lundi 29 avril 2013

Nous sommes une famille!

Le 23 avril 2013 à 1h21 am, Charlotte est née!

Un accouchement parfait, mais vraiment intense dont j'ai encore de la difficulté à me souvenir...  En fait, tout me revient par brides.

La première contraction est survenue aux alentours de 22h00...  Le 22 avril!  Je n'étais pas certaine que c'était ça.  Ça ressemblait beaucoup à mes Braxton-Hicks, avec la même douleur à la vessie que je ressentais dans les dernières semaines.  En fait, c'était plus inconfortable qu'autre chose. Une seconde à suivi...  Puis, j'ai décidé de mettre en marche l'application que j'avais téléchargé pour les noter.  Je les trouvais rapprocher et j'avais envie d'essayer l'application!

J'ai enregistré la première 22h08.  Elle a fait mal, mais était parfaitement gérable avec de bonnes respirations.  La suivante a suivi 6 minutes plus tard.  Puis, elles se sont enchaînées rapidement.  Certaines au 5 minutes, d'autres à la minute.  Certaines d'une durée de 90 secondes, d'autres de 30 secondes.

J'ai décidé de prendre un bain pendant que chéri finalisait les valises, dont celle du chien, au cas où!

Le bain n'a fait qu'accélérer les choses.  Elles se sont intensifiées et rapprochées. J'y suis restée 5 minutes, tout au plus!

À 23h15, nous quittions la maison pour nous rendre à l'hôpital.  Dans la voiture, chaque trou, chaque bosse déclenchait une contraction.  Les rues de ma ville étant ce qu'elles sont, autant vous dire que j'étais presque constamment en contraction. Par chance, nous habitons à moins de 10 minutes de l'hôpital et, à 23h00 passé, il n'y a pas de circulation!

À 23h25 environ, nous sommes arrivés à l'hôpital.  L'entrée principale était fermée!  Il a donc fallu passer par les urgences!  N'ayant jamais été à l'hôpital pendant la nuit, je ne savais pas où étais la porte des urgences.  Heureusement, elle n'était pas très loin!  Par contre, le pavillon des naissances, lui, est éloigné dans l'hôpital!  Je devais arrêter à chaque 10 mètres environ pour laisser passer une contraction.  Les patients attendant aux urgences me regardaient intensivement!  On a même entendu quelques commentaires du type "Ouf, il y en a une qui va accoucher cette nuit!"

À l’accueil du pavillon des naissances, les infirmières étaient en changement de chiffre...  Ne m'étant pas annoncé (pas le temps, j'étais persuadée que si je téléphonais pour m'annoncer, j'allais devoir téléphoner le 911 pour faire venir l'ambulance!), on me fit un peu attendre.  Devant les infirmières, j'ai eu 3 contractions de plus de 45 secondes, en moins de 10 minutes.

Finalement, une infirmière qui semblait trouvé que j'en faisais beaucoup pour un début de travail m'installa dans une chambre pour un monitoring.  Puis, elle m'indiqua qu'elles étaient en changement de chiffre et que, puisqu'elle ne croyait pas que j'allais accoucher maintenant, elle n'allait pas m'examiner plus en profondeur.  Que, de doute façon, elle, elle avait fini son chiffre!

Petit rappel : la première contraction remontait à 22h00, donc environ 1h30 plus tôt...

Pendant 30 minutes, je suis restée étendu...  30 minutes d'enfer!  J'arrivais difficilement à me concentrer sur ma respiration. Je me tortillais et serrais la main de chéri très fort pendant les contractions.

Quand enfin l'infirmière (Marie-Hélène) est entrée dans la chambre, je me suis exclamée : "J'avais hâte que t'arrives!". Vous auriez dû voir sa tête! Elle regarda le monitoring qui avait à peu près rien capté...  Les capteurs s'étaient déplacés pendant les contractions.

Elle me dit, après l'accouchement, que lorsqu'elle m'a vue, en entrant dans la chambre, elle a su que je n'en avais plus pour très longtemps et que sa collègue avait vraiment sous-estimée la situation.  

Elle procéda à un touché vaginale et elle m'indiqua que j'étais dilatée à 5 (il était minuit, environ).  Grand moment de découragement pour moi.  J'avais des contractions à la minute...  Je me disais que si les femmes dilataient de 1 cm par heure et que mes contractions se poursuivaient à cette fréquence, ça ne serait pas possible sans péridurale!!!  J'avais la nausée, j'avais envie de pleurer, je n'arrêtais pas de m'excuser (pourquoi? je sais pas, par contre!)...

