dimanche 22 décembre 2013

De l'autre côté - Temps des fêtes

L'an dernier, j'écrivais sur le temps des fêtes et l'infertilité.

Je pourrais réécrire le même message, donner les mêmes trucs, mais je ne le ferai pas.

Dans quelques jours, plusieurs d'entre vous entrerons dans une période difficile. Une période qui se veut émotive et qui est souvent très mal comprise par l'entourage. Tout ça parce que pour eux, Noël est synonyme de magie, de joie, de plaisir...  Ils ne se doutent pas que pour d'autres Noël peut être synonyme d'absence, de déception, de tristesse...

Je pense à vous...  Si vous saviez comme je pense souvent à vous!
Je pense à J. qui sera en plein TEC pendant ce temps des fêtes!
Je pense à A. qui a sa pds le 24...  Une magnifique journée pour une bonne nouvelle!  Une horrible journée pour une mauvais nouvelle!
Je pense à Fidji qui, après avoir épuisé toutes les options PMA, fêtera Noël en compagnie de sa soeur enceinte de 4 mois et demi...
Je pense à Lemi qui débute un nouveau chapitre après la décongélation ratée de son dernier embryon...  Un chapitre où la pma n'est pas conviée!
Je pense à 6 cellules, à Bounty Caramel, à Petit Hérisson, à Contes de FIV, à la fille derrière Émotions In vitro...
Je pense à toutes celles et à tous ceux qui passeront le temps des fêtes le coeur gros (à cause de l'infertilité, de la perte d'un être cher, de l'éloignement ou pour toutes autres raisons...).

il y aurait tant de choses que je lui demanderais de faire...

Et il y a l'autre côté... Celui où je suis cette année!  Officiellement!
L'an dernier, j'étais enceinte.  Cette année, Charlotte est là en vrai!

Elle aime les lumières du sapin de Noël, elle a peur du chien qui aboie des chansons de Noël en bougeant (ben oui, j'ai ce genre de truc à la maison!), elle a tendu les bras vers le Père-Noël lorsque nous sommes allés le voir vendredi matin, elle aime mettre dans sa bouche manipuler les cadeaux sous le sapin! Son premier Noël lui en met plein les yeux!

C'est un temps des fêtes doux et tranquille que nous nous apprêtons à passer.  Nous désirons mettre en place des traditions avec elle, entre nous trois.  Nous passions rapidement sur le temps des fêtes dans les dernières années.  Cette année, on espère que le temps coulera doucement.  Dame Nature semble nous avoir écouté avec toute la neige envoyée.  Nous irons patiner, faire de la raquette, marcher...  Nous passerons du temps collé-collé devant le foyer...  Nous célébrerons ce nouveau chapitre!

Je vous souhaite un doux Noël et un joyeux passage à 2014.
Je vous souhaite une année 2014 à la hauteur de vos attentes.
Je vous souhaite que, si une porte se ferme devant vous, vous trouviez la force de trouver la fenêtre ouverte. Celle vous permettant de voir les étoiles qui brillent pour vous!

Ma préférée... Cette version-là plus précisément!

mercredi 18 décembre 2013

Balade hivernale

C'est l'hiver... Il neige et il fait froid!

Mais pas question de rester à l'intérieur! Bien habillé, pas de problème pour Charlotte.

On est donc sorti dimanche dernier pendant la tempête (sur sa fin!).  Elle a dormi dans le traîneau alors que je faisais des allers retours devant la maison et pendant que son papa déneigeait l'entrée.

Nous sommes rentrées les joues rougies par le froid!

Souvenirs d'enfance pour moi!


Ce week-end, s'il ne fait pas trop froid, j'aimerais aller faire de la raquette avec Charlotte et son papa!


mardi 10 décembre 2013

Quatre générations de filles

L'infertilité est synonyme de plusieurs deuils pour le couple.

Le deuil de faire un enfant seul, sans assistance, comme tout le monde!
Le deuil de transmettre nos gènes lorsqu'on doit se tourner vers un don ou l'adoption...
Le deuil de la grossesse...
Le deuil d'apporter le premier petit-enfant à ses parents...

Ce dernier, je l'ai vécu.
Difficilement!

Pour mes parents, ce n'était pas grave.  Faire un enfant, ce n'est pas une course, ni un concours.  C'est vrai. Archi vrai! Mais quand on commence les essais bébé, que ça perdure pendant des mois, des années, et que, finalement, c'est un membre de votre fratrie qui annonce une grossesse, ça fait mal.  Très mal. Et ce, même si on sait qu'un jour ça arrivera, que c'est inévitable.

On en veut à la vie, à sa génétique, à Dieu, à qui vous voulez!
On se déteste pour les émotions que nous ressentons...

On a un deuil à faire, mais il est souvent mal perçu. Les personnes concernées peuvent penser qu'on est incapable d'être heureux pour elles ou qu'on est jaloux...  C'est pourtant tellement plus gros qu'elles. Tellement...

Alors on essaie de relever la tête, de lâcher prise, de faire avec...

L'adaptation à cette nouvelle situation, qui comporte le deuil du 1er né, est complexe et ardue...
Pendant que, de notre côté, on est confronté à notre infertilité, à notre incapacité et à toutes les injustices de Dame Nature...
tout le monde est heureux;
tout le monde ne parle que de ce bébé à venir;
tout le monde oublie que nous, nous avons mal et que c'est normal.

J'ai finalement fait mon deuil.  Je me suis adaptée. Non sans perdre des plumes.

J'ai finalement été enceinte et j'ai appris que je portais une fille.

Puis j'ai réalisé...

Ma soeur ayant eu un garçon, j'étais celle qui créait la 4e génération de filles.

Le jour du baptême de Charlotte nous avons immortalisé ces quatre générations.

C'est peut-être ridicule, même superficielle, mais je suis contente.
Je n'ai peut-être pas apporté le 1er né...

Mais j'ai engendré les 4 générations de filles!

Quatre générations de filles
Ma grand-mère maternelle, ma mère, moi et ma fille.


jeudi 5 décembre 2013

Lâcher prise et voir le positif!

Mon mari et moi nous nous sommes rencontrés alors qu'il vivait en France et moi ici.  Contrairement à ce que plusieurs pouvaient penser (mais la majorité disent présentement qu'ils n'ont jamais pensé ça...  bref..), notre histoire a évolué et perduré.  Il a immigré, nous avons pris appartement, nous avons adopté un chat, puis un autre (celui-là est mort, par contre!), nous nous sommes mariés, nous avons acheté une maison, nous avons adopté un chien, et nous avons finalement eu un enfant.  En août dernier, nous avons célébré notre 9e anniversaire de couple...

Il y a eu des moments difficiles pendant l'année et demi où lui était en France et moi ici.  Il aurait été facile d'abandonner, mais nous nous sommes accrochés.  On se répétait, lorsque ça n'allait pas,

On s'adapte
On improvise
On domine

C'était notre leitmotiv!

C'est aussi ce que nous nous répétions pendant les 5 années et demi où nous tentions de nous reproduire.

Dans la même lignée, hier, nous regardions un épisode de Grey's anatomy. Pour faire une histoire courte, dans cet épisode, Karev explique à une maman qu'elle doit arrêter de s'apitoyer sur son sort, qu'elle doit agir et faire avec la situation (la maman doit prendre la décision si elle fait opérer son bébé né grand-prématuré ou si elle le laisse partir).

C'est un peu comme ça que nous envisagions (et envisageons toujours) notre infertilité et notre vie en général : ne pas s'apitoyer et agir!

Pour nous, il y a ceux qui s’apitoient et ceux qui agissent.  On peut nommer que ça ne va pas, on peut se plaindre, être triste et/ou en colère, là n'est pas le problème.  Le problème est lorsqu'on reste dans notre bouette sans bouger et sans tenter de s'en sortir...  Et qu'on ressasse cette bouette constamment...

Pour moi, se plaindre sans agir, c'est comme ceux qui se plaignent du gouvernement, mais qui ne vont pas voter.  Ça perd un peu de crédibilité...

C'est pour ça que sur ce blog je ne me suis jamais apitoyée sur mon sort.  J'aurais pu!  Entre ma dépression quelques mois avant de débuter ce blogue, la dispute avec ma famille, l'incompréhension de plusieurs... J'avais tout ce qu'il me fallait pour... Mais j'avais besoin de lâcher prise et de me tourner vers le positif.  Ça n'a pas toujours été facile. J'en arrachais souvent beaucoup plus que ce que j'admettais publiquement.  Dans ces moments, je me tournais vers un forum de discussion.

Je suis persuadée que cette attitude m'a permis de vivre avec et de garder la tête hors de l'eau.

Je me suis forcée à trouver des solutions, à trouver du positif et à apprécier ce que j'avais.

Je me suis forcée à rire de l'infertilité et surtout à ne pas tirer à gros boulet sur tout ce qui n'était pas "juste" de mon point de vue. Je me disais qu'en jetant mon venin sur tout ce qui passait ou qui n'était pas parfaitement pro-pma, ça ne m'aiderait pas. Je DEVAIS conserver mon énergie. J'en avais besoin pour les traitements et pour affronter mon quotidien!

