mercredi 26 septembre 2012

Grossesse 4 : Tout va bien!

Je donne peu de nouvelles...

J'ai peu à dire!

Aucun désagrément lié à la grossesse!  Rien, niet, nada!  Je ne m'en plaindrai pas!

On réalise peu à peu...  Les comprimés et l'injection de progestérone auxquels j'ai droit quotidiennement nous rappellent la réalité.  Quoique, ça nous donne aussi l'impression d'être en traitement...  D'ailleurs, les injections prendront fin prochainement, dans moins d'une semaine en fait.


Mes muscles fessiers disent merci!
Mon coeur a peur que d'arrêter la progestérone engendre une fausse-couche...
Ma tête se dit que, cette semaine, le placenta prend la relève à 100%...  Que je ne devrais pas m'inquiéter puisque le foetus "sera câblé et recevra tous les services" (Paroles de Yvon...  Ma tête aime bien se répéter les mots dit par Yvon.  C'est souvent moins dramatique, plus terre à terre!).

L'autre chose qui me rassure c'est que, justement, notre cher embryon a évolué au stade de foetus.  Ça peut sembler banal pour plusieurs futures-mamans...  Mais pour nous, c'est une étape de plus de franchie vers la réussite.

Foetus a 10 SA
Bref, nous continuons à avancer et, peu à peu, nous réalisons que d'ici quelques mois nous serons trois. J'ai d'ailleurs eu une petite pensée pour le futur bébé en mettant en conserve les nombreuses poires cueillies la fin de semaine dernière.  L'an prochain, je ne ferai pas mes "cannages" que pour Yvon et moi!  Bébé aussi en profitera!


mardi 18 septembre 2012

Grossesse 3 : Bienvenue chez les fertiles!

Nous anticipions énormément le rendez-vous de ce matin...  Premier rendez-vous dans le parcours "normal"! Bien sûre, une certaine partie de notre stress était liée au fait de savoir le coeur battait toujours.  Nous n'étions même pas certain qu'une échographie serait effectuée!

La plus grande partie de notre stress était de retourner au public et côtoyer, à nouveau, ces secrétaires médicales manquant souvent, trop souvent, de professionnalisme.  Nous craignions la banalisation de notre parcours, la non-écoute de nos peurs irrationnelles, le non-professionnalisme du personnel!  Et croyez moi, par le passé, nous en avons rencontré des gens non-professionnels dans le public!  J'en ai d'ailleurs parlé ICI.

Dès la prise de rendez-vous, le pire était à craindre!  Une jeune secrétaire me "tutoyant" et m'appelant par mon prénom tout en mâchant son "chewing-gum"...  Pas que je tienne à être vouvoyer...  Pas du tout...  Mais il y a une manière de s'adresser aux gens qui démontrent un minimum de respect!

Ensuite, il y a eu la confirmation sur la boite-vocale quelques jours avant le rendez-vous...  "C'est la secrétaire de la clinique gynécologique.  Pour confirmer votre rendez-vous le 18 septembre à 9h00!".  Rien d'étrange, vous me direz...  Le hic, c'est que le rendez-vous qu'on m'avait donné était à 8h30!  Que l'heure change, c'est pas trop dérangeant...  Mais qu'on me l'annonce lors de la confirmation (quelques jours avant!),  je trouve ça moyen!  Comme si nous n'avions aucune vie. (Bon, ok, je suis sur le chômage présentement...  mais quand même!)  Si au moins, la secrétaire avait dis "Veuillez noter que l'heure de votre rendez-vous à changer..."  ça aurait été un bon début!

Et finalement, le rendez-vous!

Les secrétaires rigolaient du fait qu'on ne nous ai pas avisé plus tôt du changement d'heure... Mais aussi du fait que nous nous étions tout de même présenté pour 8h30 (au cas où ils auraient fait une erreur!).  Nous avons ensuite rencontré une secrétaire (infirmière???) pour l'ouverture du dossier (on est passé à 8h35 finalement!).  Elle parlait trop fort, trop vite, trop...  Elle avait, en plus, un ton infantilisant!  Elle avait des questions à poser et mes réponses semblaient ne pas trop lui plaire...  Le fait que je prenne encore des médicaments semblait la déranger et lorsque vint le temps d'écrire ovaires polykystiques, elle fût complètement larguée!  Elle posait des questions idiotes (mais c'est son formulaire qui les lui dictaient.  Par exemple : "Avez-vous des enfants?" Lorsque je viens de lui dire que c'est notre premier et que c'est un bébé issue d'une FIV!) et ses commentaires étaient tout aussi idiots.  Elle a même trouvé l'occasion de placer LE commentaire : "Haaa  je vous comprends, moi aussi ça été long!".  Je n'ai pas demandé ce que signifiait long pour elle...  Je craignais sa réponse et, par le fait même, ma réaction!