Elle commença mon admission à l'hôpital.  Elle a procédé à ma prise de sang et me demanda si je désirais qu'elle installe immédiatement la perfusion pour le soluté si jamais je prenais la péridurale.  J'hésitais, alors elle me dit d'y penser.  Elle alla me chercher le ballon d’exercice et j'entrepris quelques mouvements.  Les contractions étaient vraiment très fortes et très rapprochées.  Je n'arrivais pas à me concentrer sur ma respiration.

On m'expliqua par après que mes contractions duraient plus de 60 secondes et que, entre chacune d'elle, j'avais moins d'une minute pour me reprendre!

Le médecin arriva (Dre P.) et m'examina.  Il était 00h45 environ.  J'étais dilatée à 8.  Elle me dit que, selon elle, j'allais commencer à pousser dans environ 30 minutes.  Elle quitta la chambre.

Plus question de péridurale...  Il était trop tard, de tout façon!

J'ai repris le ballon.  Chéri me massait le bas du dos.  Le message ne m'aidait pas, mais sentir ses mains dans mon dos m'aidait à me concentrer sur autre chose pendant les contractions.

15 minutes plus tard, je n'en pouvais plus!  Je me suis assise sur le lit...  J'avais envie de pousser!  Je poussais!!!  C'était incontrôlable.  Ça venait tout seul!

Rapidement, Marie-Hélène m'allongea pour m'examiner...  J'étais à 10!!!  On voyait la tête du bébé!

Pour info, je porte encore mon chandail et mon soutien-gorge ET la poche des eaux n'a pas encore crevée!

Branle bas de combat dans la chambre. Elle demande une seconde infirmière et le médecin immédiatement. Rapidement, elle prépara les instruments pour l'accouchement (à mon hôpital, nous accouchons dans notre chambre).   L'infirmière arriva tranquillement... Elle avait avisée Dre P., mais ne lui avait pas dit que nous avions besoin d'elle IMMÉDIATEMENT!!!  Marie-Hélène s'énerva.  Elle lui dit : "C'est beau je vais m'en occuper!".  On sentait bien exaspération et l'urgence de la situation.  La seconde infirmière partie rapidement chercher Dre P.

Tout le monde croyait encore au poste des infirmières que le travail serait long...  Marie-Hélène n'avait pas eu la chance d'y retourner depuis qu'elle avait mis les pieds dans ma chambre.  

Marie-Hélène me demanda si je tenais à mon chandail.  Puisque c'était mon préféré, elle et chéri me l'enlevèrent (et mon soutien-gorge aussi).  Ils me glissèrent un piqué sous les fesses, non sans difficulté...

Quelques minutes plus tard Dre P. entra et leur dit que j'aurais pu commencer à pousser.  Marie-Hélène s'écria "Non!  Le bébé est là!  Moi je prends pas de risque à ce stade!".  Dre P. regarda et s'exclama qu'en effet, elle avait raison!

Elle creva la poche des eaux et 10 poussées plus tard (soit moins de 14 minutes), je tenais Charlotte dans mes bras.

Nous avons fait 3 heures de peau à peau, elle et moi.
Elle prit le sein 30 minutes après l'accouchement, et ce, sans aucune difficulté!

Après l'accouchement, j'ai vu l'état de la chambre!  Mes chaussures étaient d'un côté, ma petite culotte (avec son protège-dessous!) sur une chaise, mon chandail et mon soutien-gorge en tas dans un coin...  En plus, nous n'avions pas nos valises et donc, pas d'appareil photo pour immortaliser les premières minutes de vie!  Mais ce n'est pas grave, tout est gravé dans notre tête.

Nous sommes revenu à la maison le 24 en après-midi!

Charlotte est un bébé parfait!
Je reviendrai vous parler de ses premiers jours!




samedi 20 avril 2013

Grossesse 39 : Les couches lavables

J'ai fais allusions rapidement aux couches lavables dans ce billet.

Personne dans mon entourage immédiat n'a utilisé les couches lavables.  Par essayer je veux dire plus de 1 ou 2 semaines.

Nous en parlions déjà depuis quelques temps (années?), mais sans vraiment s'y intéresser plus en profondeur. Qu'elle ne fut pas notre surprise de constater la quantité de couches disponibles :
  • Tout en un, à poche, etc.; 
  • Coton, chanvre ou bambou; 
  • Omaïki, Bum Genius, Mère Hélène, etc.?  
  • Insert en microfibre...  en bambou...

Pour ne nommer que ces questionnements... Difficile de s'y retrouver!  Même après de nombreuses lectures!

Laquelle ou lesquelles choisir?  Chacun à son avis, mais le conseil "Faites-vous un kit dépareillé, c'est l'idéal!" revenait constamment!

Ça reste dispendieux...  20$, parfois moins, parfois plus la couche...  Mais au final, beaucoup d'économie sur une année!

