Nous anticipions énormément le rendez-vous de ce matin... Premier rendez-vous dans le parcours "normal"! Bien sûre, une certaine partie de notre stress était liée au fait de savoir le coeur battait toujours. Nous n'étions même pas certain qu'une échographie serait effectuée!
La plus grande partie de notre stress était de retourner au public et côtoyer, à nouveau, ces secrétaires médicales manquant souvent, trop souvent, de professionnalisme. Nous craignions la banalisation de notre parcours, la non-écoute de nos peurs
irrationnelles, le non-professionnalisme du personnel! Et croyez moi, par le passé, nous en avons rencontré des gens non-professionnels dans le public! J'en ai d'ailleurs parlé
ICI.
Dès la prise de rendez-vous, le pire était à craindre! Une jeune secrétaire me "tutoyant" et m'appelant par mon prénom tout en mâchant son "chewing-gum"... Pas que je tienne à être vouvoyer... Pas du tout... Mais il y a une manière de s'adresser aux gens qui démontrent un minimum de respect!
Ensuite, il y a eu la confirmation sur la boite-vocale quelques jours avant le rendez-vous... "C'est la secrétaire de la clinique gynécologique. Pour confirmer votre rendez-vous le 18 septembre à 9h00!". Rien d'étrange, vous me direz... Le hic, c'est que le rendez-vous qu'on m'avait donné était à 8h30! Que l'heure change, c'est pas trop dérangeant... Mais qu'on me l'annonce lors de la confirmation (quelques jours avant!), je trouve ça moyen! Comme si nous n'avions aucune vie. (Bon, ok, je suis sur le chômage présentement... mais quand même!) Si au moins, la secrétaire avait dis "Veuillez noter que l'heure de votre rendez-vous à changer..." ça aurait été un bon début!
Et finalement, le rendez-vous!
Les secrétaires rigolaient du fait qu'on ne nous ai pas avisé plus tôt du changement d'heure... Mais aussi du fait que nous nous étions tout de même présenté pour 8h30 (au cas où ils auraient fait une erreur!). Nous avons ensuite rencontré une secrétaire (infirmière???) pour l'ouverture du dossier (on est passé à 8h35 finalement!). Elle parlait trop fort, trop vite, trop... Elle avait, en plus, un ton infantilisant! Elle avait des questions à poser et mes réponses semblaient ne pas trop lui plaire... Le fait que je prenne encore des médicaments semblait la déranger et lorsque vint le temps d'écrire ovaires polykystiques, elle fût complètement larguée! Elle posait des questions idiotes (mais c'est son formulaire qui les lui dictaient. Par exemple : "Avez-vous des enfants?" Lorsque je viens de lui dire que c'est notre premier et que c'est un bébé issue d'une FIV!) et ses commentaires étaient tout aussi idiots. Elle a même trouvé l'occasion de placer
LE commentaire : "Haaa je vous comprends, moi aussi ça été long!". Je n'ai pas demandé ce que signifiait long pour elle... Je craignais sa réponse et, par le fait même, ma réaction!
Bref, elle parlait fort (dans une aire ouverte séparée par des séparateurs de bureau) et trop... Après le questionnaire, elle a pris mon poids. Enfin, JE me suis pesée sur SON pèse-personne et JE lui ai dis combien je pensais... Pèse-personne de me**e (avis partagé par le médecin) : 10 lbs (environ 5 kg) de plus que sur mon pèse-personne à la maison! Il s'était pourtant écoulé QUE 30 minutes entre les 2 pesées! J'habite à moins de 1 km de la clinique! Le beurre d'arachide sur ma "toast" devait être lourd en tabarouette!
Elle a ensuite pris ma pression qui, assurément, était élevée. "Êtes-vous stressée?", qu'elle me demande? Heeee OUI!!! C'est toi qui me stress!!!!
Finalement, elle a à peine regardé les papiers que je lui ai donné (dont les résultats de l'écho de la clinique). La preuve : elle me dit que je suis due pour le 19 avril. Je lui ai répondu que non, que selon l'écho de datation je suis due pour le 26 et je lui reparle du papier que je viens de lui donner. Elle dit "Ha oui, c'est vrai vous êtes allé faire une écho là!. De toute façon votre médecin fera votre datation!"
Après cette discussion à sens unique, elle m'a envoyé dans la salle d'examen, m'a demandé d'enlever le bas et m'a expliqué quoi faire avec le petit drap en papier. Elle avait décidé qu'un pap-test serait nécessaire (m'a-t-elle demandé à quand remontait le dernier?)!
Lorsqu'elle eut quitté la salle, je me suis installée et Yvon m'a dit qu'au premier soupir du médecin on allait retourner à notre clinique et que nous allions payer pour le prénatest (que nous avions décidé de ne pas faire). On est resté assis là, pendant une dizaine de minutes, à écouter la secrétaire dans la pièce adjacente qui parlait trop fort, sur un ton infantilisant, et les patientes :
- une patiente attend une petite fille qui se nommera Rosalynn (écrit comme ça, elle l'a épelé!);
- une autre ne sait pas encore ce qu'elle attend, mais aimerait bien une fille pour avoir le couple;
- et une autre... a décidé d'aider ses parents a refaire la toiture de leur maison la fin de semaine dernière et, étant trop lourde, elle a passé à travers le toit! "Que s'était drôle!", s'est-elle exclamée! C'est moi où cette dernière est vraiment, mais vraiment innocente (pour rester polie)? Et que dire du conjoint et de la famille qui l'ont laissé monter sur le toit?
Bref, le médecin est finalement venu nous rejoindre. Nommons le François. C'est son prénom. C'est un homme calme, rassurant, empathique! Il était posé et ne parlait pas trop fort, ni trop vite! Tout le contraire de la secrétaire! Il m'a écouté, a questionné le nombre d'année pour concevoir ce petit être et a jugé qu'un pap-test était inutile vue le suivi en clinique de fertilité. Il était content d'avoir tous les renseignements que la clinique lui fournissait (hormones et datation). Puis, il nous a offert de faire une écho pour que nous puissions voir notre petite tortue à nouveau! Bébé a grandit et son petit coeur battait très bien! *
soulagement*
Petite anecdote : Lors de l'écho, nous avons vu au premier coup d'oeil l'embryon et Yvon a vu avant le médecin le coeur! Le médecin a bien ri, tout en soulignant nos compétences acquises dans les dernières années!
François a rattrapé la situation de la clinique. Il nous a convaincu de le prendre comme médecin! Il a eu de bons conseils, des paroles réconfortantes, des questions appropriées!
Notre calvaire n'est cependant pas terminé! Il faudra quand même affronter le personnel non-professionnel de la clinique à chaque rendez-vous!
Alors oui, "Bienvenue chez les fertiles!"... Peut-être finirons-nous pas nous y plaire... ou pas!