Lorsque je lisais des articles sur l'infertilité, je m'abstenais de lire les commentaires.  Je savais que je serais en colère par la suite...  Ma santé mentale primait et, comme pour tout, il y a des individus bornés qui resteront bornés.  Ces personnes, à moi toute seule, je ne pouvais pas à les changer.  C'est à la vie de s'en charger...  Alors pourquoi perdre mon énergie à m'acharner sur elles. Mon objectif a toujours été de sensibiliser ceux qui sont ouverts.  La société, sa façon de pensée et ses politiques, c'est à l'ACIQ, l'ACSI (IAAC) et à ceux qui font du lobbying de s'en charger. Mon objectif est à plus petite échelle. Si déjà je peux faire en sorte que les personnes infertiles se sentent plus normales et moins en colère envers l'incompréhension de leur entourage (qui souvent ne comprend pas parce qu'on a "omis" d'expliquer), je suis heureuse!

Quant à mon entourage, je me suis efforcée de ne pas les tenir pour responsable.  LA responsable était l'infertilité!  Si Noël était pénible, si mon anniversaire était lourd, si la fête des mères étaient une date à bannir du calendrier, ce n'était pas de la faute aux autres, c'était la faute à l'infertilité!  Si les annonces de grossesse me faisait mal, c'était la faute à l'infertilité!  Bon, il y avait des personnes insensibles, égocentriques et égoïstes...  Je les connaissais et les connais toujours! Alors pourquoi être surprise et en colère de leurs réactions? Je les tenais et tente de les tenir à distance de ce qui me tiens à coeur et peut me blesser.  Certaines portes leurs sont fermées...   Pour les autres, je vivais mes émotions et tâchaient de ne pas leur faire porter mon fardeau et de les en tenir coupable.

Bien sûre, ça n'a pas été toujours facile, je n'ai pas été tous les jours positives.  Les copinautes du forum de discussion que je fréquentais pourraient en témoigner, mon mari aussi!  Mais, quand je tombais, je m’efforçais de me relever en m'accordant un plaisir égoïste (un souper au resto, un bon livre, un vêtement, ne pas aller à un souper, acheter une tente-roulotte, etc.)!

Tout ça pour dire que, dans ma vie, je suis pour le lâcher prise...

Et vous, y arrivez-vous?


mardi 12 novembre 2013

L'infertilité et les médias : mon ras-le-bol

Alors que nous étions en France (et un peu avant notre départ), une vague d'articles concernant l'infertilité, ses traitements et la gratuité de ces derniers a eu lieu.

J'ai suivi à distance cette vague et lu en diagonale la majorité des articles et eu quelques discussions à ce propos sur l'oreiller.  Rien de bien nouveau...  Beaucoup de "Encore une fois, ils oublient que pma c'est aussi hormones et IAC" ou de "Pourquoi ils mettent encore et toujours l'accent que sur les femmes âgées de plus de 40 ans?".

Pour ceux et celles que ça intéresseraient, voici quelques-uns des articles :
Pas une maladie
Procréer à tout prix
Fécondation in vitro : des médecins sonnent l'alarme
La procréation assistée, à hauteur de mère

Je me suis abstenue d'aller lire les réactions du public.  Parce que ceux qui commentent généralement n'y connaissent rien en infertilité et que, par conséquent, leurs commentaires s'en ressentent, parce que je n'ai pas d'énergie à mettre sur la colère que je ressens lorsque je lis ce type de commentaires et, avouons-le, parce que je n'avais tout simplement pas le temps de les lire.

Une blogueuse que j'affectionne tout particulièrement, Marie-Christine Pitre de Une vie entre Paren(thèses), a réagit sur son blogue à ces articles.  Son billet "L'enfant du coeur" me rejoint entièrement!  J'aurais pu écrire ces lignes!

Je crois que, souvent, les médias nous présentent les éléments de façon sensationnelle. Pourquoi toujours sortir des analyses de statistiques du type
Au Québec, plus du quart des femmes ayant recours à la fécondation in vitro sont âgées de plus de 40 ans. C’est le taux le plus élevé au pays. Or, seule une minorité d’entre elles réussiront toutefois à devenir enceintes.
Pourquoi ne pas présenter les statistiques dans l'autre sens c'est-à-dire que 75% des couples ont moins de 40 ans?  C'est moins spectaculaire, ça engendre moins de réactions, donc moins de commentaires, de partages sur fb et, par conséquent, moins de lectorat!

Les médias semblent oublier qu'il y a des couples qui ont commencé jeunes… Qui ont reçu un diagnostic d’infertilité dans la vingtaine ou début trentaine…

Les médias (et peut-être les cliniques aussi) semblent oublier que beaucoup de couple se sont lancés tête première dans les traitements à l’annonce de la gratuité. Un bon nombre d’entre-eux avaient fait le deuil des traitements par manque d’argent… Ils n’y croyaient plus. Puis, après 10 ans, 15 ans, voilà leur chance! C'est l'effet "gratuité".

Les médias semblent oublier que beaucoup de couple sont en FIV dans la trentaine… Après avoir essayé de concevoir dans leur chambre à coucher pendant 1-2-3 ans… Puis après avoir fait les traitements hormonaux… Puis les inséminations. Tout ça avec des pauses pour le corps et d’autres pour la tête…

Les médias semblent aussi oublier de mentionner que "gratuité" ne signifie pas "gratuité à 100%".  Si les traitements en clinique sont couverts à 100%, les hormones ne le sont pas.

D'autre part, ils nous présentent l’adoption comme une solution miracle.  Comme étant LA solution.  Souvent, j'ai l'impression qu'on tente de nous faire culpabiliser : surpopulation, enfants abandonnés qui ont besoin d'amour, etc.

L’adoption, n’est pas LA solution miracle. Déjà, il faut être prêt à recevoir un enfant amoché ou en carence (émotive, substance, etc.) (si on adopte au Québec surtout). Ce n’est pas tout le monde (déjà parents ou pas) qui peut se qualifier pour cette tâche. Les enfants en adoption n’ont pas besoin QUE de l’amour. Tout le monde souhaite un enfant en santé tant physiquement que psychologiquement...  Pourquoi les infertiles devraient-ils faire le deuil de l'enfant biologique et n'auraient-ils pas le droit, eux aussi, d'espérer transmettre leurs gènes? Pourquoi devraient-ils systématiquement se lancer corps et âmes dans un mandat beaucoup plus gros que le simple fait d'éduquer un enfant.  (Attention, je sais que ce n'est pas le cas pour tous les enfants!  J'ai deux enfants adoptés dans ma famille pour qui ça s'est relativement bien passé.)

Aussi, il faut être prêt à débourser beaucoup d’argent (si on adopte à l’international). Étrangement, si on a pas d’argent en banque pour la pma, il n’y en a pas vraiment pour l’adoption… Allez savoir pourquoi! Et puis, faut être prêt à vivre avec les différences, avec le regard des autres, avec le fait qu’on aura pas vu cet enfant « bébé naissant » et qu’il nous manquera une partie de sa vie, avec le fait qu’on aura pas choisi son prénom (adoption au Québec), avec le fait qu’il n’aura pas nos gênes… Il est facile de porter un jugement sans être confronté à cette situation.  C'est facile de dire "Moi ça ne me dérangerait pas!" quand on a déjà un ou des enfants et que cette option n'est pas la seule qui nous reste.  C'est facile quand on ne connait que les belles informations.

Petite anecdote.  Il y a 2 ans, nous sommes allés dans une rencontre d'informations pour l'adoption locale (régionale je devrais même dire!)...  La première chose qui nous a été dites fût : "Aujourd'hui mon mandat sera de vous décourager! Si vous êtes ici c'est que vous êtes déjà vendu adoption!  Vous avez déjà toutes les belles informations!  Aujourd'hui, je vais vous parler du côté sombre, de ce que c'est réellement l'adoption!"

Vous voyez ce que je veux dire?

Les médias semblent bien peu informés quant aux critères entourant l'adoption internationale.  Peut-être devraient-ils aller dans une rencontre d'informations.  Par exemple, ils ne semblent pas savoir que le processus est long et éprouvant, qu’il y a de moins en moins d’enfants disponibles pour l’adoption, que les pays se ferment ou restreignent le nombre d'enfants adoptables. De plus en plus, les enfants adoptables "rapidement" sont les enfants avec handicaps ou maladies X, Y, Z.  

Les médias ne semblent pas savoir que certains pays ont des critères d'IMC et de trouble de santé mentale… Alors si en tant qu'infertile vous avez été mis en arrêt de travail pour trouble de l’adaptation ou pire pour une dépression (vous avez eu de mal à gérer le diagnostic, les traitements, etc...  C'est ballot!), vous pourriez être exclus systématiquement de certains pays.

C'était mon ras-le-bol et, par le fait même, ma mise au point!



lundi 28 octobre 2013

6 mois

La semaine dernière, Charlotte a eu 6 mois.

Pour célébrer ses 6 mois, elle a dormi 7h30 d'affilées (20h00 à 3h30).

La diversification a été débuté il y a 3 semaines.  Elle buvait aux 2 heures jour et nuit depuis près d'une semaine.  Elle avait faim et moi je voyais bien que je ne la contentais pas.  J'étais épuisée...

Elle est toujours allaitée.  Je ne prévois pas arrêter pour le moment.  Je ne vois pas pourquoi j'arrêterais, en fait.  Je l'allaite le matin à son réveil (suivi de céréales), puis le midi (suivi d'un légume), ensuite le soir vers 17h30 (suivi de céréales et d'un légume) et finalement à 19h45 lors de la routine du dodo.  Puisqu'elle ne fait pas ses nuits, elle boit à nouveau vers 3h00.

