dimanche 27 janvier 2013

Grossesse 21 : 27 sa - Bilan 2e trimestre




Le temps passe vite et moi, je ne réalise pas vraiment encore...

J'entame la dernière ligne droite, difficile à croire.  Je parle encore au conditionnel lorsque je fais référence au bébé... J'arrive difficilement à me projeter.  Quand j'achète de petits vêtements, j'ai l'impression de les acheter pour quelqu'un d'autre et de dépenser mon argent pour rien.  C'est étrange comme sentiment!

Ma tête sait... la plupart du temps.  Mon corps me le démontre et encore... Mis à part le ventre qui s'arrondit, je n'ai aucun symptôme. Bébé est même plutôt calme. Elle bouge bien, mais se fait discrète!  D'autre part, j'ai désenflée comme pas possible de tous mes traitements. J'arrête pas de me faire demander "T'aurais pas perdu du poids?".  Si j'ai pris 10 lbs (environ 5 kg) depuis le début de la grossesse, c'est beau!  Tout au niveau du ventre!  Je porte encore mes soutiens-gorges d'avant grossesse et, devinez quoi, j'ai encore de la marge (puisque j'ai désenflé!)!

J'essaie de me trouver des moments, quotidiennement, pour assimiler que je suis enceinte : un moment de détente l'après-midi pour sentir le bébé bouger, me bercer dans sa chambre et imaginer, etc.

J'essaie de ne pas m'en vouloir de ne pas "profiter" de ma grossesse.  D'ailleurs, c'est quoi profiter? On profite de quoi? C'est quoi les critères qui confirment qu'on est en train de profiter?  Une copinaute a écrit dernièrement qu'elle se sentait froide par rapport à sa grossesse, pas par rapport au bébé, mais par rapport au fait d'être enceinte...  Je comprend et partage à 100% sa réflexion.  On m'a d'ailleurs demandé dernièrement si j'appréciais être enceinte.  Je n'arrive pas à répondre à cette question.  Simplement parce que je ne me sens pas enceinte.  Je ne me sens pas différente d'avant.  Alors comment pourrais-je dire que j'apprécie ce nouvel état, qui ne semble pas différent?  Ça changera peut-être pendant le dernier trimestre!  Je l'espère!

J'essaie de ne pas m'en vouloir de ne pas être capable de parler à mon bébé.  Je l'aime, c'est pas ça le problème, mais comment parle-t-on à un être que nous croyons irréel? Un peu comme parler à Dieu, quand on y croit pas! Je me répète sans cesse que c'est normal et que je ne dois pas m'en vouloir! 

J'essaie aussi de ne pas avoir honte d'être enceinte quand je suis en public. J'ai toujours en tête que je pourrais blesser, sans le vouloir, une femme infertile.  Ce n'est pas écrit dans mon front que ce bébé est issue d'une FIV et que j'ai galéré pendant 5 ans et demi pour le concevoir.  Je n'ai pas envie, d'autre part, de le crier sur tous les toits.  Tiens, ça c'est différent du 1er trimestre!  Je ne ressens plus le besoin d'informer systématiquement la personne devant moi que je suis passée par la pma!

C'est triste quand on y pense... On réussi à vaincre l'infertilité et on se sent coupable... Comme quoi l'infertilité, on s'en débarrasse pas si facilement! Elle nous colle à la peau!

Finalement, j'ai un peu de difficulté avec les suivis de grossesse. J'ai peur, à chaque fois, qu'on me dise qu'il n'y a plus de bébé, que je n'ai jamais été enceinte...

Sinon, il y a aussi du positif!

Charlotte bouge bien, discrètement, mais bien.  Elle se manifeste sous les mains de son papa de plus en plus souvent.  Comme son papa, elle aime beaucoup le chocolat.  Je n'en mange pas beaucoup (ça ne me fait pas du tout envie), mais lorsque je me permet un petit morceau, elle gigote beaucoup!  C'est le papa qui est heureux!