Bref, j'avais besoin d'y voir plus clair et que chéri reçoive les mêmes informations que moi pour que nous prenions une décision.  Même si elle était déjà pas mal prise!  Faut spécifier qu'à la maison, on a fait un virage vert avec les diagnostics d'infertilité :
  • Aucun plats en plastique au micro-ondes
  • Produits de nettoyage écolo (je nettoie majoritairement avec un mélange d'eau et vinaigre...  Vinaigre dans lequel je fais macérer des pelures d'agrumes pour une odeur agréable!
  • Savon pour la lessive biodégradable (dernièrement nous avons changé pour une marque québécoise qui nous permet de faire remplir nos contenants plutôt que d'acheter un nouveau contenant en plastique à chaque fois)
  • Composte
  • Potager sans engrais
  • Etc...

Au "Salon maternité, paternité, enfants", nous avons eu la chance de rencontrer une conseillère.  Sa présentation nous a confirmé notre décision : nous utiliserons des couches lavables autant que possible!

Nous avons débuté notre kit avec une seule marque (contrairement aux avis des expertes), mais avec plusieurs modèles : la marque Kawaii.  Elles ne sont pas québécoises, mais leur prix et les nombreux commentaires positifs trouvés sur le net nous ont convaincu.  Surtout qu'elles avaient 20% de rabais lorsque nous les avons acheté.  Celles qui ne nous plairons pas, nous les remplacerons par une marque d'ici.


Avec les économies effectuées, nous nous sommes permis l'achat d'une superbe poubelle (que la conseillère nous a recommandé, mais qu'ils ne vendent pas dans leur magasin!).  Le sac de la poubelle se lave en même temps que les couches : on vide tout dans la machine à laver, on y met le sac et on entame le lavage (en fait, le rinçage en premier!).  Quel bonheur!

Je reviendrai vous parler de notre expérience dans quelques semaines!  Lorsque nous aurons pris notre rythme!

mercredi 17 avril 2013

Grossesse 38 : Statu Quo prise 2


38+5..
Toujours dilatée à 3+ et effacée à 80%...
Ça ne bouge pas.

Dr L. a dit que c'est parce qu'elle connait ses horaires de gardes à l'hôpital et qu'elle arriverait sûrement ce week-end (il sera de garde!).  J'aimerais bien que ce soit lui qui m'accouche!

Sinon, il fait super beau à l'extérieur et les températures commencent à monter (autour de 12 cet après-midi). La neige tombée vendredi dernier est partie aussi vite qu'elle est arrivée!  Ouf!

Pour aider un peu les choses, j'essaie de bouger le plus possible.  J'ai travaillé sur le terrain dimanche dernier (ramasser les "mines" de Molly, entre autre chose!) et j'essaie d'aller marcher fréquemment. Aussi, je bois de la tisane de feuilles de framboisiers.  On ne sait jamais.  Ça ne provoque pas l'accouchement, mais ça rend les contractions plus efficaces!  Comme j'ai beaucoup de braxton-hicks depuis le début de la grossesse, j'essaie de les faire jouer en ma faveur!

En tout cas...  
Qui vivra, verra comme on dit!



dimanche 14 avril 2013

DESS 6 : Les interventions

tiré du TN2 : Recension des écrits

Image tiré du site www.vergiberation.blogspot.ca

Voici la dernière partie de ma recherche.  Cette partie porte sur les interventions recommandées auprès des personnes vivant avec l'infertilité.  Par interventions, on ne parle pas nécessairement d'un suivi avec un psychologue, mais aussi de la prévention, des forums de discussion et des groupes de soutien.

* * * * *

L’infertilité et ses traitements ayant un impact sur la santé mentale des individus, il importe pour les professionnels d’être à l’affût des signaux indiquant une mésadaptation. D’autant plus que le niveau de stress vécu par le couple est associé à des résultats de traitements moins bons (1). Pour ce faire, il est nécessaire d’identifier les couples à risques et de leur offrir un soutien approprié à leur situation.

À qui et quand offrir de l’aide 

L’expérience psychologique et physiologique de l’infertilité nécessite de recevoir le soutien de la famille et de la société (2). L’isolement social représentant un facteur de risque pour l’équilibre de la santé mentale, il est nécessaire de fournir aux couples un support adéquat durant les traitements.

Tout d'abord, les individus se présentant en clinique de fertilité ne démontrent pas un niveau de stress plus élevé que la population en général. Par conséquent, les professionnels de la santé devraient porter une attention particulière à toutes mentions de stress psychologiques et ne devraient pas considérer ces réactions comme étant normales (3). 