Elle ne fait pas ses nuits, mais on sent qu'on en est pas loin. Et puis, il faut dire que Charlotte n'a pas eu une routine très stable depuis sa naissance.  Elle a fait du camping plusieurs fois, elle est allée en France, elle s'est couchée tard, elle a dormi dans différents lieux et différents lits.  Bref, elle dort partout.  Ce que nous apprécions grandement!

Côté développement, elle tourne sur elle-même depuis qu'elle a 3 mois et demi, elle se tient assise depuis qu'elle a 5 mois (on doit sécuriser, mais elle reste assise sans soutien), elle imite certains de nos sons lorsqu'on joue avec elle et se retourne de plus en plus lorsqu'on dit son prénom.  Elle adore jouer dans l'exerciseur et a quelques jouets favoris.

C'est un bébé heureux qui nous rend très heureux!


lundi 7 octobre 2013

Les endroits où j'ai allaité

L'allaitement, c'est simple!

Ça ne nécessite pas de matériel particulier (un endroit où s'asseoir et une petite couverture dans certains cas) et ça se fait n'importe où (ou presque).

En voyage, nous nous sommes amusés à prendre en photo les endroits où j'ai allaité.  Je compte bien continuer et faire un petit album avec ces photos.

Voici un petit aperçu...

Pont du Gard
Arènes d'Arles
Saintes-Maries-de-la-mer
Pont St-Bénézet mieux connu sous le nom de Pont d'Avignon

En procédant discrètement et en m'installant un peu en retrait, je n'ai jamais senti que je dérangeais.  Au contraire!  J'ai eu beaucoup de sourires (de beaucoup de japonais hahaha)!

Par contre, j'ai souvent allaité dans la voiture (à défaut d'avoir un banc ou une chaise pour m'asseoir) et j'ai quelques fois pesté!  Ce fut le cas à Charles-de-Gaulle où aucun salon d'allaitement n'existe (contrairement à Montréal-Trudeau) et où je n'ai trouvé aucun banc pour m'installer au terminal 1 (côté arrivé et voiture de location).  Avec Charlotte qui hurlait parce qu'elle avait faim et la file interminable devant le comptoir de location, j'ai fini dans les toilettes!

Un truc que j'ai bien aimé sur les autoroutes, en France, ce sont les pièces à langer dans toutes les aires de services et dans toutes les attractions.  Elles sont toutes, ou presque, équipées d'une petite toilette pour les enfants ce qui, à mon avis, est vraiment génial.  Ici, il y a une table à langer dans les toilettes (homme et femme), mais rarement une pièce réservée pour ça! Par contre, ce qui serait à considérer, à mon avis, pour ici aussi!, se serait des pièces réservées pour l'allaitement.  Pas besoin d'une pièce énorme, juste assez grande pour accueillir un petit fauteuil et un petit lavabo.  Bref...

Petite anecdote concernant le changement de couches...  Un soir, à Paris, où tous les restos fermaient à 21h00 (Ben oui!  près du Louvre, tout fermait!), on a fini dans un McDo.  Je descends aux toilettes pour changer Charlotte...  Surprise!  Pas de table à langer!  Dans un McDo!!!  Et bien, sous le regard outré du petit commis, j'ai changé ma fille sur une table!  Merci McDo de la part des autres clients! (Je vous rassure, j'ai pris une table un peu à l'écart...  Par respect!)

Ce week-end, aux pommes, à l'Île-d'Orléans.
Avouez qu'il y a pire endroit pour allaiter!



mercredi 2 octobre 2013

Le retour à la réalité...

J'ai envie de dire, mon corps est de retour, mais pas ma tête, ni mon cœur...

Nous avons passé un magnifique séjour en France.
Nous avons été accueilli comme des rois par ma belle-famille et nous avons visiter de magnifiques endroits.

Entre les bonnes bouteilles de vin, les saucissons, les fromages et les pâtisseries...
Entre les panoramas, les monuments et leurs histoires...
Entre la famille et les amis que nous n'avions pas vu depuis plusieurs (trop) d'années...

Ma tête et mon cœur sont restés de l'autre côté de l'atlantique!

Charlotte a fait ça comme une pro.  Elle n'a pas pleurer dans l'avion.  Elle a dormi au décollage et à l’atterrissage à l'allée et à fait de la façon aux voisins de sièges au retour.

Aussi, elle a été gâté comme pas possible par ses tatas et ses tontons.

Le seul bémol de notre voyage a eu lieu à Avignon. Nous avons perdu notre porte-monnaie.  À l'intérieur se trouvait 50 euros environ et...  mes alliances et ma bague de fiançailles...  Est-ce nous qui avons perdu le porte-monnaie?  Est-ce l'oeuvre d'un pickpocket?  On ne le saura jamais.  La compagnie d'autobus, la police, le dernier site où nous avions le porte-monnaie, personne ne l'a trouvé.

Mais bon, j'ai décidé de ne pas laisser cet événement (et cette perte) gâcher notre séjour.

Maintenant, c'est le retour à la réalité :
Retour au boulot pour le papa
Recommencer à cuisiner pour se nourrir
Organiser le baptême
Tondre le gazon
Fermer la piscine
Retourner aux couches lavables...

Étrangement, c'est le dernier point qui me répugne le plus présentement!  C'est pas que c'est long et que ça me demande de l'énergie.  Non!  C'est que ses pantalons sont trop petits avec les couches!  Y compris ceux reçus en France.  J'envisage donc mettre les couches lavables de côté le temps d'une grandeur de pantalons ou, du moins, lorsqu'elle porte les pantalons en question!  On verra bien...

En attendant, voici quelques photos (de quelques lieux) du voyage!

Albon
St-Romain-de-Lerps
Col du Rousset (Vercors)
Nîmes
Route des crêtes
Camargue
Paris


Portage : Le chimparoo multi

Avant de partir en France, nous avons fait l'achat d'un bon porte-bébé et d'une bonne housse coupe-vent.  Nous avions prévu visiter plusieurs lieux où la poussette serait encombrante ou inapproprié (dans les catacombes de Paris, par exemple).

Nous voulions un porte-bébé où Charlotte serait confortable pour de longues périodes et qui serait évolutif.  Nous cherchions quelques choses où elle pourrait être face vers le monde et face contre nous, qui pourrait être porté à l'avant présentement et dans le dos lorsqu'elle sera plus grande.

Nous en avons essayé quelques-uns et notre choix s'est arrêté sur le Chimparoo multi.

On peut voir sur cette photo que ses genoux sont à la hauteur de ses hanches.
Voilà une bonne position pour le bébé.
Le porte-bébé offre la possibilité de couvrir la tête lorsque le bébé dort.
Ici aussi on voit qu'elle est dans une bonne position.
Un des endroits où la poussette n'aurait pas été très pratique : le métro de Paris.
Dans cette position, sa curiosité est contentée!

L'un et l'autre nous étions confortable. Il ne fait pas mal aux épaules, ni au cou (aucun frottement), ni au dos!  D'ailleurs, Charlotte ayant dormi dans un lit-parapluie (parc) pendant presque tout le séjour, j'avais beaucoup de difficulté à la garder dans mes bras sans le porte-bébé.  Il faut dire que dans un lit-parapluie, elle était très basse et que, par conséquent, la sortir du lit usait mon dos.

Finalement, nous avons aussi acheté la housse coupe-vent chimparoo.  Nous avons hésité, car nous la trouvions dispendieuse...  Le porte-bébé n'est, d'entrée de jeu, pas donné.  Finalement, nous ne l'avons pas du tout regretté!  Il a souvent servi comme coupe-vent (à Lyon et le soir à plusieurs autres moments), mais aussi (utilisation inattendue!) comme tablier d'allaitement!

Un achat qui a été très utile!  Il a fait froid à Lyon!
Il servira à nouveau!  Dont, entre autre, à l'Halloween si nous accompagnons ma sœur et  mon neveu.  Charlotte sera donc costumé, tout comme les autres enfants!


lundi 23 septembre 2013

Quand je lave mon bébé...

J'ai l'habitude, lorsque je fais l'épicerie, de lire la liste des ingrédients et le tableau des valeurs nutritives. J'essaie de choisir des aliments le moins transformé possible.  À vrai dire, je n'achète jamais de plats préparés.  J'essaie aussi de choisir des aliments contenant peu de sodium, riche en fibres, ne contenant pas d'aspartame, etc.

Bref je fais attention à ce que j'ingère...

Quand j'achète des produits de nettoyage, je fais pareil.  Je tente de choisir des produits biodégradables.  Je fais d'ailleurs moi-même mon nettoyant à vitre avec du vinaigre, de l'eau et des huiles essentielles.

Enfin, quand j'achète du savon (pour Yvon, moi ou Charlotte), je me fis à ce qui est écrit sur les étiquettes : biodégradable et non-testé sur les animaux.  Je ne pousse pas ma recherche plus loin.

Alors, quand je lave mon bébé, je ne pense pas que je peux être en train de l'intoxiquer...  à petit feu! Ni que je peux nuire à l'environnement. Je suis naïve.  J'ai tendance à croire ce qui est écris sur les étiquettes et que les savons pour bébé sont systématiquement exempts de produits pouvant être toxiques ou nocifs...