La chambre avance bien.  Il ne reste que les petits détails à finaliser dont l'achat de tablettes murales et l'arrivée du matelas.  Ensuite nous pourrons dévoiler à nos familles la déco.  C'est important pour nous...  Nous lui créons son espace dans notre nid!  Et ça concrétise un peu le tout puisque nous nous efforçons de penser à elle et au futur!

Petit aperçu rapide de la peinture!
La photo ne rend pas le fini très bien...  Surtout que ce n'est qu'une petite partie!

Hommage à la petite tortue qu'elle a été!
J'ai fabriqué cette veilleuse moi-même!

Sa garde-robe commence à se remplir.  Nous découvrons, par le fait même, nos goûts vestimentaires pour notre petite fille. J'aime bien regarder ses petits habits et l'imaginer dedans. Hier, nous avons d'ailleurs fait l'achat de quelques morceaux dans les sections soldes de quelques boutiques à la mode!



Finalement, je prends du temps pour moi.  Ma maman m'a prêté son tapis de yoga et je fais quelques exercices d'étirements et de yoga le soir.  Ça me fait du bien.  Surtout qu'avec la météo extérieure du moment (entre -30 et -40 de ressenti) et les trottoirs glacés, je ne vais plus vraiment marcher!

Le 2e trimestre s'est donc déroulé calmement.  Je n'ai pas à me plaindre!  Pas de maux de dos, ni de problèmes avec mon nerf sciatique ou de reflux gastrique. J'ai aussi très peu de migraines depuis quelques semaines! Enfin!

Je vis ma vie comme avant...  Je n'ai pas effectué de grands changements...  Hormis l'alcool et les charcuteries que j'ai totalement coupés, rien n'a vraiment changé!  Et puis, concernant l'alcool et les charcuteries, ça ne me dérange tellement pas.  Les gens me disent compatir... Comme si j'étais une alcoolique notoire avant la grossesse.  On s'entend que j'avais déjà pas mal coupé avec tous les traitements dans les dernières années.  Je ne me sens pas pénalisée, ni punie, ni quoique se soit d'autre...  Je pourrais me priver toute ma vie de ces deux éléments pour mon bébé...  Ça ne me rendrait pas triste, ni frustrée! Bref...

Je tenterai de donner plus de nouvelles pendant le 3e trimestre.  Promis!


mercredi 23 janvier 2013

DESS 1 : Quelques lectures

Depuis déjà quelques semaines, je fouille sur les moteurs de recherche spécialisés, j'imprime, je lis, j'annote et je classe : par thème, par info qui appuient, contredisent ou nuancent ma pensée.

Bref, je travaille fort!

Parfois, je tombe sur des articles qui me font réagir négativement.  Souvent, je devrais dire... Ce n'est pas nouveau pour moi, je n'aime pas l'approche psychodynamique (Freud et ses amis).  Ce n'est vraiment pas ma tasse de thé!  Et comme, jusqu'à présent, mes recherches ont principalement été effectuées en français, la majorité des articles vont de pairs avec cette approche.  Faut savoir que les articles francophones proviennent majoritairement, si ce n'est presque exclusivement, de la France, la Suisse et la Belgique.  Pays où l'approche psychodynamique est très (trop?) présente à mon avis.

Je n'aime pas le regard que les psychothérapeutes et psychiatres psychodynamiques posent sur certains diagnostics.  Leur approche, bien que très intéressante et ayant fait avancé bien des domaines concernant l'être humain, ne concorde pas toujours avec ma façon de pensée...

Bref, ça me fait réagir quand je lis :
"L'infertilité résulte souvent d'une contradiction inconsciente (...)." (M. Migaud)
"Si l'hostilité envers la mère entraîne parfois des problèmes d'infertilité, un trop grande intimité avec le père peut avoir un effet similaire. (...) La stérilité peut s'avérer une solution (inconsciente) pour la fille.  Ainsi arrive-t-il que des femmes "stériles" se trouvent miraculeusement enceintes après le décès de leur père." (S. Mimon) 
"Du côté des psychologues et des psychiatres (tous adeptent de l'approche psychodynamique dans leur pratique dans cet article), on observait en effet une méfiance à priori vis-à-vis des demandes d'aide médicale à la procréation, considérées comme révélatrices de la difficulté pour ces couples d'accepter leur infertilité.  (...) Il n'y a pas - ou  peu - de stérilité innocente." (J. Darwiche et ass.) 
J'arrive à concevoir que pour certaines personnes, un blocage réel existe.  Par contre, je suis incapable d'admettre que la majorité des infertilités soient la résultante d'un blocage oedipien ou autre...  Ce n'est pas ce que j'ai vu, ce que j'ai constaté.