Le soutien doit différer selon l’étape à laquelle se trouve le couple. L’annonce du diagnostic ou d’un résultat de traitement négatif est plus difficile à vivre et devrait être accompagnée d’un suivi plus rapproché (4). D'autres soutiennent que le couple en FIV serait celui qui nécessite une attention particulière. Selon eux, c’est le traitement le plus à risque pour la santé mentale (5).

La majorité de des hommes recevant un diagnostic d'infertilité ne considèrent pas être suffisamment en détresse pour demander une consultation. Par contre, les hommes dont les trois critères sont altérés (quantité, mobilité et forme des spermatozoïdes, c’est-à-dire oligoasthénotératospermie) demanderont plus facilement de l’aide, et ce, même si leur détresse est dans la norme (6).

Finalement, il existe trois types de couple. Le premier type est celui ne nécessitant pas une aide systématique. Les partenaires racontent ensemble et avec couleur leur parcours. Il y a présence d’un fil conducteur et le récit est vivant et authentique. Le deuxième type nécessite plus de vigilance. Les partenaires donnent uniquement l’information qui est demandée et le récit donne l’impression qu’ils manquent des informations. Pour ce type de couple, un suivi régulier pendant les traitements doit être envisagé afin de prévenir une décompensation si l’issue était sans enfant. À ceux refusant l’aide psychologique, il faut fournir un encadrement médical en collaboration avec un psychothérapeute. Finalement, le troisième type donne les informations en vrac et de façon désorganisée. Il y a un manque de cohérence et l’histoire donne l’impression d’une suite d’évènements sans signification. Il y a souvent présence d’une psychopathologie antérieure au diagnostic. Avec ce type de couple, la prise en charge multidisciplinaire est nécessaire puisque le couple est à haut risque. La décision de poursuivre les traitements doit être prise de concert (7).

Comment soutenir les individus et le couple 

Il y a plusieurs possibilités quant au type de soutien ou d’intervention à offrir aux individus. De plus, les impacts observés sur le bien-être des individus sont généralement positifs et ce, peu importe le type d’intervention. En réalité, aucun impact négatif n’est observé. Les individus profitants d’une intervention psychosociale adaptée à l’infertilité vivent moins de détresse dans leur couple (8).

La prévention et les informations préparatoires

Les programmes de prévention tels que les feuillets d’informations, les groupes de rencontre préparatoire et la formation des gynécologues sur l’identification des réactions socioémotives, réduisent les conséquences négatives associées à la PMA (9 et 10).

Les programmes sans la présence physique du ou des clients

Les groupes de soutien en ligne et les lignes d’aide téléphonique sont très utiles afin d’informer et de supporter les individus. Ils peuvent être une porte d’entrée vers les consultations de type face à face (11).

La participation à un groupe de soutien en ligne (forum de discussion) peut être aidante. Les individus y participant indiquent y recevoir la validation de la normalité de leurs réactions ainsi que du soutien et du réconfort lorsque ça ne va pas. Toutefois, les individus ayant recours uniquement à ce type de groupe sont généralement moins enclins à parler et à se confier à leur partenaire. Ces individus seraient moins soutenus par leur entourage et présenteraient plus de symptômes dépressifs que les personnes infertiles employant, en parallèle, d’autres moyens (12).

Les services de soutien téléphonique rejoignent généralement les femmes, plus que les hommes. Les femmes utilisant ce moyen font des demandes axées sur les émotions, tandis que les hommes demandent des informations médicales ou techniques. Les individus faisant appel à ce type de service démontrent généralement un grand besoin de confidentialité (vis-à-vis leur entourage, mais aussi leur conjoint). Ils sont généralement plus calmes grâce à cette confidentialité. Toutefois, ce type d’intervention est souvent plus directif et plus difficile à orchestrer que si les interventions s’effectuaient en présence physique du client. Les intervenants ont souvent l’impression de porter la douleur de l’individu sans pouvoir réellement l’aider (11).

Les thérapies en présence physique du ou des clients 

Le premier type d’intervention est la thérapie de groupe ou le groupe de soutien. Il existe plusieurs types de groupe (partage d’expérience et d’émotions, transmission d’informations, enseignement des techniques de communication, de gestion du stress ou de relaxation, etc.) et ceux-ci peuvent être construits selon différentes approches (cognitivo-comportementale, psychoéducative, etc.). Les individus fréquentant ces groupes ressentent de l’espoir et le sentiment de ne pas être seul. Ils développent de nouvelles techniques de socialisation et, en partageant leur vécu, se sentent valorisés (13).

