mardi 14 mai 2013

Un beau cadeau pour Charlotte et la PMA au Québec!

Charlotte a reçu un beau cadeau pour célébrer sa 3e semaine!

Un pédiatre!

Dans LA clinique que nous espérions!

Elle n'est pas trop loin de la maison, offre un service de "consultation" téléphonique pour les petites inquiétudes des parents et, surtout, conserve des plages de rendez-vous pour les consultations en urgence lorsque bébé (ou l'enfant) est malade!  Pas besoin d'aller attendre pendant des heures dans une clinique sans rendez-vous ou, pire, à l'urgence de l'hôpital!

Je suis vraiment contente!
Un stress de moins!

* * * * *

Parlons PMA maintenant...

Présentement, au Québec, le programme sur le remboursement de la procréation assistée est de retour sur les tribunes. Le ministre de la santé à lancer une consultation publique concernant le dit programme. Un journal mentionne d'ailleurs que la gratuité du programme pourrait être remis en question (ICI). Aujourd'hui, le ministre de la santé, dans un communiqué de presse, a indiqué que "l'objectif du mandat conféré au Commissaire à la santé et au bien-être est de me fournir un avis principalement sur les enjeux éthiques et sociaux et les balises qui pourraient - le cas échéant - encadrer le programme, compte tenu notamment de l'évolution extrêmement rapide de la technologie".

Les médias, eux, ne se gênent pas pour le remettre en question...  Les propos de monsieur - madame tout le monde sont généralement très peu glorieux.  Pouvons-nous espérer mieux de ceux qui ne connaissent rien à l'infertilité ainsi qu'au programme québécois de procréation assistée et qui, justement, ne font rien pour en savoir plus? Certains soutiennent que "avoir un enfant" n'est pas un droit, mais un privilège. Je suis en profond désaccord avec l'idée que d'avoir un enfant est un privilège.  Un privilège pour qui?  Uniquement pour les infertiles?  Et les fertiles eux? C'est Dame Nature, Dieu ou une autre divinité qui leur a octroyé ce privilège? Ils ont le privilège d'avoir tous leurs organes qui fonctionnent?  Je suis aussi mitigée avec l'idée que d'avoir un enfant est un droit.  Un droit pour tous?  Peu importe l'âge, les conditions médicales, etc.  Et là, loin de moi l'idée de statuer des critères entourant l'accessibilité à la PMA. Par contre, je considère qu'une personne ayant un dysfonctionnement, voire une maladie, est en droit de se faire soigner.

Ce midi, nous avons regardé un court débat, chéri, Charlotte et moi.  J'ai eu le vertige.  Si ce programme n'avait pas été mis en place en 2010, si Julie Snyder et l'ACIQ ne s'étaient pas battu pour notre cause, Charlotte ne serait pas parmi nous.

Je comprends, et je suis d'accord, qu'il est important d'en discuter, de revoir le programme dans la façon dont il est administré. La preuve c'est que moi-même j'émets plusieurs questionnements. Et puis, tous les programmes doivent être révisés!  C'est la moindre des choses. Mais, il subsiste tout de même une petite crainte en moi. Et si le programme, à la suite des consultations, était abolit? Et si on m'envoyait une facture salée pour mes 5 embryons sur la banquise? Et si...

J'ai l'intention de déposer un témoignage.  Peut-être même de leur envoyer mon essai si je réussis à le terminer à temps (c'est pas gagner par contre!!).  Lecteurs québécois, si vous désirez vous aussi déposer un témoignage, vous pouvez le faire ICI.


7 commentaires:

  1. Un pédiatre à côté c'est chouette !
    Par contre, j'aimerai pas être au Quebec en ce moment. Ca doit être si dur (le mot est faible) d'entendre tous les propos qui sont émis sans une once de connaissance de l'infertilité. Je souhaite beaucoup de courage à vous 3, et à tous les couples PMA quebecquois. Bises

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    1. Merci!
      On fini par s'endurcir j'imagine... Mais c'est tout de même très frustrant. J'ai bien hâte de voir ce qui va ressortir de cette consultation!