À d'autres moments, je tombe sur des articles qui me font réfléchir et qui m'allument.  Généralement, ils ne font que confirmer des hypothèses ou des constats, mais c'est déjà ça!

J'ai beaucoup aimé la lecture de 3 études (l'une suisse, l'autre belge et la dernière française) portant sur le vécu de la FIV et le soutien psychologique que les couples auraient aimés.  Tous statuaient que la FIV était difficile physiquement, mais qu'elle l'était tout autant, sinon plus, psychologiquement et qu'il est difficile de préparer le couple à ce qu'il traversera.

D'ailleurs, l'une des études indiquent clairement que les moments les plus difficiles pour le couple tournent autour de l'attente (dans les salles d'attente, nouvelle de l'embryon, résultat) et que la rencontre "bilan FIV" devrait avoir lieu plus rapidement dans le cas d'un échec.

Une autre étude a analysé les différentes émotions selon les étapes du traitement.  C'est sans surprise que j'ai lu :
Découverte de l'infertilité : Déception, angoisse face à l'avenir, culpabilité, injustice, colère, ...
Avant le début de la FIV : quotidien difficile puisque confrontation à la maternité régulièrement et  à l'incompréhension de l'entourage, tristesse, jalousie, décision de mentir sur les traitements, ...
Traitement : fatigue importante (physique et psychologique), malaise physique, peur, sentiment de solitude même lorsque bien entouré, désespoir, tristesse, angoisse, espoir, ...
Attente des résultats : manque de contrôle, angoisse, peur, ...
Résultat négatif : impuissance, grande tristesse, culpabilité, à la limite de la dépression, courage, détermination, ...
Résultat positif : bonheur, joie, peur pouvant rester tout au long de la grossesse, ... 
Bon, je vous ai mis ça en vrac, mais vous comprenez, j'en suis certaine!

Je me reconnais et ça me rassure.  Et vous?

Finalement, les trois études indiquent qu'il devrait y avoir une plus grande accessibilité aux services de soutien psychologique, mais que les couples demeurent craintifs à demander de l'aide ou à parler trop ouvertement de leurs émotions avec leur médecin par crainte de voir les traitements freinés ou ralentis.

Et vous, vous en pensez quoi?


jeudi 17 janvier 2013

Grossesse 20 : Une bonne affaire de réglée!

Avant-hier nous avions notre rendez-vous mensuel de suivi de grossesse avec Dr L.

J'espérais qu'il ait reçu les résultats de l'écho morpho pour clarifier la date prévue de l'accouchement...  Je l'aime bien mon médecin, mais j'aime pas qu'il ne fasse pas confiance à l'écho de viabilité effectuée par ma clinique de fertilité.  Depuis le début du suivi, on ne s'entend pas sur le nombre de semaine que j'ai de fait.  Il dit que je suis à X sa et moi je répond que non, j'en suis à Y (ex.: cette semaine j'en suis à 25 sa et lui dit 26 sa).

Donc, à l'écho morpho, j'avais demandé qu'on contrôle la dpa.  Sans surprise, le médecin est tombé pile poil sur la même date que celle de l'écho de viabilité.

Bref, j'espérais qu'on allait clore ce chapitre!
Et, enfin, on l'a fait!

Il a quand même revérifié, à l'aide de sa petite roulette, l'info sur le papier et le calcul déjà fait par la secrétaire (avec la roulette aussi!)...  Info qui coïncide parfaitement avec celle que je donnais depuis le début!

