Charlotte a reçu un beau cadeau pour célébrer sa 3e semaine!
Un pédiatre!
Dans LA clinique que nous espérions!
Elle n'est pas trop loin de la maison, offre un service de "consultation" téléphonique pour les petites inquiétudes des parents et, surtout, conserve des plages de rendez-vous pour les consultations en urgence lorsque bébé (ou l'enfant) est malade! Pas besoin d'aller attendre pendant des heures dans une clinique sans rendez-vous ou, pire, à l'urgence de l'hôpital!
Je suis vraiment contente!
Un stress de moins!
* * * * *
Parlons PMA maintenant...
Présentement, au Québec, le programme sur le remboursement de la procréation assistée est de retour sur les tribunes. Le ministre de la santé à lancer une consultation publique concernant le dit programme. Un journal mentionne d'ailleurs que la gratuité du programme pourrait être remis en question (
ICI). Aujourd'hui, le ministre de la santé, dans un communiqué de presse, a indiqué que "l'objectif du mandat conféré au Commissaire à la santé et au bien-être est de me fournir un avis principalement sur les enjeux éthiques et sociaux et les balises qui pourraient - le cas échéant - encadrer le programme, compte tenu notamment de l'évolution extrêmement rapide de la technologie".
Les médias, eux, ne se gênent pas pour le remettre en question... Les propos de monsieur - madame tout le monde sont généralement très peu glorieux. Pouvons-nous espérer mieux de ceux qui ne connaissent rien à l'infertilité ainsi qu'au programme québécois de procréation assistée et qui, justement, ne font rien pour en savoir plus? Certains soutiennent que "avoir un enfant" n'est pas un droit, mais un privilège. Je suis en profond désaccord avec l'idée que d'avoir un enfant est un privilège. Un privilège pour qui? Uniquement pour les infertiles? Et les fertiles eux? C'est Dame Nature, Dieu ou une autre divinité qui leur a octroyé ce privilège? Ils ont le privilège d'avoir tous leurs organes qui fonctionnent? Je suis aussi mitigée avec l'idée que d'avoir un enfant est un droit. Un droit pour tous? Peu importe l'âge, les conditions médicales, etc. Et là, loin de moi l'idée de statuer des critères entourant l'accessibilité à la PMA. Par contre, je considère qu'une personne ayant un dysfonctionnement, voire une maladie, est en droit de se faire soigner.
Ce midi, nous avons regardé un court débat, chéri, Charlotte et moi. J'ai eu le vertige. Si ce programme n'avait pas été mis en place en 2010, si Julie Snyder et l'ACIQ ne s'étaient pas battu pour notre cause, Charlotte ne serait pas parmi nous.
Je comprends, et je suis d'accord, qu'il est important d'en discuter, de revoir le programme dans la façon dont il est administré. La preuve c'est que moi-même j'émets plusieurs questionnements. Et puis, tous les programmes doivent être révisés! C'est la moindre des choses. Mais, il subsiste tout de même une petite crainte en moi. Et si le programme, à la suite des consultations, était abolit? Et si on m'envoyait une facture salée pour mes 5 embryons sur la banquise? Et si...
J'ai l'intention de déposer un témoignage. Peut-être même de leur envoyer mon essai si je réussis à le terminer à temps (c'est pas gagner par contre!!). Lecteurs québécois, si vous désirez vous aussi déposer un témoignage, vous pouvez le faire
ICI.