Bref, elle parlait fort (dans une aire ouverte séparée par des séparateurs de bureau) et trop... Après le questionnaire, elle a pris mon poids.  Enfin, JE me suis pesée sur SON pèse-personne et JE lui ai dis combien je pensais...  Pèse-personne de me**e (avis partagé par le médecin) : 10 lbs (environ 5 kg) de plus que sur mon pèse-personne à la maison!  Il s'était pourtant écoulé QUE 30 minutes entre les 2 pesées!  J'habite à moins de 1 km de la clinique!  Le beurre d'arachide sur ma "toast" devait être lourd en tabarouette!

Elle a ensuite pris ma pression qui, assurément, était élevée. "Êtes-vous stressée?", qu'elle me demande?  Heeee OUI!!!  C'est toi qui me stress!!!!

Finalement, elle a à peine regardé les papiers que je lui ai donné (dont les résultats de l'écho de la clinique).  La preuve : elle me dit que je suis due pour le 19 avril.  Je lui ai répondu que non, que selon l'écho de datation je suis due pour le 26 et je lui reparle du papier que je viens de lui donner.  Elle dit "Ha oui, c'est vrai vous êtes allé faire une écho là!.  De toute façon votre médecin fera votre datation!"

Après cette discussion à sens unique, elle m'a envoyé dans la salle d'examen, m'a demandé d'enlever le bas et m'a expliqué quoi faire avec le petit drap en papier.  Elle avait décidé qu'un pap-test serait nécessaire (m'a-t-elle demandé à quand remontait le dernier?)!

Lorsqu'elle eut quitté la salle, je me suis installée et Yvon m'a dit qu'au premier soupir du médecin on allait retourner à notre clinique et que nous allions payer pour le prénatest (que nous avions décidé de ne pas faire).  On est resté assis là, pendant une dizaine de minutes, à écouter la secrétaire dans la pièce adjacente qui parlait trop fort, sur un ton infantilisant, et les patientes :
  • une patiente attend une petite fille qui se nommera Rosalynn (écrit comme ça, elle l'a épelé!); 
  • une autre ne sait pas encore ce qu'elle attend, mais aimerait bien une fille pour avoir le couple;
  • et une autre...  a décidé d'aider ses parents a refaire la toiture de leur maison la fin de semaine dernière et, étant trop lourde, elle a passé à travers le toit! "Que s'était drôle!", s'est-elle exclamée! C'est moi où cette dernière est vraiment, mais vraiment innocente (pour rester polie)?  Et que dire du conjoint et de la famille qui l'ont laissé monter sur le toit?

Bref, le médecin est finalement venu nous rejoindre. Nommons le François. C'est son prénom.  C'est un homme calme, rassurant, empathique!  Il était posé et ne parlait pas trop fort, ni trop vite!  Tout le contraire de la secrétaire!  Il m'a écouté, a questionné le nombre d'année pour concevoir ce petit être et a jugé qu'un pap-test était inutile vue le suivi en clinique de fertilité. Il était content d'avoir tous les renseignements que la clinique lui fournissait (hormones et datation).  Puis, il nous a offert de faire une écho pour que nous puissions voir notre petite tortue à nouveau!  Bébé a grandit et son petit coeur battait très bien!  *soulagement*

Petite anecdote : Lors de l'écho, nous avons vu au premier coup d'oeil l'embryon et Yvon a vu avant le médecin le coeur!  Le médecin a bien ri, tout en soulignant nos compétences acquises dans les dernières années!

François a rattrapé la situation de la clinique.  Il nous a convaincu de le prendre comme médecin!  Il a eu de bons conseils, des paroles réconfortantes, des questions appropriées!