On ne peut pas lui en passer une p'tite vite à ce médecin.  Tant mieux, j'ai envie de dire...  Mais c'est quand même frustrant quand on sait qu'on a raison...  Comment pourrais-je avoir tord sur la date de conception de mon bébé FIV-ICSI?!?

Sinon, le bébé se porte bien.

J'ai eu droit à quelques mises en garde puisque je trouve que le bébé est moins vigoureux depuis 1-2 semaines environ.  Je l'a sens, mais ses mouvements sont moins francs qu'ils l'étaient.  Et pour ajouter à notre stress, dimanche dernier, nous avons dû la forcer à bouger (elle ne bougeait pas depuis plus d'une heure).  Il n'a pas hésitez à me recommander de filer à l'urgence si ça se reproduisait ou, plutôt, si elle ne bougeait pas selon son horaire habituel.

Je ne m'en fais pas outre mesure, mais je reste attentive!


samedi 12 janvier 2013

Grossesse 19 : Cours prénatal #2

C'est sans grand enthousiasme que nous nous sommes rendus à l'atelier prénatal.  C'est surtout moi qui manquait d'enthousiasme!  Faut dire qu'il tombait pile poil le jour de mon anniversaire.  J'aurais aimé une petite soirée tranquille avec mon amoureux, mais bon...

Le thème de la soirée était "Avant de devenir parent".

Ça s'annonçait bien.  On pensait que l'atelier porterait essentiellement sur nos émotions, la préparation à l'arrivée de bébé, etc.

Yvon n'a pas été déçu!
Moi, par contre, c'est autre chose.  En fait, je n'étais pas déçue...  jusqu'à ce qu'il me raconte ce que eux, les hommes, avaient fait!

Parce que oui, suite à une petite relaxation/visualisation, les hommes et les femmes ont été séparés.

Les hommes ont quitté avec l'intervenante sociale (une psychoéducatrice!).
Les femmes sont restées avec l'infirmière.

Déjà là, ça annonçait les couleurs...  Pas que les infirmières ne sont pas aptes à animer une discussion psychosociale, mais disons qu'elles sont plus calées sur le plan physiologique.

Les hommes ont discuté, ensemble, des mots évoqués pendant la visualisation (grossesse, mère, père, bébé, sexe).  Ce n'était pas une présentation, mais bien une discussion entre hommes.
Les femmes ont eu droit à la présentation "powerpoint" sur les symptômes et bobos de grossesse.

Les hommes ont discuté de leur hâte que nous accouchions pour se sentir plus utiles...  Du sentiment de responsabilité qu'ils ressentaient face à leur conjointe et le bébé à venir...  Des relations sexuelles différentes.

Ouverture de la parenthèse / Sur ce dernier point, la psychoéd. a été super avec mon chéri.  Chacun des homme s'étant présentés au commencement, et ayant indiqué la durée des essais, mon chéri n'a eu d'autre choix que de nommer que nous avions fait des traitements de fertilité.  L'animatrice a, elle aussi, mis 5 ans à concevoir son premier enfant. Bref, lorsque le sujet "sexe" a été abordé, elle a mentionné, avant que chéri ne le fasse, que lorsqu'on mettait 5 ans à faire un bébé, le sexe devenait un acte médical et que la libido pouvait devenir inexistante!  Et je l'avoue, sur le plan sexe, c'est plus comme à nos débuts... Ce n'est pas inexistant, mais bon... Ça manque de...  je sais pas...  motivation hahaha.  En gros, nous avons d'autres façons de nous démontrer notre amour! / Fermeture de la parenthèse

Du côté des femmes, nous avons eu une présentation sur la fatigue, les vergetures, les hémorroïdes, les varices, la douleur au nerf sciatique, les maux de dos ou des jambes, etc...  Ce n'était pas une discussion, mais bien une présentation axée sur l'énumération de faits. Peu de moyens pour palier ou aider ont été nommé.  Et la visualisation?  Et bien nous avons bâclé, et c'est le mot, une fois les hommes revenus, ce que les mots évoquaient pour nous.

