Fut une époque, j'avais un bon boulot dans le réseau de la santé. Mon équipe m'estimait et j'étais appréciée de mes clients... Puis, un jour tout à changé. Ma priorité dans la vie n'était pas de progresser professionnellement, ni même d'être parfaitement heureuse au boulot. Ma priorité était de concevoir un bébé!
D'ailleurs, je n'étais plus heureuse au boulot... Je n'étais pas heureuse nul part! L'infertilité avait décidé de me collé à la peau et d'investir mes pensées. 24hrs / 24... 7j/7... Même les jours fériés ou pendant les vacances.
J'y pensais tout le temps. Tout m'y ramenait! Ça m'obsédait!
Alors, un jour, après plusieurs tergiversation avec mon conjoint, j'ai décidé de prendre une année sans solde à mon boulot pour me concentrer sur mon projet de vie et notre projet de couple! Je remercie d'ailleurs mes parents qui m'ont accueilli à bras ouvert dans l'entreprise familiale.
Petite parenthèse, je ne fais pas exception à la règle. Plusieurs personnes souffrant d'infertilité cherchent à s'accomplir ou à vivre un changement. Plusieurs quitteront leur boulot. Plusieurs changeront de domaine.
Dernièrement, j'ai dû expliquer à plusieurs reprises la raison de mon sans-solde et de ma démission (parce que mon sans-solde s'est soldé par une démission). Je venais de postuler sur un remplacement dans le même domaine (toujours au public).
J'ai pris la décision de ne pas cacher la vérité, de ne pas taire les motivations derrières mes décisions. Premièrement, parce que je ne veux pas me cacher et faire en sorte que l'histoire de Charlotte soit tabou! Deuxièmement, parce que je considère que l'infertilité n'est pas une honte! Finalement, parce que je suis très à l'aise avec mon parcours et que je l'assume à 100%.
À chaque fois que j'abordais l'infertilité, je sentais les gens se tendre un peu. À chaque fois j'ai dû préciser que si j'en parlais aussi ouvertement, c'était que je le voulais bien!
À l'entrevue, j'ai aussi eu à compléter un questionnaire médical. Si j'avais voulu cacher mon parcours, il aurait ressurgit à cet endroit. Certes, il serait rester confidentiel au niveau RH, mais j'aurais eu à l'aborder. Comment expliquer une hystéroscopie? et mon trouble de l'adaptation (dépression)?
Mon parcours ne m'a pas nuit. Je travaille dans un domaine majoritairement de femmes, dans le réseau public. C'est donc mieux encadrer et il est difficile de ne pas sélectionner un individu en lien avec autre chose que ses compétences.
Aujourd'hui, je devais passer un examen médical de pré-embauche. Oui, j'ai eu l'emploi! Encore une fois j'ai eu à réexpliquer! Tout s'est bien déroulé... Jusqu'à ce que je le reprenne sur une note qu'il était en train de prendre "Non, je ne suis pas SOPK, mais OPK... On pourrait dire que j'ai des ovaires à tendance polykystiques... Le syndrome est plus grave... Il compte plus de symptômes..." Là, j'ai perdu le Dr je crois! C'était un médecin hyper sympathique... Mais il a parlé comme quelqu'un qui s'y connaît peu en infertilité et, c'est là qu'il m'a perdu.
Il m'a simplement dit qu'il connaissait une femme qui a des OPK qui a vécu 2 ou 3 grossesses dans les dernières années.
Ce n'était pas méchant! C'était, comme pour tous les autres, une façon de me donner espoir (il n'avait pas compris que j'avais une petite fille).
Ça m'a fait un petit pincement. Parce que j'ai eu l'impression qu'on minimisait mon parcours... Parce que j'ai eu l'impression qu'on sous-entendait que mon histoire et celle de l'autre femme était pareil... Parce que j'entendais que ça marche pour les autres, mais pas pour moi!
Pourtant, j'ai ma fille! Pourtant, je ne suis pas en essais! Pourtant!