Notre calvaire n'est cependant pas terminé!  Il faudra quand même affronter le personnel non-professionnel de la clinique à chaque rendez-vous!

Alors oui, "Bienvenue chez les fertiles!"...  Peut-être finirons-nous pas nous y plaire...  ou pas!




jeudi 13 septembre 2012

Fertilité 59 : La PMA, je ne l'ai pas choisi, mais...


(Billet écrit avant que j'apprenne que la FIV avait fonctionné...  C'était celui qui devait être publié suite à l'annonce du négatif, question de passer rapidement à autre chose!  Les choses se sont finalement déroulées autrement, mais je le trouve toujours aussi pertinent!)


Je suis fière de mon parcours du combattant en pma.  Je ne l'ai jamais caché.  Je ne me suis jamais cachée.  Si les gens ont des malaises par rapport à mon parcours, c'est leur problème, pas le mien.

Je n'ai jamais caché mon parcours parce que je considère que ce n'est pas une honte. Je considère, d'ailleurs que nous n'en parlons pas suffisamment (voir cet article qui résume assez bien ma pensée)...  Que nous créons nous-même le tabou autour de l'infertilité. Ne pas cacher, par contre, n'est pas synonyme de tout révéler et de le crier sur tout les toits!  Je me suis toujours gardée un petit jardin secret : des dates, des émotions, des décisions prises à deux, etc.  De plus, je n'en parle pas ouvertement sur mon fb.

Je suis fière de mon parcours parce qu'il m'a permis de grandir :
  • J'ai appris à relativiser.  Pour certains, je suis trop rationnelle...  Moi, je juge que je ne fais simplement plus de drame autour de situations banales de la vie quotidienne.
  • Je ne prends rien pour acquis.
  • J'ai fais du tri dans mon entourage.  Exit certains amis...  Exit aussi les confidences à certains membres de la famille.  Pas par méchanceté...  Mais plus par protection!
  • J'en connais plus que la moyenne des gens sur la reproduction, le système reproducteur et les hormones en jeu.  Je possède un vocabulaire varié sur le sujet.  Je suis capable de repérer, d'un seul coup d'oeil, lors d'une écho (endo ou pas), mes ovaires, mon utérus, mes trompes et ma vessie.  Je sais aussi comment préparer les injections (mélange à faire ou non) et comment me les injecter.  Même mon amoureux sait comment faire une injection intramusculaire (celle qui généralement en Europe nécessite l'assistance d'une infirmière).
  • Je vois plus facilement le côté positif des choses (quelle chance que de voir son enfant du haut de ses 12 cellules et de voir son coeur battre à 6 semaines et demi!).  Par conséquent, je ne m’apitoie plus sur mon sort.   Par exemple, je suis fière d'avoir vécu les IAC, les FIV et les TEC.  Je sais comment ça se fait et ce qu'on ressent!  Je l'ai vécu!  J'aurais été fière aussi de vivre l'expérience adoption (et là, ce n'est pas des paroles en l'air puisque nous avions réellement débuter le processus pensant que la FIV avait été négative!)
  • Finalement, je suis plus patiente, vraiment plus patiente!  Le "Je veux et j'exige" de notre société de consommation, très peu pour moi!

Ce dernier point, je le constate fréquemment. Surtout lorsque je discute "temps pour faire un enfant".  Encore dernièrement, lors d'un souper entre amis, j'en ai fait la constatation.  Elle de dire qu'elle tombe enceinte dès quelle le désir, qu'elle n'attend pas vraiment...  Elle parle d'une amie pour qui ça a pris 6 mois, que c'était vraiment long.  Moi de répondre que c'est dans la norme, qu'un couple sans problème peut mettre jusqu'à 12 mois d'essaie pour concevoir un enfant (75% des couples réussiront à l'intérieur d'un an).  Elle était estomaquée! C'est le cas de le dire.

Ouf, moi avec mes 5 ans et demi...  Je devais être vraiment désespérée...

En fait...  Oui, un peu, je ne peux pas le cacher!  Disons que l'espoir commençait à s'estomper!


