Texte tiré du TN2 : Recension des écrits
Photo tirée du site www.terrafemina.com |
Après avoir abordé le côté masculin, j'aimerais vous présenter un cours résumé de ce que j'ai répertorié du côté féminin.
Je vous rappelle qu'il se peut que ça ne vous rejoigne pas. Il ne faut pas généraliser! Je n'ai lu aucune étude concluant avec la formule : "Toutes les femmes..."!
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La maternité
Le désir d’enfant est instinctif, biologique et relève de la motivation interne tout en étant influencé par certains facteurs externes telles les attentes de l’entourage et celles de la société (1 et 2). En ce sens, chez la femme, le désir de maternité serait le résultat d’une construction historique quant à son identité de femme et serait ancré profondément en elle. La femme serait à la recherche des conditions essentielles pour devenir une femme à part entière en se conformant (consciemment ou non) aux conceptions culturelles dominantes concernant la féminité, la maternité et la famille (3).
Dans un autre ordre d’idée, « le désir d’enfant serait la traduction naturelle du désir sexuel dans sa fonction collective d’assurer la reproduction de l’espèce et dans sa fonction individuelle de transmission de l’histoire personnelle et familiale » (4). De plus, la grossesse serait la preuve de la sexualité de la femme et elle lui permettrait de devenir, de prolonger et de se différencier de sa mère. Pour la femme, devenir mère signifierait rembourser ou rendre ce qui lui a été transmis (5).
Perceptions et impacts de l'infertilité
La femme souffrant d’infertilité développe des croyances et des hypothèses dysfonctionnelles à propos de lui-même, de son environnement et de son avenir (6). Ces pensées dysfonctionnelles et négatives mènent aux émotions négatives telles l’anxiété, la tristesse, la colère et la culpabilité (7). Elles viennent biaiser la perception de l’individu et elles entraînent des pensées négatives automatiques, de l’isolement, une communication négative avec le conjoint et des techniques d’adaptation négative (6 et 7).
L’infertilité amènerait la femme à s’interroger sur son identité sexuelle et sur son rôle maternel sur le plan social (8). En ce sens, certaines femmes affirment, dans le cadre d’une infertilité masculine, ne pas pouvoir aimer un homme qui ne peut pas leur faire d’enfant (9 et 10).
Dans un autre ordre d’idée, la femme infertile ne retrouve pas sa mère à travers la maternité et, par conséquent, l'infertilité fait naître la douleur de l’incomplétude (11).
Pour la femme nullipare, le diagnostic d’infertilité est synonyme de la perte de son identité féminine et de la perte de sa capacité à endosser le rôle de mère (12). Elle se sent privée de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement (13). Finalement, ne pas avoir d’enfant est synonyme de perdre le contrôle sur son corps et sur sa vie. C’est aussi la perte du statut social de mère et de la famille (3).
L’infertilité amènerait la femme à s’interroger sur son identité sexuelle et sur son rôle maternel sur le plan social (8). En ce sens, certaines femmes affirment, dans le cadre d’une infertilité masculine, ne pas pouvoir aimer un homme qui ne peut pas leur faire d’enfant (9 et 10).
Dans un autre ordre d’idée, la femme infertile ne retrouve pas sa mère à travers la maternité et, par conséquent, l'infertilité fait naître la douleur de l’incomplétude (11).
Une crise de vie
Pour la femme nullipare, le diagnostic d’infertilité est synonyme de la perte de son identité féminine et de la perte de sa capacité à endosser le rôle de mère (12). Elle se sent privée de la grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement (13). Finalement, ne pas avoir d’enfant est synonyme de perdre le contrôle sur son corps et sur sa vie. C’est aussi la perte du statut social de mère et de la famille (3).
Dans 95% des cas d’infertilité féminine, on peut retrouver des troubles physiologiques. Pour la femme, l’infertilité est un stress physiologique engendrant des difficultés psychologiques (2). La femme peut développer des symptômes de dépression, d’anxiété et certains problèmes de santé, et ce, plus fréquemment que l’homme (8, 14 et 15). Tous ces éléments contribuent à perturber sa qualité de vie (15). Finalement, le désir intense de la maternité rendrait les femmes plus vulnérables que les hommes (1 et 8).
Plusieurs facteurs contribuent à la vulnérabilité de la femme dont le fait que la parentalité est considérée comme un but dans la vie. Les préoccupations entourant les causes de l’infertilité, l’impression de perte de contrôle et l’insatisfaction quant au soutien social reçu sont tous des facteurs influençant la vulnérabilité (2).