ERREUR!

Une amie m'a fait découvrir le guide des 12 substances nocives dans les cosmétiques conçu par la Fondation David Suzuki.

Je l'ai imprimé et je me suis assise avec les savons et crèmes hydratantes de Charlotte (ceux que j'utilise quotidiennement et les échantillons reçus).

Pour informations, hormis ses cheveux que je lave avec Bébé Cadum, j'utilise le savon Mon Bébé de la Savonnerie Olivier. Lorsqu'elle prend son bain à l'extérieur de la maison, par contre, j'utilise les échantillons reçu au Salon maternité, paternité, enfants.  Ils sont en bouteille (le Mon Bébé est un petit pain dur) et donc plus faciles pour le transport et l'utilisation.

Bref, je me suis assise avec tout ce que j'avais à la maison et j'ai cherché les éléments de la liste rouge. Puis, je les ai classé
  • Sans aucune substance (parfum = huile essentielle)
  • 1-2 substances
  • 3 substances ou plus

La majorité des substances de la liste rouge peuvent être potentiellement cancérigène et peuvent être nocives pour l'environnement.  D'autres substances (les paraben, les phtalates, les siloxanes, le BHT ou BHA et le triclosan) devraient aussi nous interpeller! Surtout quand on est infertile...  Ils peuvent tous interférer avec le fonctionnement hormonal.

Voici donc ce que j'avais à la maison :

3 substances et plus


J'ai été surprise de constater que le Bébé Cadum n'était pas si bon que ça finalement.  Il contient du SLES, du parfum, 3 PEG (dont du PEG-40 d'huile de castor (!!!) hydrogénée) et 2 colorants CI (oui, oui du colorant)...

J'ai aussi été surprise de devoir mettre dans cette catégorie le savon Aveeno Baby.  La liste des ingrédients est peut-être moins longue que pour le Bébé Cadum, mais il contient tout de même 2 PEG, du SLES et du parfum.

Finalement, j'ai découvert qu'un des échantillons que j'ai reçu contient 3 paraben!  Le Cetaphil.  Il contient aussi du SLS.  Je pense bien qu'il prendra la direction des poubelles bientôt!

1 ou 2 substances


Dans cette section, on y retrouve que des crèmes hydratantes.

Le Aveeno Baby qui contient du petrolatum et du dimethicone (qui en fait est un siloxane...  donc fait à base de silicone).

Et le Cetaphil où l'on retrouve du dimethicone.  Le moins pire de cette section finalement.

0 substance


Je savais que le savon de la Savonnerie Olivier étaient très bon.  Ce fut confirmé.  Les savons Peau de bébé et Mon bébé, ainsi que la Crème hydratante Mon Bébé ne contiennent aucune substance de la liste.

Le savon Bébé de chez Fruits et Passion et le shampoing 2 en 1 (corps et cheveux) de la Souris Verte (mon préféré) aussi!

Le savon Souris Verte est d'ailleurs certifié EcoCert.


J'aimerais bien comprendre pourquoi ces éléments sont encore utilisés (pour nous, pour les bébés...  pour tout le monde!)!  Oui, ce ne sont de petites quantités... Par contre si on accumule toutes les petites quantités ingérées ou absorbées quotidiennement, ça fait beaucoup!  Beaucoup trop!

Je vais tenter de faire attention à l'avenir...

Et vous, ça vous préoccupe?
Vous regardez ça?


lundi 16 septembre 2013

Le congé de paternité

S'il y a quelque chose qui me fâche, et ce n'est pas récent, c'est le discours de certains hommes concernant le congé de paternité.

Au Québec, il y a deux possibilités.  Le nouveau papa a 3 ou 5 semaines de congé dépendamment de la longueur du congé choisi pour la maman. Mon conjoint et moi avons pris le congé long.  Il avait donc 5 semaines. (Pour plus d'info sur le congé québécois, c'est ici!)

Bref, plusieurs hommes considèrent ce congé comme des vacances.  Ils le prennent plus tard pour faire des travaux ou pour partir en voyage (parfois même sans madame et les enfants).  Ces hommes voient ce congé de façon bien égoïstes et oublient la raison même de ce congé : aider la maman (jour et nuit) et profiter du nouveau-né.

Dernièrement, lors d'une discussion avec mon conjoint, mon père et un représentant avec qui ils font affaire, le représentant disait, tout fier, qu'il partait en vacances pour 2 semaines (sa femme allait être provoquée le lendemain).  Il disait trouver ce congé inutile, mais qu'il le prenait puisqu'on lui proposait. Il disait qu'il préférait travailler parce qu'il aimait ça et que, de toute façon, avant un an, c'est pas trippant un enfant. Mon père, lui, racontait que, dans le temps, il avait reçu une allocation assez conséquente et qu'à son avis c'était bien mieux ainsi...

Ce n'est pas la première fois que mon père tient ce discours devant moi. À chaque fois, je réagis fortement.

Oui, l'argent c'est bien.  Mais avoir son conjoint à la maison, pouvant aider la nuit lorsque bébé se réveille, pouvant nous permettre de dormir un peu pendant la journée, pouvant préparer les repas ou s'occuper du bébé pendant que nous préparons les repas, c'est bien pratique. C'est aussi génial, quand c'est le 2e, le 3e, etc.  Il peut s'occuper des autres enfants aussi.

J'ai l'impression que certains hommes oublient que l'accouchement est exigeant et éprouvant tant physiquement que psychologiquement...  Ce n'est pas le séjour à la maternité qui nous remet sur le piton. Surtout pas au Québec où le séjour est de 1 ou 2 jours si tout s'est bien déourlé. Il nous faut quelques jours/semaines pour trouver notre rythme.

Par le passé, nos mères étaient présentent pour venir nous donner un coup de main pendant les relevailles... De nos jours, elles travaillent nos mamans...  Tout comme nos soeurs et nos amies. L'aide est inexistante, la plupart du temps, si le papa n'est pas là.

Pour moi, le congé de paternité c'est aussi pour le père.  C'est son enfant, non?  Je n'arrive pas à concevoir qu'un homme puisse préférer être au travail plutôt qu'avec son bébé tout neuf.  Le discours tenu par le représentant sonnait à mes oreilles comme "T'as voulu un enfant?  Tu l'as!  Maintenant, ne m'en demande pas trop!  C'est à toi de t'en occuper! Et puis, c'est pas si difficile!".

Mon conjoint n'a pas pu prendre ses 5 semaines d'affilées puisqu'il travaille dans l'entreprise familiale et que mes parents partaient en vacances (prévues avant la grossesse).  Il a prit 2 semaines à la naissance de Charlotte et nous utiliserons les 3 dernières pour aller présenter la petite à sa famille paternelle.

Pendant son congé (les 2 premières semaines de vie de Charlotte), il se rendait régulièrement au bureau l'après-midi... Il s'y est d'ailleurs rendu l'après-midi même de mon retour à la maison (le lendemain de la naissance de Charlotte). Ensuite, pendant les 2 semaines de vacances de mes parents, il partait tôt et revenait tard...  Par chance, il travaille au bout de la rue.  Alors, il venait dîner avec moi à tous les jours. Je l'ai fait sans me plaindre, même si j'aurais aimé l'avoir à la maison, avec moi, sans le voir partir l'après-midi.  Je savais pourquoi nous le faisions...  C'est l'un des sacrifices que nous acceptons de faire quand on s'investit dans l'entreprise familiale. 

Notre seule dispute a d'ailleurs eu lieu à ce moment...  Il m'avait dit, la fin de semaine précédent son retour au travail, que j'allais devoir me débrouiller seule la nuit...  Que lui allait devoir dormir puisqu'il travaillait... Oui... Mais non...  Charlotte dormait à ce moment 1h30, se réveillait pour boire et pour être changée (30 minutes à 1h00) et se rendormait pour 1h30, etc.  Le jour comme la nuit! 

Ce soir-là, j'ai pleuré en allaitant Charlotte. J'étais épuisée, j'avais mal à mon fichu périnée déchiré au 2e degré, l'allaitement était un peu difficile et je broyais du noir parce que je me sentais seule... Je me suis demandée si les gens n'avaient pas raison...  Si je n'étais pas infertile parce que je n'étais pas une bonne maman, parce que je n'étais pas capable de me débrouiller seule et parce que je n'éprouvais pas de plaisir à prendre soins de ma fille! Je la regardais et je me disais que si elle disparaissait, je n'allais pas être affectée plus qu'il le faut... J'avais honte et je culpabilisais...  Après tout ce temps, j'avais l'impression que j'avais fais la pire gaffe de ma vie : faire un enfant.

Je vous rassure!  Maintenant, je vais mieux!  Je suis beaucoup moins épuisée, je considère que Charlotte mérite tous les efforts que nous avons fait et, surtout, je considère que je suis une bonne maman! C'était possiblement un petit "Baby blues"!

Reste que, encore aujourd'hui, c'est un sujet à éviter à la maison.  Il considère encore que ses journées sont plus difficiles que les miennes...  Et moi je maintiens encore que de dormir par bloc de 3 ou 4 heures (et non, elle ne fait pas ses nuits) ne permet pas le repos optimal.  Surtout qu'elle ne dort presque pas pendant la journée!