La thérapie cognitivo-comportemental, individuelle ou de couple, de son côté, permet aux individus de modifier les pensées et les comportements négatifs automatiques qu’ils ont développés au fil des traitements et des échecs. Pour ce faire, cette thérapie encourage la recherche d’un réseau de soutien social externe, améliore la communication interpersonnelle avec le conjoint et change les stratégies d’adaptation négatives employées (évitement ou autoflagellation) pour des stratégies d’adaptation actives (recherche d’informations, techniques de résolution de problèmes et consultation auprès des pairs) (3).

Précisons que les hommes et les femmes suivant des ateliers sur les techniques de communication parlent plus de leurs émotions et des traitements avec leur partenaire, leur famille et leurs amis. La majorité des participants indiquent avoir pris conscience qu’ils peuvent choisir quoi dire, quand le dire et à qui le dire, et ce, en tenant compte de l’environnement social et des relations entretenues avec l’entourage. D’ailleurs, à la suite de ces ateliers, plusieurs femmes cessent de parler à leurs collègues de leurs traitements, possiblement pour conserver un terrain neutre où il n’est pas question d’infertilité (14). Finalement, les femmes ressentiraient des bénéfices sur leur couple puisque leur conjoint, ayant tendance initialement à ne pas confier ses émotions, utilise davantage les techniques et, par conséquent, se confie plus (15).

Il est important d’aborder l’acceptation de l’identité, les pertes vécues dans la vie en général et les autres alternatives à la parentalité discutées ou choisies. Ce type de discussion permet au couple de normaliser leur expérience et leurs émotions. Il serait aussi important de parler de la source de l’infertilité, surtout lorsqu’elle est inconnue, afin de relever les sentiments de honte et de culpabilité et les appréhensions ou les reproches que chacun des partenaires pourraient avoir envers l’autre. L’objectif étant de changer l’attribution des erreurs telle que « Je suis un problème » vers « C’est un défi » (13).

Finalement, la thérapie cognitivo-comportementale devrait aborder la gestion des émotions et donner des conseils pratiques pour la période d’attente. Le thérapeute devrait aider le couple à faire face à son entourage et l’encourager à ne pas éviter ou fuir ses émotions lorsqu’une personne dans l’entourage est enceinte. L’évitement peut sembler une bonne solution puisqu’on évite la douleur de la confrontation, mais à long terme, il peut en résulter de l’isolement et une diminution du soutien social. Pour pallier à l’évitement, le thérapeute peut établir, avec le couple, des limites claires afin d’éviter les pertes d’énergie. Il peut aider le couple à revoir ses attentes concernant la famille et les amis (13).

* * * * *

Voici donc la dernière partie de la recension des écrits.

Je travaille présentement à tout mettre ça en forme pour mon essai.  Ça avance tranquillement pas vite.  Je dois souvent m'arrêter pour chercher des citations parmi les nombreux emails que j'ai reçu, mais aussi sur les blogs que je suis pour appuyer mes dires qui confirment ou non les écrits des auteurs.

J'ai aussi un peu de difficulté à me concentrer... Mon temps de concentration est définitivement plus court qu'il l'était! 

Je ne m'inquiète pas trop.  Déjà parce que j'ai jusqu'à la fin juillet pour remettre mon essai (même si mon objectif personnel est de le remettre d'ici début juin).  Mais aussi parce que j'ai accumulé 49 points sur 50 avec les 2 premiers travaux.  Le stress d'avoir la note de passage est donc beaucoup moins élevés.

Finalement, quelques questions...

Avez-vous déjà participer à un type "d'intervention" présenté ci-haut?
Ce fut une expérience positive?  Négative?
Qu'est-ce qui vous a marqué?  Déplu?


