mardi 17 janvier 2012

Fertilité 5 : La prise d’hormones et les IAC

La première étape d’un traitement est la stimulation hormonale.  Pour plusieurs couples, ce sera la seule étape nécessaire.  Par contre, le traitement n’est pas le même pour toutes les femmes.  Certaines auront besoin d’une stimulation ovarienne pour avoir une ovulation de qualité (clomid, femara, tamoxifen, puregon, gonal-f,…), d’autres auront aussi besoin de déclencher l’ovulation.

La première étape, dans notre cas, s’étala sur près de 4 mois. 

Clomid / image internet
J'ai pris Clomid  pour « booster » l’ovulation du J5 au J7 du cycle pour environ 3 cycles sur un total de 4. Au même moment, Yvon prenait un supplément vitaminique très puissant pour donner de l’énergie à l’équipe!  Le Clomid n'est pas couvert par la RAMQ et donc, ne l’est pas par les assurances privées.  Un comprimé coûte près de 20$.  J’étais chanceuse, avec un seul comprimé, je réagissais bien.  Par contre, je connais des filles qui devaient prendre un dosage triple au mien.  Je vous laisse imaginer le total de la facture.  Les effets secondaires étaient fort : étourdissement, bouffée de chaleur +++, nausée, éblouissement… L'un d'entre-eux est même resté : les éblouissements!  Les néons m’agressent, les éclairages trop clairs…  Plus question de conduire sans lunettes de soleil…  et je vous passe les éblouissements causés par les phares de certaines voitures…  J’ai suivi ce traitement pendant 3 cycles.   Ensuite, les gynécos recommandent une pause.  J’en avais grandement besoin. 

Ovidrel / image internet
Après les cycles d’hormonothérapie, nous sommes passés à la deuxième étape : les inséminations avec sperme du conjoint (IAC).  Pour trois cycles (non-consécutifs), j’ai repris Clomid.  Au J11 du cycle, je me rendais à la clinique pour une échographie visant à vérifier l’état de mes follicules.  Les trois fois tout était parfait.  Le lendemain soir, à une heure précise, j’effectuais une injection d’Ovidrel visant à déclencher l’ovulation.  36 hrs plus tard avaient lieu l’insémination.

Le jour de l’insémination est un jour stressant.  Vous devez être à la clinique entre 7h30 et 8h30 pour que monsieur puisse produire son échantillon.  Vous pouvez aussi le produire à domicile, mais vous devez être en mesure de le déposer à la clinique à l’intérieur d’un laps de temps précis.  Dans notre cas, le trafic, le pont et Décarie ne nous permettent pas de produire de dit-échantillon à la maison.

Une fois l’échantillon produit, vous pouvez quitter la clinique pour quelques heures.  Nous en profitions pour aller déjeuner au restaurant.  Pendant ce temps, les laborantins préparent l’échantillon afin de condenser sa productivité.  Un petit lavage est effectué et quelques hormones sont données à la cavalerie.  En fin d’avant-midi, à l’heure demandée, vous revenez pour l’IAC.  Un gynéco ou une infirmière fera l’insémination à l’aide d’un cathéter et d’un spéculum. 

Avant de procéder, on vous demandera de confirmer que les noms sur l’éprouvette sont les bons.  Puis, pendant que le spécialiste prépare le matériel, on vous remet l’éprouvette contenant l’échantillon afin que vous le conserviez à la température du corps.


L’IAC n’est pas douloureuse en soit.  On ressent un petit pincement au niveau du col de l’utérus et quelques crampettes une fois l’IAC terminée.  Par contre, il arrive parfois que le col soit plus résistant où que le spécialiste éprouve des difficultés.  Ça peut être un peu douloureux, mais ça demeure plutôt rare.

Une fois l’IAC effectuée, vous devez rester couché environ 10 minutes.  Puis, vous pouvez reprendre vos activités normalement.  Dans mon cas, je ne suis jamais allée travailler la journée d’une insémination…  Finalement, vous devez faire un test de grossesse 14 jours plus tard et téléphoner la clinique pour aviser du résultat.  Le taux de réussite d'une IAC est d'environ 15%...  statistiques similaires à un couple fertile faisant un enfant dans le confort de sa maison.  Toutefois, ce pourcentage peut varié selon l'âge de Mme, son poids et autres facteurs.