Point grossesse : Ce matin, j'ai mis mes 2 derniers timbres de climara (oestrogène).  Je sais, normalement c'est le soir...  Mais elles se décollaient sous la douche...  Alors plutôt que de rager toute la journée, j'ai opté pour les changer!  Dans une semaine, cette partie hormonale sera derrière moi!  Ne restera que la progestérone, l'asaphen et le metformin!


lundi 10 septembre 2012

Grossesse 2 : L'annonce à nos familles


Quand j'ai débuté ce blog, j'ai longuement réfléchi à le partager avec les gens que je connaissais...  D'un côté, je voulais y écrire ce que je voulais, me défouler!  De l'autre, je voulais les informer et les sensibiliser.  On s'entend que, quand ta famille et tes amis lisent ton blog, tu dois te garder une petite réserve concernant des situations les impliquant...  Tu ne peux pas casser du sucre sur le dos d'une personne en sachant qu'elle te lira et que, par conséquent, tu risques de déclencher un incident diplomatique!  De même, tu dis Adieu à une part de ton intimité...

Après mûre réflexion, j'ai opté pour le partager (avec l'accord de mon mari, bien entendu! Nous sommes quand même tous deux dans le même bateau!).  Je ne l'ai pas partagé avec tout le monde (aucune annonce facebook!), mais avec certaines personnes en qui j'avais confiance et qui, je croyais, comprendrais.

Certains me lisent assidûment et commentent avec tact.  D'autres, je le sais, ne viennent que très rarement sur le blog.  La question "Au fait, vous en êtes où avec les essaies bébés?" revient quand même souvent.

Bref... Quand nous avons entrepris la FIV2, on voulait annoncer la grossesse nous-même à nos proches. On ne voulait pas qu'il l'apprenne par l'entremise du blog... Nous avons donc mis un petit décalage de 2 jours (je m'excuse auprès de vous chères lectrices et chers lecteurs!).  Rien de catastrophique pour les lecteurs, mais suffisamment de temps pour que nous puissions communiquer avec nos familles respectives!  (En passant, le billet de l'écho est sorti le lendemain de l'écho!)

L'annonce, vous vous en doutez, n'a pas été comme on se l'imaginait.  Les taux n'augmentant pas, ce n'est pas dans la joie que nous avons annoncé la grossesse.  Un email expliquant la situation a été envoyé à tous la veille de la parution du premier billet.  Dans ce email, nous expliquions nos craintes et mentionnions que l'heure n'était pas aux félicitations pour nous.

Vraiment pas l'annonce désirée!

Il fallait bien se rattraper avec l'écho de viabilité!  Non?

Voici donc, en grande primeur, l'annonce envoyée à nos familles respectives!




L'image est petite, vous pouvez la visionner en plus grand là : Le fermier et les clients
Vous pouvez même la télécharger si le coeur vous en dit!  Petit cadeau!


J'espère, chers lecteurs, que vous ne me tiendrez pas rigueur du petit délais caché...


jeudi 6 septembre 2012

Grossesse 1 : Écho de viabilité

Que de stress autour de ces quelques petites minutes qui ont changé nos vies à tout jamais.

Peu de gens peuvent imaginer le stress autour de l'écho de viabilité, surtout quand les taux ne montent pas comme il faut et que la future maman n'a aucun symptôme de grossesse.  J'en ai bien eu quelques-uns au début (dédain et fatigue surtout), mais maintenant rien, niet, nada!

Les minutes ont paru interminables une fois assise, fesses nues avec mon petit drap de papier, sur la chaise d'écho.  Pourtant, lorsqu'on regardait l'heure, l'attente était normale : 5 ou 10 minutes, tout au plus.

Dr S. (je l'aime, je l'aime, je l'aime) est entrée, toute enjouée.  Je lui mentionne que je suis stressée et elle, rationnelle, me dit : "Vous avez des saignements?  Des crampes?  Non?  Alors ça va bien!".

Et en effet, tout va bien!

Un minuscule embryon de 8.25 mm.
Un petit coeur qui bat à 130.
De futurs parents comblés et en amour!

Conclusion : Grossesse intra utérine vivante unique de 6 5/7 semaines.
DPA : 26 avril 2013


Je sais...  On ne voit pas grand chose.  Mais l'important c'est que nous, nous l'avons vu!
Et franchement, il était magnifique!