Sources :
  1. Boivin, J. et L. Schmidt (2005).  Infertility-related stress in men and women predicts treatment outcome 1 year later. Fertility and sterility.  Vol. 83. No 6
  2. Agostini, F., F. Monti, L. De Pascalis, M. Paterlini, G. Battista La Sala et I. Blickstein. (2011). Fertility and sterility. Vol. 95. No 2.
  3. Levin, J. B. et T. Goldman Sher (2000). Psychological treatment of couples undergoing fertility treatment. Cognitive and behavioral practice. No 7
  4. Place, I., Laruelle, C., Kennof, B., Revelard, P. et Y. Englert. (2002). Quel soutien les couples en traitement de fécondation in vitro attendent-ils de l’équipe soignante? Enquête et pistes de réflexion. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 30.
  5. Allard, M.-A., Séjourné, N. et H. Chabrol. (2007). Vécu des différentes étapes d’un processus de fécondation in vitro. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
  6. Pook, M., B. Röhrle, B. Tuschen-Caffier et W. Krause (2001).  Why do infertile males use psychological couple counselling.  Patient education and counseling. No 42
  7. Darwiche, J., Bovet, P., Corboz-Warnery, A. Germond, M. Rais, M., Real del Sarte, O. et P. Guex. (2002).  Quelle assistance psychologique pour les couples réquérant une aide médicale à la procréation? Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 30.
  8. Boivin, J. (2003).  A review of psychological interventions in infertility.  Social science & medicine.  No 57.
  9. Wright, J., Lecours, A., Duchesne, C. et Sabourien, S.. (1990).  Le profil psychosocial de couples consultant à une clinique de fertilité.  Santé mentale au Québec.  vol. 15, n.2, p. 89-106.
  10. Wright, J. et S. Sabourin (1994). Consultation psychosociale auprès de couples infertiles : recherches et interventions. Psychologie canadienne. Vol. 35. No 1.
  11. Bartlam, B. et J. McLeod (1999). Infertility Counselling: the ISSUE experience of setting up a telephone counselling service.  PAT EDUC C. Vol 41. No 3
  12. Epstein, Y. M., H. S. Rosenberg, T. Venet Grant et N. Hemenway (2002). Use of the internet as the only outlet for talking about infertility. Fertility and sterility. Vol. 78. No 3.
  13. Van den Broeck, U., M. Emery, T. Wischmann et P. Thorn (2010).  Counselling in infertility : Individual, couple and group interventions.  Patient Education and Counseling.  No 81.
  14. Schmidt, L., B. Holstein, U. Christensen et J. Boivin (2005) Does infertility cause marital benefit?  An epidemiological study of 2250 women and men in fertility treatement.  Patient Education and Counseling.  No 59
  15. Schmidt, L., T. Tjornhoj-Thomsen, J. Boivin et A. Nyboe Andersen (2005).  Evaluation of a communication and stress management training programme for infertile couples. Patient Education and Counseling.  No 59.

mercredi 10 avril 2013

Grossesse 37 : Statu Quo!


37+5
Une semaine plus tard...
Rien n'a bougé...

Toujours dilatée à 3.  Quoi qu'il a dit que c'était un 3+, mais pas encore 4...  Il a ajouté que se serait difficile d'être vraiment à plus sans être à l'hôpital!

Effacée à 80% (80 + encore une fois).

Donc ça continue de travailler et ça pourrait déclencher n'importe quand!

À ce sujet, nous suspectons qu'elle arrivera vendredi ou samedi.  Pourquoi?  Parce que côté météo, de la grosse m*rde blanche (avec un "a"!  Pas un "e"!!!) est prévue.  Non mais...  On est à la mi-avril!  Pas à la mi-mars!!!  Mais bon, si elle arrive pendant la tempête, ça nous fera quelque chose de plus à raconter.  Et puis, nous sommes tous les deux prêt!  Le premier jet de mon essai est terminé et le papa a terminé tout ce qui était urgent à son travail! Il pourra donc profiter de la première partie de son congé de paternité en paix (il prévoit le prendre en 2 temps).

Je n'aurai pas besoin de prendre d'antibiotique lors de l'accouchement, j'ai testé négatif pour le Streptocoque B.

Côté poids, je n'ai pas fais très attention ces derniers jours.  J'ai des envies de fast-food assez intenses. En fait, je ne mangerais que ça!!!  Avec les 2 pointes de pizza, la MÉGA poutine et le Mc-Do que j'ai englouti la semaine dernière (vous ne me voyez pas, mais là, en ce moment, je rougis...  j'ai honte!) je m'attendais à avoir pris du poids!  Et bien non, j'ai pris 100 gr!  Donc autant dire que je n'ai rien pris!

Prochain rendez-vous mercredi prochain...
Sauf si...


lundi 8 avril 2013

Grossesse 36 : Le salon

N'ayant toujours pas accouché (ouf!), nous sommes allés visiter le salon "Maternité, Paternité, Enfants" qui se tenait cette fin de semaine à Montréal.

Nous tenions à y aller même si nous nous y rendions avec beaucoup d'appréhension.  Ayant fait celui de l'habitation, il y a quelques années, on redoutait de se faire harceler par des assureurs ou autres vautours de ce genre!

Nous avons été agréablement surpris de voir qu'on nous a laissé plutôt tranquille...  Ou c'est nous qui avons raffiné notre technique d'évitement!  Bon...  Il y a seulement une madame "Tupper*are" qui nous a pris dans ses filets, alors que je ne suis même pas arrêtée à son "stand". Je m'en suis débarrassée lorsqu'elle a pris une pause pour respirer (5 minutes plus tard) et me demander "Alors, quand est-ce que je viens faire une démo chez toi?"!  Heeee...  JAMAIS!