C'est la seule chose que j'aurais aimé faire différemment... J'aurais aimé, à ce moment, qu'il ne travaille pas dans l'entreprise familiale...  J'aurais aimé qu'il puisse faire comme tous les autres hommes de ma connaissance et rester à la maison...  Je pense que c'est ça qui me fâche : entendre des hommes lever le nez sur le besoin du congé de paternité quand, eux, on la possibilité de le prendre sans être constamment sur la sellette.

Aujourd'hui, on me dit que je suis chanceuse de profiter de ce congé parental pour partir en vacances en France... Déjà, je ne considère pas ce voyage en France comme des vacances.  J'ai 6 jours de vacances sur les 23 où je serai en France.  Et puis, j'aurais préféré avoir mon mari auprès de moi après l'accouchement.

Enfin...

Ce qui me fâche, c'est que les hommes qui tiennent un discours comme ça ne pense qu'à eux... Ils finissent toujours par ajouter, en riant, "Une chance que ma blonde ne m'entends pas..." C'est possiblement qu'un discours machiste...  Peut-être qu'il ne le pense pas réellement... Mais à la longue, ce type de discours pourrait faire en sorte que ce congé disparaisse...

Par chance, je sais que tous les hommes ne pensent pas ainsi...


jeudi 5 septembre 2013

Voyager à l'étranger

Préparer un voyage à l'étranger, ça exige toujours un minimum de préparation.  Il faut prévoir des vêtements en quantité suffisante sans pour autant exagérer...  Il ne faut pas oublier certains essentiels comme la brosse à dent.  Même si on peut s'en procurer une fois à destination.

Voyager avec un bébé demande un peu plus de préparation.

La poussette?  On l'apporte ou non?
Oui!  En zone internationale se sera pratique!  Et ailleurs aussi!

Elle est en poussée de croissance présentement...  On apporte que du 3-6 mois ou on prend aussi quelques habits 6-9, au cas où?
On apporte les deux!  Charlotte est au 97e percentile (pédiatre vu mardi).  Le 3-6 commence à être un peu juste!

Et les dents!  On s'en que ça travaille!  On prend le camilia et l'oragel?  Même si on sait qu'on peut trouver là-bas?
On apporte tout!  Ça et ce qu'il faut pour l’érythème fessier!  Elle sera en couches jetables en France et elle vient rapidement les fesses rouges en couche jetable!

Pour dans l'avion...  En pyjama (à l'allée c'est un vol de nuit)?
Je lui ai trouvé un magnifique petit pyjama (2 morceaux) qui permettra qu'elle porte un petit cache-couche en dessous...  Comme ça, s'il fait chaud, elle pourra être en t-shirt!  Je sais normalement c'est frais dans l'avion!  Mais j'ai déjà eu très chaud!  Alors, je ne prends pas de risques!

Bref, ça demande de la préparation!  Beaucoup!

On veut voyager léger... C'est pas gagné!

Côté blog, j'ai pré-publié 2 billets.  Hormis ces billets, je serai donc absente de la blogosphère jusqu'à début octobre!

À mon retour, j'espère pouvoir vous annoncer une petite nouvelle...  Un projet sur lequel moi et 3 autres personnes, surtout l'une des trois autres, travaillons!  Je ne vous en dis pas plus!

Je vous souhaite un beau mois de septembre!


lundi 2 septembre 2013

La rentrée scolaire

Au Québec, les enfants débutent l'école (la maternelle) à 5 ans.  Sauf pour quelques exceptions où les enfants, généralement de quartiers défavorisés, peuvent débuter à 4 ans.  Mais ça, c'est tout nouveau de cette année.

La semaine dernière, c'était LA semaine de la rentrée scolaire...

Sur mon FB pas moins de 5 heureux parents ont accompagné leurs aînés dans cette nouvelle étape de vie.
5 parents tout fiers, mais bien émus.
5 parents qui on publiés la photo traditionnelle de la rentrée sur leur mur (enfants dans des habits tout neufs, sac à dos et boîte à lunch à la main).

5 parents qui nous ont faire dire à mon mari et moi : "Si nous avions été fertiles, nous aussi nous en serions à cette étape de vie..." (Notez que nous avons débuté les essais il y a 6 ans et demi de ça!)

Comme quoi, même quand on pense que l'infertilité nous a quitté, on se trompe.  Elle nous attend simplement un peu plus loin sur la route.

Par chance, ça nous fait moins mal qu'une annonce de grossesse... C'était prévisible!

Et puis, on vit mieux avec la présence de l'infertilité. On commence à s'habituer à ce qu'elle nous accompagne sur notre route.

En fait, j'apprécie désormais sa présence... la plupart du temps...
Elle me permet d'apprécier ce que j'ai!

mercredi 28 août 2013

Elle s'est fait silencieuse!

Avec 3 de mes amies, nous faisons, à chaque été, un repas avec les conjoints et les enfants.
La semaine dernière avait lieu ce repas.
Le premier repas avec Charlotte...

Nous avons attendu ce moment pendant 5 ans et demi...
Deux de mes amies ont d'ailleurs eu deux enfants entre temps.
Toutes deux avaient débuté les essaies après nous...

Charlotte dormait dans sa coquille entre Mathis (5 ans) et Émile (3 ans).  Tous les deux berçaient la coquille et tenaient à lui remettre sa suce lorsqu'elle l'a perdait.  J'ai d'ailleurs une photo où 3 des 4 enfants sont assis avec Charlotte.  Une belle photo!

Puis, il y a eu ce moment...
J'allaitais, assise à la table à l'extérieur...
Je parlais avec une de mes amies (la seule sans enfant, par choix)...
Les hommes, sauf un, parlaient de l'autre côté de la table...
L'autre jouait avec les enfants à frapper des balles avec une "nouille" pour la piscine...
Les enfants riaient et courraient dans tous les sens!

Je me sentais bien...  Intégrée...  Faisant partie du groupe...
Je n'avais pas hâte de partir à cause de ce trop plein "bébé"...
La petite voix de l'infertilité s'était tue...  Enfin!

L'an prochain Charlotte fera parti du petit groupe.  Elle va courir dans tous les sens!  Elle rira fort!
Elle aura intérêt à faire et prendre sa place...
C'est la seule fille!


mercredi 21 août 2013

"C'est eux qui nous font vieillir!"

Voici la phrase qu'un papa d'une fillette de 3 ans et demi et d'un bébé de 4 mois et demi m'a dit, hier, alors que je patientais dans la salle d'attente du CLSC de ma ville. (C'était journée vaccinations pour Charlotte)

Oui...

Mais non...

Moi, ce qui m'a fait vieillir ces dernières années c'est :
  • le tic-tac de plus en plus pressant de mon horloge biologique (même si je ne suis que début 30aine, quand ça fait 5 ans, presque 6, que tu essaies de faire un bébé, tu te dis qu'il ne reste que 2 blocs de 5 ans avant que tes ovaires prennent leurs retraites!)
  • les anniversaires sans enfants qui s'accumulent
  • les fêtes importantes comme Noël et Halloween qui s'accumulent 
  • les autres et la question "Et vous, c'est pour quand les bébés?"
  • les autres et leur famille qui débute, se poursuit, se finit...
C'est ce que j'ai eu envie de lui répondre...
Je me suis contentée d’acquiescer et de sourire...

Nous ne vivons pas tous la même réalité.

Et puis, oui...  Dans 1 an, 4 ans, 10 ans, je trouverai que le temps passe vite en regardant ma fille. J'aurai peut-être un coup de vieux un de ces jours (comme j'ai un coup de vieux en regardant certains enfants de mon entourage grandir)... Mais je tâcherai de me souvenir que le temps aurait pu passer très lentement sans enfants!


samedi 17 août 2013

J'étais fort minable...

Eh bébé, oups : mademoiselle
Je veux pas vous draguer, promis, juré
Je suis célibataire, depuis hier, putain !
Je peux pas faire d'enfant, et bon c'est pas... eh revient !
5 minutes quoi je t'ai pas insulté, je suis poli, courtois
Et un peu fort bourré mais pour les mecs comme moi
Vous avez autre chose à faire, vous m'auriez vu hier
Où j'étais...
 
Formidable...
Je l'avais partagé sur la page facebook de mon blog, il y a quelques semaines...

Cette chanson qui me touche beaucoup. Elle fait renaître beaucoup d'émotions en moi...

Elle parle de l'infertilité masculine.

Stromae réussit bien à faire sentir la détresse de l'homme...  Cet homme que la femme a quitté parce qu'il est stérile. Cet homme qui, au final, est fort minable selon sa femme et, par conséquent, selon lui-même. Ce sentiment que la majorité d'entre nous avons ressentis.  Homme ou femme.

Il y avait déjà une chanson qui, lorsque je l'écoutais, faisait en sorte que j'avais la gorge serrée et, parfois, quelques larmes... C'était I would die for that de Kelley Coffrey ...
Sometimes it's hard to conceive,
With all that I've got,
And all I've achieved,
What I want most
Before my time is gone,
Is to hear the words
"I love you, Mom."
C'est d'ailleurs ce couplet que j'ai mis en introduction dans mon essaie.  Un couplet très parlant, je trouve.

