupe... On ne veut rien d'extraordinaire!  Tout ce que l'on désire c'est voir les gens qu'on aime et pouvoir parler avec eux...  Tout ce que l'on désire, c'est que Charlotte ressente tout cet amour qui l'attend... C'est tout!

Je fais confiance aux organisatrices! Mais j'ai tout de même quelques craintes...  Pourquoi?  Allez savoir!

Je crois que j'ai peur de ne pas m'y sentir à ma place... Qu'il soit à l'image de quelqu'un d'autre, d'une femme enceinte pour qui tout est rose bonbon et qui a réussi à concevoir dès le premier mois d'essais... Oui, c'est ça... C'est exactement ça!

Je commence tout juste à réaliser ma grossesse... Je commence tout juste à accepter de la partager avec les autres. Dans la vie réelle, je veux dire... Ici, c'est différent! Je pense que ce qui me fait peur, c'est de devoir faire "comme si" parce que, ce jour-là, j'ai un blocage émotif...  Dans notre société, la femme enceinte est, par définition, une femme pleinement épanouie qui aime parler de sa grossesse et du bébé à venir avec les femmes enceintes et celles ayant déjà des enfants. Ne pas sauter de joie durant sa grossesse est mal compris dans le cas d'une conception naturelle. Imaginez comment c'est perçu dans notre cas... Après tant d'années et de traitements...  Et pourtant, ce n'est pas parce qu'on ne saute pas de joie, que nous ne sommes pas heureux!

Je me suis protégée de tous les conseils qu'on sert aux futures mamans...  Je me suis protégée des stéréotypes véhiculés par la société concernant la femme enceinte. Je me suis isolée, finalement... Le shower équivaut, pour moi, à faire le saut de l'autre côté!  À assumer pleinement et afficher mon statut de femme enceinte!

Oui, c'est ça...  J'ai peur que les organisatrices se laissent emporter par leurs émotions et qu'elles oublient notre parcours et notre façon de vivre sobrement cette grossesse...  J'ai peur d'être confronté aux émotions des autres qui, comme en début de grossesse, seraient en décalage avec les miennes...  J'ai peur de ressentir de la culpabilité parce que je ne suis pas aussi heureuse que les autres semblent l'être par rapport à ma grossesse...  J'ai peur qu'une personne connaissant ou comprenant peu notre parcours nous en face le reproche la remarque comme c'est arrivé en début de grossesse... J'ai peur de ne pas être en mesure psychologiquement de recevoir cette vague d'amour...  De ne pas être prête...

Le pire dans tout ça?  C'est que je suis certaine que tout se déroulera bien et qu'on respectera nos désirs!

Alors, pourquoi ça me stress tant que ça? 

(Aux organisatrices : nul besoin d'écrire en commentaire à ce billet de ne pas nous inquiéter, que vous nous connaissez et de vous faire confiance!  Je vous ai déjà parlé de mes craintes...  Je ne fais que nommer comment je me sens sur mon blog...)