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  2. Si je n'avais pas eu droit à la gratuité sur la PMA, Rosalie non plus ne serait pas de ce monde! Je proteste haut et fort à ce que peuvent dire monsieur et madame tout le monde qui ne connaissent rien à l'infertilité et à tout ce que ça engendre dans une vie. Je pourrais même aller jusqu'à dire que si je n'avais pas bénéficié de la gratuité, non seulement ma fille n'aurait jamais vu le jour, mais moi, je ne serais plus de ce monde! Et si ça choque des personnes, et bien sachez que de vivre avec une infertilité, c'es infernale!! Car nos moyens ne nous auraient pas permis non plus d'adopter, car pour les personnes qui ne le savent pas, l'adoption, en plus d'être très dispendieuse à l'étranger, c'est très compliqué ici au Québec! On nous demande d'être d'abord famille d'accueil dans certains cas et de voir peut-être notre enfant nous être enlevé!!!! Mais qui veut risquer ce genre d'expérience? Autant pour soi, que pour l'enfant. Plusieurs parents ne mériteraient pas d'avoir des enfants que l'ont voit maltraités et ou "ballotés" d'une famille d'accueil ou d'un centre à l'autre? Et là, on veut nous enlever ce DROIT, cette chose vitale pour laquelle nous vivons, soit le fait de procréer, d'avoir des enfants, de les aimer, de les chérir? Ces enfants de la DPJ, coûtent beaucoup plus cher à la société tant qu'à moi! Ces mères de familles qui procréent seulement pour voir leur chèque d'aide sociale augmenter! Oui, il y en a des gens comme ça!! Mais heureusement, il y a ceux et celles qui veulent procréer et que lorsqu'elles y arrivent, elles aiment ces enfants plus que tout et leur prodigues tout l'amour et les soins dont un enfant a besoin et encore plus! Je ne crois pas que de donner accès à une gratuité sur la PMA nuise à notre société, bien au contraire! On devrait plutôt ligaturer certaines femmes qui font les trottoirs et mettent des enfants hypothéqués au monde! Ça, ça coûte cher à la société! On devrait aussi être beaucoup plus sévère avec ces parents négligeant et permettre une adoption beaucoup plus facilement pour ces enfants qui ne demandent qu'à être aimer et à avoir UNE STABILITÉ! Car ces parents instables, créent des enfants instables qui à leur tour, feront sans doute des parents instables! Je sais que je suggère des moyens très drastiques, mais d'enlever la gratuité est vraiment encore trop drastiques à mon goût!

    Avant de nous enlever ces soins qui tant qu'à moi ont été vitales, je crois que le gouvernement se doit de regarder d'autres aspects, tel que l'accessibilité à l'adoption au sein de notre patrie! Et avant même de PENSER à nous enlever la gratuité, les gens devraient voir tous ces beaux enfants qui on vu le jour depuis et qui n'existeraient pas sinon. Nous voulons peupler, créer plusieurs générations. Là n'est-il pas le but de la vie même?

    Et en plus, pour ma part, d'avoir réalisé des FIV m'a permis par la suite de tomber enceinte tout naturellement! Et je sais que je ne suis pas le seul cas. Alors la FIV devient alors un remède. Elle a été un remède contre mon envie de mourir et un remède en même temps pour devenir fertile. Il ne m'en a fallu qu'une seule (FIV) pour faire notre fille et par la suite, nous en avons fait une autre qui n'a pas fonctionnée, mais qui a remis mes hormones en marche et qui m'a permis de tomber enceinte naturellement deux mois plus tard. Nous attendons notre deuxième fille pour le mois d'août et nous sommes maintenant un couple, une femme, homme et une petite fille comblée par l'arrivée prochaine de ce petit être que la médecine gratuite a rendu possible.

    Voilà mon témoignage, j'espère qu'il en touchera quelques un(e) et je suis prête à faire encore plus qu'un témoignage pour que d'autres femmes, d'autres couples vivent cette expérience vitale.

    Marie-Eve Turcotte

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    1. Marie!
      J'espère que tu feras un copié-collé et l'enverra à la consultation!
      C'est tout ce que j'ai à dire (si je l'avais lu hier avant qu'on se parle, je te l'aurais dit de vive voix!).
      xx

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    2. As-tu le lien proche? pcq je tiens vraiment à l'envoyer ;) Et pour etre certaine que je le vois, tu peux me l'envoyer directement sur mon FB. Merci!
      xxx
      M-E T.

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  3. En france aussi on entend beaucoup parler du non-droit à l'enfant. Ça ne remet pas la prise en charge du coût des traitements par la sécurité sociale (pas encore mais à mon avis ça viendra) mais c'est quelque chose qui m'exaspère. S'il n'y pas de droit à l'enfant pour les couples infertiles, il ne devrait pas y en avoir non plus pour les couples fertiles. Alors quoi, parce qu'on a une pathologie qui nous empêche de concevoir naturellement, on ne mériterait pas d'être parents? Et eux, juste parce qu'ils ont la chance d'avoir des appareils reproducteurs en bon état de marche, ils seraient forcément de bons parents? On n'est pas des gens capricieux, on a juste le même désir de fonder une famille que 90% de la population et je ne vois pas en quoi le fait d'être infertile rendrait ce désir moins légitime.
    M'enfin concentrons sur la super pédiatre qui va suivre ta fille. Ca c'est quand même chouette.

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    1. Des gens capricieux... On l'entend tellement souvent celle-là! C'est pas un caprice, c'est un besoin. On peut même le retrouver dans la pyramide de Maslow! Et non! Adopter un chien ou se trouver un nouveau projet ne nous procurera pas la même satisfaction, la même réponse à ce besoin.

      Mais tu as raison, je me concentre sur le pédiatre (ou la... je sais pas encore hahaha) et je continu de te suivre en t'envoyant des ondes positives pour ce transfert!

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