Finalement, les jeunes femmes, pour qui la famille et les enfants sont au centre de leurs valeurs, qui n’ont pas une relation de confiance et de confidence avec leur conjoint, qui vivent d’autres stress dans leur vie et qui n’ont pas un diagnostic précis d’infertilité sont plus à risque de souffrir de difficultés émotionnelles. Les femmes plus âgées auraient mis de l’énergie dans d’autres sphères de leur vie leur procurant de la satisfaction. Ces dernières auraient plus de facilité à envisager, de façon permanente, la vie sans enfants (1).
Et pendant les traitements?
Chez la femme, les traitements de fertilité engendrent une multitude de changements corporels et hormonaux. Les femmes, dans le cadre d’une FIV, peuvent avoir de la difficulté à accepter les modifications corporelles et les douleurs pelviennes survenant lors de la stimulation ovarienne (8). Les bouffées de chaleur, les troubles de l’humeur, les maux de tête et la prise de poids ont un impact sur l’image corporelle de la femme. La femme se retrouve gênée dans sa féminité et son bien-être et un impact peut être observé sur sa libido (14).
Précisons que le fardeau psychologique pourrait être plus grand que le fardeau physique dû à l’alternance des émotions positives et négatives (12). De plus, la gestion du stress, à la suite du prélèvement ovocitaire et du transfert de l’embryon, s’effectue difficilement (8 et 14).
Les femmes reçoivent généralement beaucoup de support de la part de leur entourage pendant les traitements. Toutefois, ce soutien est amené à être différent selon l’issue de celui-ci. En cas d’échec, les femmes se tourneraient davantage vers leur conjoint. Il serait plus facile pour elles de partager cet échec avec lui qu’avec des gens extérieurs à leur couple (16).
Finalement, les femmes en processus de fertilité démontrent une capacité de résilience plus faible que les femmes de la population en général. La capacité de résilience de la femme est influencée par son niveau de stress lié à l’infertilité, à sa détresse générale et à sa capacité d’adaptation (17).
Précisons que le fardeau psychologique pourrait être plus grand que le fardeau physique dû à l’alternance des émotions positives et négatives (12). De plus, la gestion du stress, à la suite du prélèvement ovocitaire et du transfert de l’embryon, s’effectue difficilement (8 et 14).
Les femmes reçoivent généralement beaucoup de support de la part de leur entourage pendant les traitements. Toutefois, ce soutien est amené à être différent selon l’issue de celui-ci. En cas d’échec, les femmes se tourneraient davantage vers leur conjoint. Il serait plus facile pour elles de partager cet échec avec lui qu’avec des gens extérieurs à leur couple (16).
Finalement, les femmes en processus de fertilité démontrent une capacité de résilience plus faible que les femmes de la population en général. La capacité de résilience de la femme est influencée par son niveau de stress lié à l’infertilité, à sa détresse générale et à sa capacité d’adaptation (17).
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Voilà! C'était un bref aperçu de ma recherche. Quand on fait une recension des écrits, il faut accepter de laisser partir certaines infos pour laisser la place à d'autres, plus importantes ou plus précises...
Ha oui, je suis désolée aussi si le style de ces billets est moins recherchés. Je ne fais qu'un copié-collé de mon travail tout en allégeant quelque peu le texte (références à la fin plutôt qu'en cours de paragraphes, entre autre chose).
Ha oui, je suis désolée aussi si le style de ces billets est moins recherchés. Je ne fais qu'un copié-collé de mon travail tout en allégeant quelque peu le texte (références à la fin plutôt qu'en cours de paragraphes, entre autre chose).
Vous en pensez quoi?
Ça vous rejoint? Ou pas?
Vous vous reconnaissez?
Sources :
- McEwan, Costello et Taylor (1987). Adjustement to infertility. Journal of abnormal psychology. Vol. 96. No. 2.
- Kikendall, K. A. (1994). Self-discrepancy as an important factor in adressing women’s emotional reactions to infertility. Professional psychology : Research and practice. Vol. 25. No 3.
- Ouellette, F.-R. (1988). L’expérience de l’infertilité féminine vécue sous assistance médicale. Sociologies et sociétés. Vol. 20. No 1.
- Cailleau, F. (2005). Le désir d’enfant à l’épreuve du deuil. Cahiers de psychologies clinique. No 24.
- Rosenblum, O. (2007). Désir d’enfant : Une folle passion. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
- Levin, J. B. et T. Goldman Sher (2000). Psychological treatment of couples undergoing fertility treatment. Cognitive and behavioral practice. No 7
- Takefman, J. (2009) Problèmes psychologiques liés à l'infertilité masculine. Association canadienne de sensibilisation à l'infertilité. Consulté en ligne : http://iaac.ca/fr/content/probl%C3%A8mes-psychologiques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99infertilit%C3%A9-masculine.