Maintenant, il y en a une 2e : Formidable de Stromae, ...
(...)
Et qu'est-ce que vous avez tous
à me regarder comme un singe, vous
Ah oui vous êtes saint vous
Bande de macaques!
Donnez-moi un bébé singe, il sera...
Formidable...
Le regard des autres est souvent pesant...  Les commentaires directs et indirects peuvent faire mal.  À force, on développe une carapace...  Mais il y a toujours un petit malin qui réussi à trouver la faille. Ou bien c'est nous qui baissons la garde... Et puis oui, contrairement à ce que certains peuvent penser, ce n'est pas parce que nous avons tiré le mauvais numéro que nous serons de mauvais parents...

Tous les enfants, même ceux issus de la pma, sont formidables!

Charlotte, mon bébé singe, est formidable!


mercredi 14 août 2013

Il y a un an... - 5

Il y a un an, c'était LE jour tant attendu!
C'était jour PDS.

Nous savions déjà que c'était positif.  Nous avions fait un test pipi 2 jours plus tôt.

Nous avions hâte de connaître le taux.  Nous en espérions un haut-dessus de 100.  De préférence au-dessus de 150!  Il était au-dessus de 100.  118 pour être plus précis.

Nous espérions qu'il double...

Nous ne nous doutions pas que nous venions de pénétrer dans une spirale infernale de prise de sang, de taux n'augmentant pas suffisamment selon les médecins, d'échos et, surtout, de stress...

Nous étions sur notre petit nuage!
Et c'était bien comme ça!

Un an plus tard...
Minou, cet ami si gentil, qui l’apaise et l'accompagne dans ses rêves.

dimanche 11 août 2013

Portage : L'écharpe tissée Chimparoo

Charlotte est un bébé portée.
Pas tout le temps, mais souvent.

Pour la portée, nous avons présentement quatre options :
  • Une écharpe tissée Chimparoo
  • Deux portes-bébé Snugli (modèles différents)
  • Un sling Sevenslings
Je vous parlerai, dans les prochaines semaines, de ses différentes options et d'une 5e dont nous nous apprêtons à faire l'acquisition.

J'utilise l'écharpe à la maison, en camping et en randonnée.  Mon mari utilise un des porte-bébé S. à la maison et l'écharpe (parfois) ailleurs. Il est moins à l'aise puisqu'il l'utilise moins souvent.

J'aime beaucoup mon écharpe!  Je l'utilise lorsque je fais le ménage, en camping et lors de courtes randonnées pédestres. Je l'ai même utilisé pour tondre le gazon cette semaine alors que Charlotte refusait de dormir.

Je l'utilise de plusieurs façons :
  • face vers le monde 
  • face contre moi
  • croisement des panneaux à l'avant et à l'arrière



Lors de nos vacances, ma mère a aussi essayé l'écharpe avec mon neveu de 18 mois.  Ce dernier n'avait jamais été porté et ma mère n'avait jamais utilisé l'écharpe.  L'expérience a tout de même été positive.

Le positionnement n'est pas optimale...
Il y a d'ailleurs une erreur au niveau de l'assise.
Il faut de la pratique!

L'utilisation de l'écharpe est relativement simple.  Plus je l'utilise, plus je m'améliore au niveau du positionnement et des noeuds.  Je l'aime pour de courtes ou moyennes promenades.  Elle est légère, confortable et je n'ai pas mal aux épaules, ni au dos.  Par contre, pour les longues promenades ou pour les activités où je bouge beaucoup (comme faire le ménage), je dois resserrée l'écharpe souvent et, par conséquent, réajuster le positionnement de Charlotte... Ça me déplaît.

C'est peut-être moi qui n'est pas assez douée, par contre...  Je ne sais pas...

Je compte l'apporter avec moi en France.  Par contre, puisque nous visiterons quelques villes où la poussette ne sera pas pratique et que nous avons prévu des randonnées pédestres dans les Calanques et la Camargue, nous avons décidé de nous procure un porte-bébé de meilleure qualité et conçu pour ce genre d'activité. Nous sommes d'ailleurs allé en essayer quelques-uns cette semaine dans notre boutique préférée.


***  En résumé  ***

On aime pour...
  • la légèreté
  • le confort (pour moi et pour bébé)
  • l'ergonomie
  • la simplicité lorsqu'on sait l'utiliser
  • le peu de place qu'occupe l'écharpe lorsque bien pliée
  • la facilité d'entretient (hop, dans la machine à laver)
  • les intructions simples sur le DVD ou le guide pdf
  • la conception et la fabrication québécoise
  • la qualité du tissu et, par conséquent, de l'écharpe.

On aime moins parce que...
  • les nœuds se relâchent lors des longues promenades et des activités où on dois se pencher
  • la complexité pour les néophytes (ex. : mon père qui désire porter bébé lors d'une balade)
  • le fait que l'écharpe traîne par terre lorsqu'on l'a met à l'extérieur de la maison... 


mardi 6 août 2013

Il y a un an... - 4

Il y a un an environ, mon mari, ma mère et moi partions en pèlerinage.

Nous allions implorer Ste-Anne de bien vouloir jouer en notre faveur.

Nous avions fait 2 promesses :
  • Donner "Anne" comme 2e prénom à Charlotte, si c'était une fille
  • Y retourner avec le bébé, une fois celui-ci né
Nous avons tenu paroles pour le prénom.  Elle se prénomme Charlotte Anne.

Ne restait qu'à retourner à Ste-Anne-de-Beaupré!

Nous nous y sommes rendu la semaine dernière, pendant nos vacances!

Je l'ai remercié pour ce beau cadeau et j'ai profité de l'occasion pour lui parler d'une amie pour qui l'endomètre refuse de coopérer...  Devinez quoi, cette amie a eu son TEC vendredi le 3 août!  Le premier depuis le don d'ovocyte...  Le premier en 3 ou 4 tentatives!




samedi 3 août 2013

Il y a un an - 3

Il y a un an...

Avait lieu le transfert d'embryon.  Un superbe embryon J3 de 13 cellules.

C'était aussi avec beaucoup de bonheur que nous apprenions que nous avions 6 embryons et que, par conséquent, 5 d'entres eux seraient vitrifiés!

Avec ce transfert débutait l'attente post-transfert...
Les 2 semaines les plus longues...


Un an plus tard...  En visite à Ste-Anne-de-Beaupré.

jeudi 1 août 2013

Il y a un an - 2

Il y a un an...

C'était jour de ponction.

Une ponction plus douloureuse que la première...
Avec moins d'ovules....
Notre dernière chance puisque nous plongions officiellement, en cas de négatif, dans la piscine de l'adoption en Thaïlande.

C'était une journée importante...
Secrète, aussi, puisque nous ne l'avions dit à personne.
Pas même à mes parents.
Pas même sur le blog (décalage de quelques jours)...

Il y a un an, nous espérions avoir des embryons de qualité...
Nous souhaitions un transfert!
Et surtout, nous priions Sainte-Anne de ne pas répéter l'échec que la première FIV et de ses TEC.

Un an plus tard, en vacances en Beauce.


dimanche 21 juillet 2013

Le moment présent

Souvent, très souvent, quand je regarde Charlotte je suis étonnée!

Notre parcours, le passé, me semble surréaliste.

5 ans et demi!  Comment avons-nous fait pour ne pas abandonner?  J'étais épuisée à la fin...  J'avais la nausée quand je pensais à ce que je faisais endurer à mon corps, à mon mari, à mon couple!  Et pourtant, c'était toujours "un peu plus haut, un peu plus loin!" comme le chante Ginette Reno.  On tombait, on se relevait, on se tenait la main et on avançait!

Et concernant le futur, je n'arrive pas à me projeter.

Je n'arrive pas à imaginer Charlotte a un an.  Je n'arrive pas à imaginer Noël avec elle!  Je n'arrive même pas à lui acheter des habits d'une taille au-dessus.  Comme si tout ça n'était qu'un rêve!

Alors je vis le moment présent.

Je profite du fait qu'elle ne fait pas encore ses nuits pour la bercer et la regarder dormir.  Comme une parenthèse, au milieu de la nuit, alors que tout est calme, de tendresse.

Je profite de ses sourires, de ses éclats de joies et des "discussions" que nous avons ensemble.

Je profite des moments en famille dans la piscine...

Je profite du moment présent en sachant très bien que le futur sera bientôt le présent et que je me remémorerai le passé avec nostalgie...


mardi 16 juillet 2013

Les couches lavables - On s'y met officiellement!

Charlotte est un petit "gros" bébé...

C'est ce que le pédiatre a dit lors de son rendez-vous de 2 mois.  Elle est grande et svelte. Elle a surpris son pédiatre...  Elle est dans le 90e percentile!  Allez savoir où elle cache ses 12lbs!

À 2 mois et demi, le 0-3 lui fait parfaitement bien!  Elle a même quelques petits pantalons-shorts qui sont trop grands au niveau de la taille!  Elle a une toute petite taille et de toutes petites cuisses.  Bon, pour les cuisses, ça commence à grossir!  On peut enfin les croquer!

Pour cette raison, nous n'avons pas pu commencer les couches lavables plus tôt...  On a bien essayé, mais on avait toujours des fuites au niveau des cuisses.  Pas cool! Mais là, depuis 2 semaines, elle ne porte que ça en journée. J'ai d'ailleurs acheté 6 nouvelles couches : 4 Omaïki et 2 Pitaya (toutes à poches).