Finalement, l'infertilité a gardé une certaine emprise sur moi. Elle ne m'a pas complètement lâchée! Et vous savez quoi? C'est bien ainsi!
Bref, j'aimerais croire que l'infertilité n'est pas tabou... J'aimerais croire que les employeurs accommodent facilement les personnes en traitement... J'aimerais croire en plein de choses... Mais je suis réaliste! Je prends des risques en parlant de mon parcours si ouvertement. Je sais que je suis chanceuse et que tous n'ont pas cette chance. Je sais aussi que pour plusieurs l'infertilité est et restera un sujet sensible, voire douloureux!
Je suis d'avis qu'il faut se respecter et écouter notre petite voix intérieure. Elle a souvent raison.
lundi 26 mai 2014
mercredi 21 mai 2014
"CE" genre-là
Je ne me considère pas comme une excentrique.
Je ne suis pas une grano, ni une hippie.
Je vis simplement en respectant mes valeurs et mes croyances.
Dernièrement, je lisais ce billet. Avec mon mari, on a fait le constat que nous étions "CE" genre-là. J'allaite encore ma fille d'un an, nous l'a mettons parfois en portage, nous utilisons les couches lavables, nous sommes pour l'éducation non-violente et nous avons fais la diversification à la demande.
Mes choix ont été grandement influencés par l'éducation que j'ai reçue de mes parents, les gens qui m'entourent et la culture québécoise. Ce dernier élément joue pour beaucoup. (26% de mamans québécoises allaitent exclusivement pendant les six premiers mois et la fessée est très mal vue).
Alors que j'étais enceinte, une personne de mon entourage avait utilisé textuellement cette expression en nous disant, à mon conjoint et moi, qu'elle espérait que nous ne soyons pas le genre de parents qui en feraient trop. Cette personne a ensuite parler de la nourriture (bio), des savons, etc. Elle insinuait que c'était perte de temps et d'énergie...
Je n'y avais pas trop porté attention. J'avais balayé tout ça du revers de la main en me disant que nous ferions bien comme il nous plaît. Mais cette discussion est restée dans ma tête... Et j'y repense à chaque fois que je l'a vois.
Force est de constater qu'on a fait exactement ce que redoutais cette personne. J'essaie d'acheter mes fruits et légumes bio (lorsqu'il ne sont pas plantés et cultivés par mes petites mains) pour les 10 premiers (minimalement) de ce classement. Je n'en fais pas une fixation, par contre! Je n'empêcherai pas ma fille d'en manger ailleurs (comme à la garderie, par exemple) parce qu'ils ne sont pas bio, entendons-nous!
J'opte aussi pour des savons exempts de perturbateurs endocriniens. Pour nous et pour Charlotte. Idem pour la lotion solaire. Je suis un peu plus pointilleuse. Je n'aime pas savoir qu'on applique des crèmes sur la peau de ma fille qui n'ont pas passé par mon scan. Surtout qu'en bas de 2 ans, la peau est plus sensible...
J'essaie, autant que possible, d'acheter les vêtements de Charlotte de seconde main . Pour mes finances, surtout! Mais aussi parce que l'impact environnemental des vêtements neufs est majeur! 50% de ses vêtements doivent être de seconde main à l'heure actuelle.
Et de façon plus large, je composte, je fais mes propres produits ménagés (bon, là-dessus, il y a eu relâchement... je dois l'avouer!), j'achète les détergents pour la lessive dans des boutiques spécialisées (ça aussi, il y a eu un relâchement), on a diminué considérablement la quantité de viande que nous consommons (mais on est loin d'être végétarien!! On mange encore du fast-food hahaha), etc.
Ma fille vit dans la banlieue d'une grande ville, je ne peux pas la protéger contre tout! Je ne peux pas non plus éliminer complètement tous les risques d'exposition, mais je peux faire ce qui est en mon pouvoir pour diminuer ce qui peut être diminué.
Par contre, je n'essaie de convertir mon entourage et, surtout, je ne juge pas ceux qui ne font pas comme moi. Je comprends et j'accepte les différences. Et puis, faut l'avouer, c'est tellement plus simple et plus rapide d'aller à la pharmacie ou dans une grande surface et de prendre le premier produit qui nous tombe sous la main sans se questionner... C'est surtout moins dispendieux (sauf pour les friperies!)...