Ouverture de la parenthèse... Je suis désolée pour les fans ou les représentant(e)s...  Les produits sont bien, j'en conviens! J'ai déjà assisté à ces représentations!  Mais, ça ne m'intéresse pas!  Je favorise les plats en verre à la maison et je ne cuisine pas à l'aide du four à micro-ondes (encore moins avec des plats en plastique aussi bon soient-ils...  le plastique ça reste du plastique et c'est "ark caca" pour notre organisme).  Quant à faire une démo : MON ENTOURAGE DÉTESTE ÇA!  Je ne serai pas LA fatigante qui les harcèlera!  Finalement, me dire que j'aurai un super cadeau si j'écoute tout ce qu'on a à me dire (au salon) quand je sais pertinemment que se sera le "bip" d'épluche agrumes, ça ne me dit rien qui vaille!  J'ai ai déjà 3 à la maison que je n'utilise pas! En fait, je pense les avoir jeter dernièrement! Fermeture de la parenthèse!


Mon oreiller d'allaitement que j'ai aussi utilisé comme oreiller de grossesse(reçu à Noël)
et l'oreiller pour enfants achetés au salon.

Nous sommes revenus avec quelques échantillons et avons fait l'achat d'un oreiller pour enfant de la même marque que mon coussin d'allaitement.  L’oreiller ne servira pas avant au moins 2 ans pour sa fonction première : être un oreiller dans un lit!  Mais, je prévois l'utiliser comme mini coussin d'allaitement lors de nos sorties, entre autre chose.  Il se glisse bien dans le sac à couche, est confortable et n'est pas trop lourd.  C'est parfait!

Finalement, nous avons passé plusieurs minutes au "stand" d'une boutique que nous aimons beaucoup.  Je n'y suis jamais allée physiquement, mais c'est l'un de mes premiers arrêts lorsque je fais de la recherche en ligne. Cette boutique québécoise tient majoritairement des produits d'ici et écologiques.  Nous avions plusieurs questions sur les couches lavables, c'était l'une des raisons motivant notre arrêt.

Est-ce qu'on nous a convaincu?  J'en reparlerai dans un prochain billet!

Bref, ce fut une belle sortie (effectuée finalement vendredi soir pour nous éviter les foules du samedi et du dimanche).  Sans effectuer de découverte particulière, on a trouvé le salon intéressant!  Nous y retournerons peut-être l'an prochain!


samedi 6 avril 2013

Grossesse 35 : Immortaliser un épisode de notre vie

Nous avons très peu de photos de nous deux...  Même d'avant la grossesse.  J'en ai déjà parlé brièvement ici.

Quelle ne fut pas notre déception de constater, il y a 3 semaines, que nous n'avions pas plus de photos de nous pendant la grossesse.  On a bien quelques clichés prient sur le moment lors du shower, mais rien qui représente, à mes yeux, une photo de couple.

Il ne nous en fallu pas plus pour agir! Pas question de laisser les choses ainsi et de le regretter dans quelques mois!

Nous n'aimons pas trop les photos prises par les photographes.  En fait, nous les trouvons souvent très impersonnel. Et puis, je l'avoue, nous n'avons pas les moyens de nous offrir un photographe à domicile pour immortaliser la grossesse.

Une seule solution s'offrait donc à nous : les faire nous-même!

Après des recherches sur internet, quelques idées de clichés ont été ressorties.  Chéri préfère les photos cocasses ou qui mettent l'accent sur moi... Moi, je préfère les photos de couples, avec des jeux d'éclairage...  Il a donc fallu s'entendre et procéder à une sélection de style : du drôle, du mignon, seule, en couple, etc.  Au final, nous nous complétons bien puisque nous aurons une belle variété de photo!

Nous avons fait une première séance photo, il y a 2 semaines. Après quelques accrochages (on voyait les choses différemment), nous avons réussi à obtenir de magnifiques clichés!  Puis, nous avons refait une séance la semaine dernière.  Encore de belles photos se sont ajoutées à notre collection.

Nous prévoyons recommencer ce week-end.  C'est un beau moment ensemble et on rit beaucoup!  Et que dire des souvenirs que nous accumulons!

Ne restera qu'à faire du tri pour montrer les plus belles à nos familles!

Il y a un grand décalage entre ce que je vois dans le miroir et ce que les photos me renvoies.
Je ne vois pas mon ventre si gros et si bien formé dans le miroir.
Je n'ai pas l'impression d'avoir l'air SI enceinte!
Et je l'avoue... J'ADORE voir ce profil!  Il me manquera!

mercredi 3 avril 2013

Grossesse 34 : "Ça s'en vient!"

dixit Dr L.


Dans ma famille, les paris sont ouverts depuis le shower.

Ma mère, à la suite de l'écho à 33sa, y est allée de sa prédiction : vers le 15 avril, soit dans la 38sa!  Pourquoi?  Parce qu'elle est engagée depuis au moins la 33e semaine et que mon ventre a descendu!