J'aurais aimé que cette présentation contienne des moyens pour palier aux inconforts.  Hormis la crème pour hémorroïdes, les bas support pour éviter les varices et lever les jambes pour diminuer l'enflure, rien n'a vraiment été suggéré. L'infirmière a bien nommé quelques trucs pour faire passer les crampes pendant la nuit ou lorsqu'on faisait de l'insomnie...  Mais ces trucs n'étaient pas complètement appropriés!  Parce que non...  Je ne réveillerai pas mon mari lorsque j'ai une crampe au mollet.  Je me lèverai et je m'étirerai comme je le fait déjà!  Aussi, concernant l'insomnie, je trouve complètement inapproprié l'idée d'aller marcher seule, en pleine nuit, à l'extérieur. Nous sommes quand même en hiver! Je trouve aussi inapproprié l'idée d'aller faire un tour chez Mc Do ou de cuisiner à 3h00 am.  Il me semble que la lecture, manger un petit morceau, faire des mots croisés ou un sudoku ou n'importe quelle autre activité apportant la détente auraient été plus adéquats...

Tiré de Les Kopines

J'aurais aussi aimé que les hommes soient sensibilisés à tout ça autrement qu'avec des blagues tel "Messieurs, faut passer l'aspirateur, n'est-ce pas mesdames?".

Je comprends que les hommes sont moins intéressés par le côté physiologique de la grossesse. Moi-même j'ai trouvé ça long puisque j'ai un livre de chevet m'accompagnant très bien dans ma grossesse!  Par contre, je crois qu'ils doivent être sensibilisés au fait que la femme peut vivre des inconforts et que, si elle demande de l'aide, ce n'est pas un caprice. Le futur papa peut l'aider à la maison (s'il ne le fait pas déjà!), faire des massages pour les maux de dos, etc.

D'autre part, j'aurais aimé discuter avec les autres futures mamans de ce que représente la grossesse pour elles, de ce qu'elles ressentent.  Peut-être que j'aurais été déçue!  Mais en tant que future maman, et intervenante sociale, je ne crois pas que la grossesse est un concept purement et uniquement médical pour la femme. Attendre un enfant, qu'il soit planifié ou non, attendu depuis des années ou non, est un évènement stressant et bousculant une vie.  Ça ne peut pas se passer sans émotions et questionnements...  La grossesse a certainement un impact plus grand que celui qu'elle peut observer (et sentir) sur son corps!

La rencontre aurait pu être divisée en deux : 1 heure sur les symptômes, en couple, et 1 heure de discussion plus psychosociale, hommes et femmes séparés...

Bref, Yvon a beaucoup aimé sa rencontre.
Moi, je suis mitigée...  et un peu jalouse!

Et je vous passe mon étonnement sur certains propos tenus par l'infirmière...  Comme de faire attention aux chats qui viennent se coucher dans le lit de bébé sous-entendant, ENCORE, que le chat peut étouffer le bébé... Sur ce point, je vous invite ardemment à lire ceci...

Tiré de ce blog

Par chance, cette infirmière n'est pas celle qui animera les prochaines rencontres (sauf peut-être la prochaine).  J'ai hâte de voir l'infirmière attitrée à notre groupe!


mardi 8 janvier 2013

1 an!

Il y a un an, j’entamais une nouvelle décennie avec un goût amer en bouche et l'envie de changer des choses chez moi et autour de moi.

Il y a un an, je me sentais prise au piège dans ma vie.

Submergée entre mon besoin viscéral de faire un enfant et mes émotions souvent contradictoires.  Mais aussi entre la façon "correcte" et "acceptable" de se tenir en public, de parler de mon infertilité et les conseils et les commentaires de ma famille, mes amies, mes collègues...

Enterrée sous les "a priori", les "il paraît que...", les "je sais que..." et les "je crois que...".
Enterrée sous les préjugés, les tabous, la méconnaissance et la désinformation.

J'avais abandonné, quelques mois auparavant, un boulot que j'aimais pour me consacrer à mon besoin de "faire" un enfant...  Pas l'élever...  Simplement le fabriquer!

Je voyais se profiler la 5e année d'essais bébé infructueux.  Une demi-décennie!  Ouf!