- Letombe, M. et B. Lachowsky (2008). Répercussion psycho-sexuelles de l'infertilité et de sa prise en charge. Extrait des mises à jour en gynécologie médicale. Vol. 8
- Commenges-Ducos, M. (2005). La vie humaine, fruit d’une rencontre. À propos de l’infertilité conjugale. Gynécologies, Obstétrique et Fertilité. No 33
- Une pilule une petite granule (2012). L’infertilité masculine. Télé-Québec. Émission du 8 novembre 2012.
- Jaoul, M. (2011). L'échec de procréation : ses conséquences sur le sujet et dans le couple : prise en charge des couples en AMP. Séminaire COCHIN.
- Allard, M.-A., Séjourné, N. et H. Chabrol. (2007). Vécu des différentes étapes d’un processus de fécondation in vitro. Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 35.
- Bermingham, S. (2011). Vivre avec l'infertilité. Lorsque l'enfant ne parait pas. Bayard Canada Livres. Montréal.
- Salama, S., Boitrelle, F., Gauquelin, A., Jaoul, M., Albert, M., Bailly, M., Wainer, R. et M. Veluire. (2012). Gynécologie, obstétrique et fertilité. No 40.
- Wright, J., Lecours, A., Duchesne, C. et Sabourien, S.. (1990). Le profil psychosocial de couples consultant à une clinique de fertilité. Santé mentale au Québec. vol. 15, n.2, p. 89-106.
- Agostini, F., F. Monti, L. De Pascalis, M. Paterlini, G. Battista La Sala et I. Blickstein. (2011). Fertility and sterility. Vol. 95. No 2.
- Sexton, M. B., M. R. Byrd et S. Von Kluge (2010). Measuring resilience in women experiencing infertility using the CD-RISC : Examining & infertility-related stress, general distress, and coping styles. Journal of psychiatric research. No 44.
Je ne m'y retrouve que partiellement. par exemple je ne comprend qu'on puisse prétendre aimé un homme et le laisser tomber quand on apprend que son spermogramme est pas top. Je ne me sens pas incomplète mais je n'ai jamais eu pour ambition de n'être que mère. Je ne considère pas qu'avoir des enfants est une fin en soi, ça n'a de sens que dans le cadre de ma relation avec l'homme. Et je dois être une de ces femmes plus âgées parce que , même si la perspective ne me plait pas, j'arrive à envisager la vie sans enfants.
RépondreSupprimerMerci encore de partager avec nous ton travail.
J'ai aussi beaucoup de difficulté à m'imaginer quitter mon mari parce qu'il est infertile...
SupprimerEt pour envisager la vie sans enfant, je suis comme toi. Même si ça ne m'enchantait pas, j'arrivais très bien à la concevoir et à m'imaginer, malgré tout, heureuse. La vie aurait été différente, mais agréable. Est-ce le nombre d'années d'essais? Les épreuves que vous avez traversé?
Pour la pression sociale, par contre, ça je l'a ressentais... Je la ressens encore quand je dis que nous ne sommes pas certain de vouloir recommencer. Nous irons sûrement nous essayer avec les autres embryons, mais de là à tout recommencer, je ne sais pas... Je ne sais plus! Les gens réagissent toujours bizarrement quand je dis ça... Comme si la norme était d'avoir 2 ou 3 enfants!
Ça me fait plaisir de le partager!
Magnifique, merci, des mots sur ces maux ! Bravo ! Je le fait lire à ma moitié, pas moyen qu'il n'en prenne pas connaissance. De mon côté je m'y retrouve assez bien, très bien même (sur les sujets qui concernent l'infertilité féminine). Je dois être une de celle qui avait des ambitions autres dans la vie, mais qui s'est fait rattrapée par des constructions profondes et ancrées de la maternité... Des bises et 1000 mercis pour ton boulot !
RépondreSupprimerAvoir d'autres ambitions avant pour finalement laisser celle de la maternité s'étendre avec les mois, les années, les échecs... Je connais. De mon côté, j'ai décidé d'y mettre un stop dans la dernière année et demi (après 1 an et demi de pma). Je ne pouvais pas me résigner à laisser l'infertilité et mon besoin de maternité mener ma vie! Mais ce fut un long travail d'acceptation pour mon conjoint et pour moi!
SupprimerJe pense que ce qui rends la réévaluation de ce désir difficile, c'est qu'on en fait une bataille, un but, un objectif à atteindre! Avec une pincée de défi envers la vie, le destin, dame nature!
Merci pour ton commentaire! Je suis contente de voir que ça te rejoint et met des mots sur ce que tu vis :)