Mes préférées sont sans contredit les Omaïki.  Elles lui moulent bien les fesses et elles ne sont pas trop épaisses!  En fait, l'insert n'est pas du tout comme ceux qui viennent avec les Kawaii et les Pitaya... Il est plus mince! C'est peut-être ça qui fait que je les aime plus que les autres...  J'envisage d'ailleurs acheter que ce type d'insert et remplacer ceux dans les Kawaii...

Je préfère aussi les couches à velcro.  C'est plus rapide et facile à attacher.

Une Omaïki
Et l'entretien?

Facile!  Ça ne me demande pas plus de travail que de laver les petites serviettes que j'utilise lors du changement de couches...  Je les mets à la machine (avec les petites serviettes et le sac qui est à l'intérieur de la poubelle à couche) et je fais un rinçage à l'eau tiède.  Ensuite, je mets le savon spécialisé que j'ai acheté chez Lemieux et je pars la brassée à l'eau froide. Puis, à la fin, je fais un rinçage additionnel.  Jusqu'à présent, je les ai toujours fait sécher à l'extérieur.  Les tâches laissées par les selles qui ne sont pas parties au lavage s'effacent systématiquement au soleil!  Je n'arrive pas à comprendre comment c'est possible, mais bon!  Ça marche!  C'est le principal!

Pour me simplifier la vie, lorsqu'on les met dans la poubelle à couche, nous retirons les inserts des couches (je n'ai que des couches à poches pour le moment).  Ça m'évite de jouer avec des couches souillées avant de partir la machine!  Puis, lorsqu'elles sont sèches, je les prépare pour l'utilisation.  Le changement de couche se fait donc tout aussi rapidement que si nous utilisions des couches jetables!  Merveilleux!

La poubelle à couche est sans contredit un EXCELLENT achat!  Je n'ai pas essayé d'autres modèles, mais la Ubbi ne laisse échapper aucune odeur!  À chaque fois que je l'ouvre, je suis surprise de découvrir que non, ce n'est pas parce que mon bébé fait des cacas inodores, mais bien parce que la poubelle fait bien son travail!


Finalement, nous pensons que nous aurions été obligé, de toute façon, d'aller vers les couches lavables.  Charlotte a la peau sensible!  Je remarque qu'avec les couches jetables elle a les fesses rouges plus rapidement, et ce, même si nous lui appliquons de la pâte de zinc...

Voilà pour le début de nos essais!

C'est à suivre!!


vendredi 12 juillet 2013

La Charlotterie

Lors de notre séjour en France, nous en profiterons pour célébrer la naissance de Charlotte et officialiser le rôle de marraine de ma belle-soeur.  (Il y aura un baptême, mais il se fera au Québec...  D'ailleurs, faudrait bien que je m'y mette!)

Cette fête se nommera : Charlotterie!

C'est via l'invitation à cette fête que nous avons annoncé à mes belles-soeurs et beaux-frères notre venue!  Seuls la maman, le papa et ma belle-soeur chez qui nous logerons avaient été avisé de notre venue.

Voici l'invitation en question :

Dans le trou, nous avons passé une ficelle de jute.
Le carton est texturé.
Ça donnait un fini juste parfait!

Avec cet envoie, nous en avons profité pour envoyer le faire-part de naissance (avec un peu de retard!).  Lui aussi était magnifique!


La photo a été prise à notre retour à la maison.  Elle a donc environ 30 hrs de vie.
Le carton était lustré!

Tout a été fait via vistaprint (Canada...  mais ils sont aussi en europe!).  Site que je vous recommande fortement pour ce genre de truc!  Les prix sont vraiment intéressants! 


mardi 9 juillet 2013

Ce sera une grande voyageuse!

Maintenant que ma belle-famille le sait, nous pouvons l'annoncer!

Charlotte vivra son baptême de l'air en septembre pour aller rencontrer sa famille paternelle. Son papa n'ayant pas pris encore tout son congé de paternité (il lui reste 3 semaines), nous utiliserons ces semaines pour un séjour en France.

Les billets sont achetés, les sièges et le lit bébé sont réservés et la voiture est louée (avec option siège bébé).

Nous passerons 1 semaine et demi dans la famille et nous ferons un petit voyage pendant l'autre semaine et demi!

J'imagine que d'avoir un passeport à 2 mois annonce bien la suite des choses!

Prochaine étape : la double nationalité...  Mais ça ce sera réglée vendredi, lorsque nous irons déposer ma demande au consulat, puisqu'elle la reçoit systématiquement de son papa.

La question : est-ce que moi je l'aurai avant notre départ?


dimanche 7 juillet 2013

Le côté obscur de la force...

J'ai posé un geste de "dinde"...

Oui, oui!

Pour les non-initiés, poser un geste de dinde, c'est agir comme une fille fertile...  Ça ne se veut pas méchant...  Quoiqu'il y a des dindes pires que d'autres...  Il y en a qui n'ont pas de tête!  Et puis, je l'avoue, quand on est infertile, c'est plus facile de diminuer secrètement anonymement tout ce que les fertiles peuvent faire, mais que nous on ne peut pas!

Bref, j'ai posé un geste de dinde!

J'ai changé le message de la boite vocale de la maison pour :

"Bonjour, vous êtes bien chez Marie-Ève, Yvon ET CHARLOTTE!  Malheureusement, nous sommes dans l'impossibilité de prendre votre appel!  Laissez nous un court message et l'UN DE NOUS TROIS vous rappellera dès que possible!"

Et je l'avoue...

Je trouve ça cool!


jeudi 4 juillet 2013

Charlotte en camping

Il y a deux semaines (déjà!!!), nous sommes allés faire du camping en Beauce. La famille de mon oncle a une terre là-bas divisée en plusieurs petits terrains entre lui, ses frères et ses sœurs.  Ces derniers, pour faire une histoire courte, loue un de ses terrains à mes parents.

Cette année, nous avons opté pour y laisser notre tente-roulotte afin d'y avoir un pied à terre et de pouvoir initier Charlotte au camping.  C'est du camping de luxe puisque nous avons accès à la roulotte fixe de mes parents et ses commodités (toilette, douche, frigo, four, télé, etc.).

Charlotte a fait ça comme une grande.

Elle n'a pas pleuré pendant le trajet.  3h30 de route, quand même!  Un seul arrêt, par précaution, pour changer sa couche et l'allaiter.

En route vers St-Séverin.
Molly veille sur son bébé!

Le soir, nous la placions dans l'écharpe de portage et elle dormait contre nous.  Elle n'avait donc pas froid si nous restions à l'extérieur, les gens avaient une petite retenue et ne la touchaient pas systématiquement (ce qui l'aurait réveillée) et le papa et moi étions libre de nos mouvements.

La nuit, elle dormait sur sa banquette.  Nous l'avions aménagé de façon sécuritaire.  Comme les nuits étaient fraîches, nous dirigions la petite chaufferette électrique vers elle.  La tente-roulotte a le chauffage au propane, mais les banquettes restes souvent fraîches la nuit.  Finalement, elle portait un pyjama en polar et un petit bonnet (en plus de sa couverture en polar).  Nous nous demandions si elle aurait la chance de porter le pyjama en question (donné par ma belle-soeur française lors du shower) puisque polar et été ne font généralement pas bon ménage... Ce sera son pyjama de camping!

Lorsqu'elle se réveillait pour boire, j'allais la chercher et j'allaitais couché.  À son réveil matinal, nous la gardions avec nous.  Comme j'aime ces moments, dans le lit, à trois.

L'après-midi, elle faisait la sieste dans le lit de mes parents dans la roulotte. Nous l'entendions donc si elle pleurait et nous pouvions rester avec la famille.  Nous avions oublié laissé son moniteur à la maison.

Elle n'a pas pleuré plus qu'elle ne pleure à la maison...  Autant dire qu'elle n'a pas pleuré du tout puisqu'elle ne pleure qu'au couché du soir (de fatigue!!).

Nous avons tellement aimé notre week-end, que nous envisageons de partir en vrai camping, avec nos amis, lors du week-end de la fête du travail en septembre.

Une sieste dans le lit de grand-papa et grand-maman


jeudi 27 juin 2013

11h11

Avez-vous déjà fait ça?  Faire un vœu lorsque tous les chiffres de l'horloge sont identiques?

Ce week-end, nous sommes allés faire du camping avec Charlotte!  Un première pour elle! Du camping de luxe puisque nous avions accès à la roulotte (et toutes ses commodités) de mes parents.  J'en reparlerai!

Alors que j'allaitais dans la roulotte de mes parents, l'horloge a affiché 11h11. Je me suis surprise à chercher un vœu à faire...

Je n'ai rien trouvé!

J'ai réalisé que j'avais tout ce que je désirais!

C'est un sentiment que je souhaite à toutes les pmettes!


Étrangement, c'est lorsque je plis ses petits vêtements que ça me frappe :
JE SUIS MAMAN!

mardi 18 juin 2013

Fin de mon essai!

Voilà, c'est fait!

J'ai terminé mon essai.

Ne me reste qu'à l'envoyer à mon professeur.  Comme à chaque travail majeur, je n'arrive pas à l'envoyer.  Il y a toujours place à l'amélioration...  Et en même temps, j'ai hâte que se soit derrière moi.

C'est un peu plus de 6 mois de travail que je clos en l'envoyant... Un travail de moine : plus d'une centaine d'articles scientifiquse portant de près ou de loin sur l'infertilité, un résumé pour chacun de ces articles, la rédaction d'une revue de la littérature en lien avec le sujet et, enfin, la rédaction de l'essai.