Nous avons fait trois inséminations en 5 mois.  À cette époque, elles n'étaient pas couvertes par la RAMQ.  Ainsi, on devait payer le traitement, soit 400$ (écho, lavage du sperme, IAC).  À cela s’ajoutait les hormones (90$/clomid et 90$/ovidrel).  Si on ajoute le déjeuner au restaurant, une IAC coûtait près de 600$.  Avec la gratuité, l’IAC est couverte.  Certaines hormones le sont aussi selon le pourcentage prévu par votre compagnie d’assurance (environ 80% pour la mienne).  On peut donc espérer faire une IAC pour moins de 40$ si les hormones sont couvertes.  Nous aurions pu enfiler les IAC, une à la suite de l’autre, mais vous comprendrez qu’à 600$ par IAC, le portefeuille nous freinait.

Après les 3 premières IAC, nous devions revoir notre médecin afin de s’assurer que le traitement était le bon et de se refaire prescrire des IAC.  Malheureusement Dr C., notre médecin, participait à une conférence en Italie et il ne pouvait nous prendre que 4 mois plus tard.  Nous avons donc demander un changement de médecin.  C’était déjà notre 3e spécialiste : la première n’ayant aucune disponibilité (clinique publique)…  Le deuxième parlait à peine français… et comme il s’agit d’un sujet où on a besoin de TOUT comprendre, on a préféré demandé un changement. 

Femara / image internet
Nous étions déçus de changer de médecin.  Dr C. était vraiment bien!  Mais ce changement nous a permit de faire la rencontre d’une perle : Dre B.  Nous arrivions dans son bureau avec près de 3 ans d’essaies et seulement 3 IAC…  Elle me prescrivit un nouveau traitement pour remplacer le clomid qui n’était pas couvert par la RAMQ (la gratuité venait d’embarquer!!) : Femara / Ovidrel.  Je repris le même processus pour 3 cycles.

L’IAC qui suivi fut normale, mais sans plus.  Avec clomid, j’avais entre 3 et 4 GROS follicules.  Avec femara, j’en avais 1 GROS et 1 moyen…  Mais bon, il faut 1 seul ovule pour faire un bébé!  On espérait donc que ce follicule contienne un ovule!  Parce que oui…  ce n’est pas parce que vous avez un follicule, qu'un ovule se trouve l’intérieur.  Surtout quand vous avez des OPK.

Orgalutran / image internet
Fait de belles grosses tâches rouges irritées
C’est à la 5e IAC, donc la 2e avec le nouveau protocole, que ça se gâta…  À l’écho du J11…  Il y avait deux minuscules follicules (environ 8 mm)…  Je revins au J13, ce n’était pas vraiment mieux…  Au J15, ça avait un peu grossit : 12mm.  Une IAC ce fait avec des follicules de plus de 19mm.  On me prescrivit donc de l’Orgalutran pour m’empêcher d’ovuler naturellement.  Je devais me faire une injection à tous les matins, au réveil.  La première étant immédiatement avant de quitter la clinique.  Puis, je débutai le Puregon pour « booster » mes ovaires.  L’injection devait ce faire à tous les soirs.  Je retournai à la clinique au J17, puis au J19.  Les médecins étaient bien embêtés.  Ils se rencontrèrent rapidement pour décider du comment procéder. Ils décidèrent de me redonner un boost (double quantité de Puregon injectée) le soir même, de prendre orgalutran le lendemain matin, puis le soir, de faire l’injection d’ovidrel pour déclencher l’ovulation. 

Puregon / Image internet
Petites notes au passage : Orgalutran et Puregon sont des médicaments d’exception.  Par conséquent, vous devez payer la totalité de la facture et vous faire rembourser par la compagnie d’assurance en leur faisant parvenir un formulaire dûment compléter par votre médecin.  Le Puregon nous coûta, pour 6 jours, près de 600$.  Une chance que l’IAC était gratuite!

Le surlendemain, au moment de faire l’IAC, le gynéco entra dans la pièce et rapprocha le tabouret pour s’asseoir.  Généralement, ce gynéco est plus gai.  Il avait fait l’IAC précédente et quelques-unes des échos de ce cycle-là.  Il nous expliqua que l’échantillon de monsieur n’était pas génial…  Qu’avec des taux tel que cela, les chances qu’une IAC fonctionne étaient relativement faible et que nous devions penser à la FIV.  Il revu rapidement avec nous notre dossier et il nous conseilla de ne plus perdre de l’énergie dans les IAC, de laisser mon corps se reposer d’ici à la FIV et de prendre rendez-vous avec Dre B. pour être inscrit sur la liste d’attente des FIV.  Il fit l’IAC, parce qu’on était rendu. 

C’était la plus pénible.  Nous savions qu’elle serait négative. Elle fut négative!
Nous étions au mois de mai  2010…  Et on croyait qu’on commencerait la FIV rapidement!!!


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