Il y a un an, comme une bouée m'empêchant de me noyer, ce blog naissait.

Il s'en est passé des choses en 1 an...
  • 93 billets de publiés
  • 1 TEC
  • 1 FIV
  • 1 négatif
  • 1 positif
  • Des pleurs
  • Des craintes
  • Des joies
  • Des incompréhensions
  • L'espoir!

Il y a un an, je n'aurais pas cru la personne qui m'aurait annoncé que j'aurais le ventre plein l'année suivante, à pareille date.  Même si je l'espérais, je n'y croyais plus vraiment...

En un an, je me suis aussi fait beaucoup de copinautes.  Elles m'ont beaucoup aidé à relativiser, à comprendre et à m'exprimer!  Elles m'ont aidées à me sentir NORMALE!  Merci à vous toutes!

Mon blog a été créé dans l'objectif d'informer les gens m'entourant.  Je ne le regrette pas, même si parfois j'aimerais aborder certains sujets de façon plus émotives et, surtout, plus subjective! Mais comme rien n'est parfait et que mon besoin le plus prioritaire était et demeure la sensibilisation de mon entourage, je ne le regrette pas. L'attitude de plusieurs personnes a grandement changé et ça, ça fait du bien! Merci à vous de me lire!

Je débute la nouvelle année avec l'idée que, si tout va bien, ma vie, notre vie, changera au mois d'avril.

Je débute aussi cette nouvelle année avec un projet : la rédaction de mon essai sur l'infertilité et son impact sur la santé mentale.

En voici la preuve!
J'ai aussi de l'aide...  Comme vous pouvez le constater!

Ce projet me permettra de terminer mon programme d'étude et d'obtenir mon titre professionnel.  Je caresse l'idée de faire de la pratique privée auprès des personnes infertiles...  Et pourquoi pas de développer des groupes de soutien dans ma région!

Je suis contente que l'année 2012 soit terminée. Les longues années en mer, dans le brouillard, sans trouver le rivage, achèvent. Je sens une brise chaude venir de loin...

Si tout va bien, nous atteindrons le rivage cette année...

ENFIN!




Ce blog changera sûrement un peu avec la naissance de Charlotte!
Ma vie changera assurément avec sa naissance!

Je me souhaite donc une 2e année de blog tout aussi enrichissante...
Et un heureux 31e anniversaire de naissance!

De ce 31, je ne retiendrai que le "1"...
Le premier anniversaire d'un nouveau cycle!


jeudi 3 janvier 2013

Grossesse 18 : Équilibre

Ça fait longtemps que je songe à parler de ce sujet.  C'est un constat qu'on a fait, mon mari et moi, il y a quelques temps.

Depuis que je suis enceinte, j'ai l'impression d'être revenu 6 ans en arrière sur le plan hormonal!
  • Je ne fais plus de poussée d’acné à chaque mois.
  • Je ne fais plus de rétention d'eau.  Je peux d'ailleurs porter à nouveau mes alliances!
  • Je n'ai plus de rage de sucre.
  • J'ai beaucoup plus de faciliter à contrôler mon poids.  J'en ai d'ailleurs perdu au tout début...  Peut-être que j'ai seulement perdu ce que j'avais en surplus dû à la rétention d'eau!

Et puis, je me sens bien dans ma tête!  Je suis moins stressée et moins émotives.  En tout cas, mes débordements émotifs sont tout autres.  Les idées noires que je pouvais entretenir m'ont tranquillement quitté avec les semaines.

Les annonces de grossesses font toujours aussi mal (est-ce que ça va changer un jour?), mais j'arrive plus rapidement à passer à autre chose en me recentrant sur ma petite fille à naître.

Je me sens plus équilibrer dans ma vie et dans mon corps et ça fait du bien!

Peut-être opterons-nous pour un moyen de contraception, finalement, après l'accouchement...  Afin de conserver cet équilibre hormonal et éviter de retomber dans la spirale espoir/désespoir de l'infertilité à chaque mois!
Au fait, y a-t-il des pilules contraceptives qu'on peut prendre pendant l'allaitement? Faudra que je m'informe!