Et dans tout ça, il y a eu la naissance de Charlotte.

Je suis satisfaite d'avoir effectué cet essai pendant ma grossesse.  J'ai pu faire le point sur ce que j'ai vécu. J'ai pu faire la paix avec mon parcours.

Il m'a aussi guidé vers un domaine de travail pour la fin de mon congé de maternité (en mars 2014).  J'ai donc quelques mois pour permettre à tout ça de prendre forme ET d'aller chercher la formation qui me manque (et oui, encore des études!!!).

Je pense à suivre la formation d'accompagnante de naissance.  Aider les couples au prises avec des difficultés d'adaptation dues à leur infertilité et accompagner les couples infertiles avant et pendant la grossesse...  Mais bon, ça c'est un autre sujet.  J'en reparlerai lorsque ça pendra forme!

Pour les curieux et les intéressés, je partage avec vous mon essai. Je l'ai d'ailleurs envoyé au Commissaire à la santé et au bien-être dans le cadre de la consultation publique sur les activités de procréation assistée au Québec. C'est cette version que je partage avec vous (le corps est identique à la version essai, mais il y a ma présentation et il n'y a pas le bilan de mes apprentissages).  N'hésitez pas à me laisser vos commentaires.


Puisque certaines blogueuses sont citées, je tiens à remercier :

Certaines lectrices m'ayant écris en privé ont aussi été cité.  N'ayez crainte, je n'ai mentionné que votre prénom.  Il est donc impossible de remonter jusqu'à vous!  Merci pour vos témoignages!

Finalement, merci aux filles du forum de discussion DLVDM. C'est vous qui m'avez accompagné avant que ce blog naisse.  Deux d'entres-vous ont été cité sous leur pseudo!

Voilà, c'est fait!
J'ai officiellement terminé mon DESS en santé mentale!
À moi maintenant le titre de psychoéducatrice!


samedi 8 juin 2013

Bilan sur la grossesse

Cette semaine, en lien avec mon essai, je suis retournée lire "Mode d'emploi pour des proches maladroits" sur le blog d'Annahé.

Ce billet m'a fait réfléchir sur ce que j'ai vécu en début de grossesse et mon malaise... J'ai eu le temps de bien analyser mes émotions concernant l'infertilité dans la dernière année, mais je n'ai pas beaucoup fait d'introspection sur ma grossesse.

Pendant presque toute ma grossesse (jusqu'à la 30e semaine environ), j'ai eu l'impression de me battre contre moi-même et contre les autres! Surtout contre moi-même!

Il y a eu la découverte de la grossesse qui m'a procuré une très grande joie. L'espace de quelques minutes! Et qui a laissé la place à l'incrédulité, le déni et la peur. J'ai dû faire une dizaine de tests de grossesse en l'espace d'un mois pour me rassurer! Ça c'est sans compter toute la saga qui a entourée les prises de sang et mon taux qui n'augmentait pas.

Ensuite est venu le temps de l'annoncer à nos proches. Nous n'en avions tellement pas envie! Nous aurions voulu garder cette nouvelle pour nous... Ne pas laisser les autres entrer dans notre bulle... Celle où nous tentions désespérément de faire du ménage et de trouver un équilibre. Laisser entrer nos proches, c'étaient les autoriser à venir tout chambouler et remettre en question ce que nous vivions et la façon dont nous le vivions. On a de l'expérience là-dedans en tant qu'infertile, n'est-ce pas? Nous savons que trop bien que, malgré leurs bonnes intentions, nos proches peuvent gaffer et ne pas comprendre ce que nous vivons...

On ne s'est pas trompé... Malgré nos demandes, nos mises en garde et nos indications, quelques personnes ont accourus pour nous féliciter, nous dire que "tout se passera bien, c'est arrivé à une de mes amies et elle a accouché d'un beau bébé, il y a quelques mois" et qu'on s'en faisait pour rien. Notre entourage était très heureux pour nous, certains étaient même trop heureux de notre point de vue! On avait l'impression d'être des imposteurs... Nos réactions, lorsqu’on les comparait à celles de nos proches, nous amenaient à croire que nous étions anormaux.

Je crois sincèrement qu'il est normal pour nos proches de vivre une grande joie à l'annonce de la réussite de nos traitements. Je crois aussi qu'il est normal que leurs émotions soient en décalage avec les nôtres. Ils ont vécu de la tristesse et du désarois face à notre situation, mais ils n'ont pas vécus "le monde qui s'écroule" à chacun de nos échecs. Ils n'ont pas vécu tous nos échecs, c'est-à-dire celui du premier mois d'essais, ceux des traitements, ceux des pauses forcées où on espère qu'un miracle se produira malgré qu'on ne soit pas en essai, etc... L'ardoise n'est pas si longue et si négative de leur côté.  Pour eux "tout ira bien maintenant" parce que le sort ne peut pas s'acharner sur nous continuellement... Nous, on le sait que Dame Nature peut continuer à s'acharner. Déjà parce que les risques de fausses couches et de grossesses extra-utérines sont plus élevées en PMA, ensuite parce qu'on connaît des personnes qui ont vécus ces échecs et finalement parce qu'on est habitué aux tuiles! Pourquoi en serait-il autrement?

Je pense qu'au moment précis où une 2e ligne apparaît sur un test de grossesse, un sceau de sécurité se développe sur notre cœur! Ce sceau prend du temps à être retiré. Notre tête n'est pas prête à le retirer si facilement. C'est vers la 30e semaine que j'ai commencé à voir disparaître mes réflexes d’infertile et à réaliser que j'étais bel et bien enceinte!

Les personnes "fertiles" avec qui je parlais de ce décalage réagissaient toujours fortement.... J'avais l'impression que mes émotions n'étaient pas normales... Je disais "J'ai l'impression que les gens sont plus heureux que moi! Je n'arrive pas à gérer leurs émotions et les miennes!". On me répondait "Ben là, tu veux quoi! On est heureux! C'est normal! Tu ne devrais pas penser toujours au négatif!"

Oui, c'est normal que vous soyez heureux! Ce qui ne l'est pas c'est qu'on me demande de gérer mes émotions et celles des autres. Ça ne devrait pas être à nous d'en faire plus, mais à eux d'avoir une petite retenue... J'aurais dû me sentir supporter, pas juger!

Bref, certaines discussions m'amenaient à croire que j'étais anormale et que, peut-être, je ne "méritais" pas ce miracle... J'en suis venue à m'isoler de mes amies pour éviter d'entendre parler bébé et surtout pour m'éviter les "Tu verras quand..." et tous ces conseils des "déjà parents".  Psychologiquement, je n'étais pas rendue à cette étape...  J'étais en train d'assimiler que j'étais enceinte.  J'étais loin de l'étape "Je suis une future maman!"

Je me rends compte, en écrivant ces lignes, que plusieurs personnes devaient se dire que notre parcours était maintenant derrière nous... Ranger dans une petite boite fermée à clé! Que mes émotions et mes réactions étaient désormais les mêmes que la population fertile. Oui, c'est vrai! Mais pas totalement...

J'ai l'impression qu'il existe des degrés de séparation psychologique :
  • 1 degré de séparation entre la personne fertile et la personne infertile 
  • 1 degré de séparation entre la personne infertile et la personne infertile "enceinte"... 
  • 2 degrés de séparation entre la personne fertile et celle infertile "enceinte".... 
Une fois enceinte, tout le monde s'attend (et nous aussi) a ce qu'on intègre le rang des personnes fertiles et que l'on fasse table rase sur ce que l'on a vécu. Mais notre parcours ne s'efface pas... Profondément, on reste infertile... On garde nos réflexes de protection et notre sceau de sécurité!

Finalement, j'ai adopté le profil bas pendant ma grossesse et j'ai choisi mes batailles.  Je me suis permise d'assimiler l'étape "Je suis enceinte" à mon rythme!  Certains auraient peut-être préférés que ça se fasse plus rapidement...  Mais 5 ans et demi d'échecs, ça ne s'efface pas aussi rapidement que ça! Ça ne s'efface jamais complètement, en fait!

En terminant, parce que ce que je viens d'écrire concerne une minorité de personne dans mon entourage (c'est toujours la minorité dérangeante qui est visible, peu importe le sujet), j'aimerais parler de quelques personnes qui ont rendu la grossesse facile...

Ma mère qui a su écouté...  Qui n'a jamais jugé...  Qui m'a supporté et donné, à chaque fois, des conseils aux moments opportuns.

Ma belle-sœur M. qui téléphonait régulièrement de France pour prendre de mes nouvelles.  D'ailleurs, pendant nos traitements (et mon arrêt de travail, il y a quelques années), elle a toujours été présente, mais jamais omniprésente!  Sans le savoir (ou peut-être qu'elle le savait), elle me rassurait dans mes émotions...  Elle s'informait, lisait des forums.  Elle compatissait!  D'ailleurs, c'est elle qui sera la marraine de notre fille chérie.  Elle nous a permit de voir que les 6000 km qui nous séparent n'empêchent pas la proximité.

Et les autres membres de ma famille qui n'ont jamais forcé les choses, qui lisaient le blogue et qui nous ont respecté dans notre façon de vivre la grossesse.

Merci à vous!

Je l'avoue...  Je suis nostalgique...