Hier Dr L. lui a donné raison.  Je l'a sens appuyer sur mon col depuis quelques jours.  Je lui en ai fait part et il a confirmé mes dires lors du touché vaginal :
"Tu peux bien la sentir appuyer sur ton col!  Sa tête est là! On l'a sent bien! Et tu es dilatée à 3!  Elle peut arriver ce soir, ce week-end ou d'ici 2 semaines! Êtes-vous prêts?"
Et VLAN!

Oui, nous sommes prêts!  Psychologiquement et matériellement (ça se dis-tu ça?).  Son siège d'auto est installé, sa valise et la mienne sont prêtes (il ne me manque qu'un pyjama), tous ses petits vêtements sont lavés, etc.  Même la garde de notre chien est organisé!

Bon, je le sais, on me l'a assez répété!  Ça peut stopper là et je pourrais accoucher à 41sa, voire être provoquée!  Mais, si je me fis aux antécédents familiaux, c'est pour bientôt!  C'est aussi ce que je ressens!  Je pense que le chat et le chien le ressentent aussi.  Elles me suivent partout, partout, partout!  C'est pire qu'il y a 2 semaines.  Molly a d'ailleurs demandé à venir se coucher à côté de moi, dans le lit, hier matin après le départ de chéri.

J'aimerais bien qu'elle attende une petite semaine encore...  Question de profiter encore de ses petits coups....  Et puis, on a prévu aller visiter le salon "Maternité, Paternité, Enfants" qui se tient ce week-end à Montréal!  J'aimerais bien y aller...

Ha oui, j'allais oublier!  J'ai perdu 1kg cette semaine...  Bizarre vu la quantité de chocolat que j'ai engouffré à Pâques!


lundi 1 avril 2013

Grossesse 33 : RDV 35 sa et cours prénatal #6

Comme je l'ai indiqué dans un billet précédent.  Nous avions une journée sous le thème bébé le 26 mars!

En début d'après-midi, nous avions un rendez-vous avec Dr L..  Comme toujours, un rendez-vous rapide, mais satisfaisant. Tout va bien : ma pression est belle, aucune protéines dans les urines et le coeur de Charlotte fait toujours un bruit merveilleux!

On m'a annoncé (pour me préparer?) que la semaine prochaine (demain) j'aurai droit à un examen gynécologique!  Quoi?  Déjà?  hahaha  Ça doit bien faire 7 mois qu'aucun médecin ne m'a examiné!  J'ai hâte de savoir si mon col a commencé à travailler...  Je l'espère, surtout que mes parents partent en voyage 1 semaine et demi après ma dpa et que j'aimerais bien qu'il l'a voit à la naissance...  Pas à 2 semaines de vie!

Dr L. m'a aussi remis une précieuse prescription pour des anti-acides!  QUEL BONHEUR!  J'avais depuis quelques jours des brûlements d'estomac et des reflux.  Pas cool, même si personne ne m'a entendu me plaindre!  J'avais tout coupé en fin de journée : le sucre, les trucs acides, etc. Je mangeais peu, mais souvent! Mais rien n'y faisait!   J'ai pris le premier comprimé le soir même et "tadam" rien à déclarer depuis!

Petite anecdote, comme ça, en passant.  Quand je suis allée à la pharmacie pour récupérer ma prescription, je suis tombée face à face avec une pub qui m'a fait sourire.  En fait, mes pieds se sont posés sur la pub.  Ce n'est pas tant la pub que l'un des éléments de la pub qui m'a fait sourire.  Je l'ai pris en photo!  Voyez par vous-même!

La pharmacie offre des rappels sur les téléphones portables
pour la prise de médication, si j'ai bien compris.
Voir écrit "Metformin" m'a fait sourire et me dire "Ça ne me lâchera donc jamais!"
J'ai d'ailleurs eu une petite pensée pour Nana!

En soirée, nous avions notre dernier cours prénatal.  Il portait sur les soins du nouveau-né!  Très intéressant comme atelier!  À tous les niveaux!

Nous avons discuté bain, changement de couches, entretien du cordon, dodo, etc.  Nous avons appris quelques petites choses (comme la possibilité que la petite fille est une mini-menstruation suivant la naissance!) et avons eu la confirmation que nous étions prêt sur le plan des connaissances!  Reste à mettre en pratique!  Là-dessus, c'est autre chose!

Voilà, c'est vrai!  C'est la dernière ligne droite!
Fini les cours prénataux!
Et à compter de maintenant, rendez-vous avec Dr L. à chaque semaine!

Aujourd'hui, on installe la base du siège d'auto dans la voiture et je termine les valises pour la maternité...  En fait, je termine ce qui peut être terminé!