Alors, oui! Je suis ce genre-là! Traitez moi de grano, de hippies ou de baba cool si vous voulez! L'important, pour moi, c'est d'être bien avec mes décisions! Et je le suis!
Je ne suis pas une grano, ni une hippie.
Je vis simplement en respectant mes valeurs et mes croyances.
Dernièrement, je lisais ce billet. Avec mon mari, on a fait le constat que nous étions "CE" genre-là. J'allaite encore ma fille d'un an, nous l'a mettons parfois en portage, nous utilisons les couches lavables, nous sommes pour l'éducation non-violente et nous avons fais la diversification à la demande.
Mes choix ont été grandement influencés par l'éducation que j'ai reçue de mes parents, les gens qui m'entourent et la culture québécoise. Ce dernier élément joue pour beaucoup. (26% de mamans québécoises allaitent exclusivement pendant les six premiers mois et la fessée est très mal vue).
Alors que j'étais enceinte, une personne de mon entourage avait utilisé textuellement cette expression en nous disant, à mon conjoint et moi, qu'elle espérait que nous ne soyons pas le genre de parents qui en feraient trop. Cette personne a ensuite parler de la nourriture (bio), des savons, etc. Elle insinuait que c'était perte de temps et d'énergie...
Je n'y avais pas trop porté attention. J'avais balayé tout ça du revers de la main en me disant que nous ferions bien comme il nous plaît. Mais cette discussion est restée dans ma tête... Et j'y repense à chaque fois que je l'a vois.
Force est de constater qu'on a fait exactement ce que redoutais cette personne. J'essaie d'acheter mes fruits et légumes bio (lorsqu'il ne sont pas plantés et cultivés par mes petites mains) pour les 10 premiers (minimalement) de ce classement. Je n'en fais pas une fixation, par contre! Je n'empêcherai pas ma fille d'en manger ailleurs (comme à la garderie, par exemple) parce qu'ils ne sont pas bio, entendons-nous!
J'opte aussi pour des savons exempts de perturbateurs endocriniens. Pour nous et pour Charlotte. Idem pour la lotion solaire. Je suis un peu plus pointilleuse. Je n'aime pas savoir qu'on applique des crèmes sur la peau de ma fille qui n'ont pas passé par mon scan. Surtout qu'en bas de 2 ans, la peau est plus sensible...
J'essaie, autant que possible, d'acheter les vêtements de Charlotte de seconde main . Pour mes finances, surtout! Mais aussi parce que l'impact environnemental des vêtements neufs est majeur! 50% de ses vêtements doivent être de seconde main à l'heure actuelle.
Et de façon plus large, je composte, je fais mes propres produits ménagés (bon, là-dessus, il y a eu relâchement... je dois l'avouer!), j'achète les détergents pour la lessive dans des boutiques spécialisées (ça aussi, il y a eu un relâchement), on a diminué considérablement la quantité de viande que nous consommons (mais on est loin d'être végétarien!! On mange encore du fast-food hahaha), etc.
Ma fille vit dans la banlieue d'une grande ville, je ne peux pas la protéger contre tout! Je ne peux pas non plus éliminer complètement tous les risques d'exposition, mais je peux faire ce qui est en mon pouvoir pour diminuer ce qui peut être diminué.
Par contre, je n'essaie de convertir mon entourage et, surtout, je ne juge pas ceux qui ne font pas comme moi. Je comprends et j'accepte les différences. Et puis, faut l'avouer, c'est tellement plus simple et plus rapide d'aller à la pharmacie ou dans une grande surface et de prendre le premier produit qui nous tombe sous la main sans se questionner... C'est surtout moins dispendieux (sauf pour les friperies!)...
Alors, oui! Je suis ce genre-là! Traitez moi de grano, de hippies ou de baba cool si vous voulez! L'important, pour moi, c'est d'être bien avec mes décisions! Et je le suis!
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